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Des opéras vides et splendides photographiés aux quatre coins du monde

Des opéras vides et splendides photographiés aux quatre coins du monde

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© Richard Silver

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Par Lise Lanot

Publié le

Amoureux de la "symétrie du monde", Richard Silver en immortalise les joyaux.

Depuis 30 ans, Richard Silver parcourt le monde, appareil photo au poing, afin de photographier ses splendeurs urbaines, maritimes et architecturales. Au cours de ses nombreux voyages, il tente de s’infiltrer à l’intérieur des bibliothèques, théâtres et opéras les plus grandioses du monde. Comme une ode à Wes Anderson (“et peut-être parce qu'[il est] Balance, analyse-t-il pour My Modern Met), Richard Silver se passionne pour “la symétrie du monde” et “l’équilibre” sous toutes ses formes.

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De Bogotá à Pékin en passant par Lisbonne, il se fait un devoir de traquer les joyaux architecturaux de chaque nouvelle ville visitée : “Quand je vivais à New York, j’ai eu le droit d’entrer au sein de la New York Public Library [la bibliothèque publique de New York] avant qu’elle n’ouvre au public. J’ai pu photographier la pièce principale complètement vide. Depuis ce moment, j’ai toujours cherché des endroits similaires à immortaliser. Désormais, j’ai visité 94 pays et, dès que je voyage, je traque les bibliothèques et les opéras afin de pouvoir photographier de spectaculaires intérieurs”, nous confie-t-il.

En plus de vouloir mettre en lumière les infinis détails et la grandeur des opéras, il s’est concentré sur des vues prises depuis la scène. Il espère ainsi donner une idée à celles et ceux qui regardent son travail des émotions ressenties par les artistes sur scène :

“Quand je photographie des opéras, j’essaie toujours d’avoir les deux points de vue, celui du public et, si je le peux, celui de la scène. Cette série se concentre uniquement sur ce que voient les artistes lorsqu’ils sont sur scène.

C’est une façon de tirer mon chapeau aux personnes qui se produisent sur scène pour nous mais aussi de voir comment ils nous voient. Pour les personnes qui ont le trac de monter sur scène, c’est un moyen de profiter d’une vue qu’ils voudraient peut-être voir mais auraient trop peur d’expérimenter en vrai.”

Prises en grand-angle, ces images donnent un petit aperçu de l’excitation qu’on peut bien ressentir face à des rangées de personnes venues nous admirer. La beauté de son projet réside également dans le fait qu’il est infini.

Après les lignes droites et modernes du National Centre for the Performing Arts de Pékin, les dorures du Palais Garnier et le plafond décoré de la Budapest Opera House, Richard Silver aimerait, entre autres, encore immortaliser La Scala de Milan, le Bolchoï moscovite et l’opéra des Margraves allemand.