Selon le gouvernement allemand, 222 cas de refus d’expulsion ont ainsi été recensés entre le 1er janvier et le 30 septembre 2017.
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Ils refusent d’être responsables de l’expulsion de migrants et sont de plus en plus nombreux. Depuis le début de l’année, en Allemagne, des centaines de pilotes ont donc refusé de faire décoller leur avion parce que des réfugiés en cours d’expulsion s’y trouvaient. Pour la plupart, leur destination était l’Afghanistan.
Selon le quotidien régional Westdeutsche Allegeimeine Zeitung qui se base sur des chiffres du gouvernement allemand, 40 des cas recensés concernaient des vols au départ de l’aéroport de Düsseldorf et 143 au départ de celui de Frankfort. Dans 85 des cas, il s’agissait de vols affrétés par la compagnie nationale allemande Lufthansa Airlines, ou par sa filiale Eurowings.
Selon le porte-parole de Lufthansa, Michael Lamberty, “la décision de ne pas transporter un passager relève du cas par cas”.
“S’il a l’impression que la sécurité du vol pourrait être affectée, [le pilote] doit refuser le transport d’un passager”, poursuit-il. “Si le personnel de sécurité dans les aéroports dispose à l’avance d’informations indiquant que la situation pourrait dégénérer lors d’une expulsion, cette décision peut être prise avant [l’embarquement]”.
Après avoir accueilli plus d’un million de réfugiés depuis 2015, l’Allemagne a cette année procédé a un nombre important d’expulsions. En février, la chancelière Angela Merkel annonçait le lancement d’un plan visant à intensifier le nombre des expulsions vers l’Afghanistan. L’Allemagne, destination privilégiée des migrants en Europe, a en effet enregistré une recrudescence du nombre de demandes d’asile cette année. 388 201 demandes ont ainsi été enregistrées au premier semestre 2017, selon L’Express.