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Un professeur de Yale donne des cours en ligne pour démocratiser le marché de l’art

Un professeur de Yale donne des cours en ligne pour démocratiser le marché de l’art

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© LinkedIn Sales Solutions via Unsplash

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Par Lise Lanot

Publié le

Les cours de Magnus Resch visent à enhardir de nouveaux collectionneurs refroidis par l’opacité d’un marché réservé aux initiés.

Ce mois de novembre est particulièrement animé pour le marché de l’art. En plus de l’effervescence des foires d’art automnales (comme la Fiac, Paris Photo ou Abu Dhabi Art), les grandes maisons d’enchères ont récemment amassé des sommes colossales grâce à des ventes records. 34,9 millions de dollars pour un tableau de Frida Kahlo, 20,2 millions de dollars pour un Pierre Soulages et 676 millions de dollars pour la première soirée de vente aux enchères de la collection d’art moderne et contemporain du couple Macklowe, qui s’en débarrasse après son divorce.

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Ces sommes astronomiques n’aident en rien à démocratiser un marché de l’art opaque, et traité de plus en plus comme un simple marché financier où pullulent arnaques et délits d’initié·e·s. Même le marché du crypto-art, promu comme une ouverture à un plus grand nombre de personnes, est dirigé par une poignée de super-riches capables de s’offrir des NFT à plusieurs millions de dollars.

“Sans collectionneur, il n’y a pas de marché”

C’est pour tenter d’enhardir de nouveaux·elles collectionneur·se·s frileux·ses que l’économiste et professeur états-unien Magnus Resch a créé MagnusClass, une plateforme de cours en ligne à destination d’une part des artistes, “pour les aider à vendre plus d’œuvres”, et d’autre part aux “nouveaux collectionneurs”, pour “les aider à se créer une collection”.

Le spécialiste du “management de l’art” explique à Artsy vouloir “faire tomber les barrières artificiellement créées par le monde de l’art existant” et ainsi permettre à de nouvelles personnes d’accéder à ce marché. Pour cela, il vise à en rendre accessibles les ficelles, en répondant à des questions telles que “est-ce que l’art est un bon investissement ?”, “suis-je en train de payer trop cher ?” ou “quelles galeries puis-je croire ?”.

Cette démocratisation n’est pas dénuée de motivations – outre le fait que les cours soient payants bien sûr. Magnus Resch espère que ses 55 vidéos (de 3 à 19 minutes) feront entrer de nouveaux·elles acteur·rice·s sur le marché de l’art puisque, “sans collectionneur, il n’y a pas de marché”.

Les cours de Magnus Resch sont à retrouver ici.