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On vous a demandé quels morceaux issus de vos séries préférées vous ont le plus marqué·e·s

On vous a demandé quels morceaux issus de vos séries préférées vous ont le plus marqué·e·s

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© HBO

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Par Marie Jaso

Publié le

À l’heure où "Running Up That Hill" et "Master of Puppets" dominent les charts grâce à Stranger Things, on s’est dit qu’il était temps de changer de disque.

Des rengaines intimistes aux hymnes intemporels : retour sur les interludes musicaux qui ont fait vos séries.

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“Toute la BO”

C’est la réponse qui est revenue le plus souvent et on ne peut pas vous en vouloir. Difficile en effet de choisir parmi les œuvres de Labrinth dans Euphoria, du générique “Forever” au climax “I’m Tired”, en passant par l’impétueux final de la saison 1 sur “All For Us”. Le compositeur Ramin Djawadi réussit le même exploit dans Game of Thrones, où “Light of the Seven” (en fin de saison 6) s’impose néanmoins — pour les rancuniers — comme le “seul élément à retenir du naufrage”.

Pour s’en remettre, on ne leur conseillera pas la triste mais sublime BO, composée par Max Richter, de The Leftovers, beaucoup citée, mais plutôt la scène cathartique du trampoline sur “Protect Ya Neck” du Wu-Tang Clan. Si Umbrella Academy a chatouillé votre indécision, c’est la battle impromptue du premier épisode de la saison 3 sur “Footloose” de Kenny Loggins qui a retenu votre attention. Et, plus surprenant encore, la BO traumatique de Walker Texas Ranger s’est invitée dans vos réponses… et, à défaut du choix, on respectera l’audace.

Dans les séries où la musique s’est imposée comme un personnage à part entière, vous citez les compositions originales de Crazy Ex-Girlfriend et Schmigadoon! (à découvrir sur Apple TV+), ainsi que les incontournables reprises de Glee. Mais plus que sa BO, c’est sa parodie dans Community qui semble avoir marqué les esprits. Copié mais jamais égalé, vous n’oubliez évidemment pas l’épisode musical de Buffy contre les vampires, “Once more, with feeling”, toujours cité comme l’un des meilleurs de la série.

“Le générique”

Si le générique de Sept à la maison résonne encore comme “une angoisse” pour certains, “I Don’t Want To Be” de Gavin DeGraw (Les Frères Scott), “California” de Phantom Planet (Newport Beach) et “Where You Lead” de Carole King (Gilmore Girls) demeurent gages de nostalgie pour la plupart. On reconnaît là les souvenirs sériels de la Gen Y, qui allumait la télé en rentrant de l’école et s’aventurait le soir devant la trilogie du samedi.

Éternelle intro de Charmed pour certains, morceau culte de The Smiths pour d’autres,”How Soon is Now?” s’inscrit à cette occasion dans la lignée efficace des titres rock en ouverture, de Highlander qui fait appel à Queen pour “Princes of the Universe” à Peaky Blinders qui mise sur Nick Cave And The Bad Seeds avec “Red Right Hand”.

Malgré l’évolution du générique, les instrumentales de The Office, Game of Thrones ou Whitechapel suffisent à vous rester en tête… particulièrement à celles et ceux qui avouent les avoir choisies en réveil ou sonnerie (à toi qui écoutais celle de Dexter chaque matin, on espère que tout va mieux). Au milieu de cet océan made in USA, seule une œuvre française se démarque : l’introduction d’En Thérapie, composée par Yuksek.

“Le moment”

Vous aimez le drame et les séries l’ont bien compris. Grey’s Anatomy en tête, invoquant les groupes phares de l’époque pour vous tirer les larmes aux moments opportuns (Snow Patrol à la mort de Denny sur “Chasing Cars”, The Fray à l’accident de Callie sur “How To Save a Life”). Mais ce n’est peut-être que la mélancolie qui parle, à l’image des performances de Crystal Castles et Foals dans Skins, archives d’une époque ravivée au visionnage.

Toutes aussi prenantes, vous citez les obscures “For the Damaged Coda” de Blonde Redhead et “Hurt” de Nine Inch Nails dans Rick et Morty, ainsi que les vibrants “Oats in the Water” de Ben Howard dans The Walking Dead et “The Angry River” de The Hat ft. father John Misty au clap final de la saison 1 de True Detective. Dans un registre plus léger, la pop culture retiendra l’interrogatoire délirant de Brooklyn Nine Nine sur “I Want it That Way” des Backstreet Boys. Mais aussi chaque tentative musicale de Friends, du synthé à la cornemuse, en passant par l’hymne “Smelly Cat” qu’on aimerait pouvoir oublier… contrairement à la démonstration de roller de Hal sur “Funkytown” de Lipps Inc dans Malcolm.

“Le message”

Au-delà du cataclysme émotionnel que provoque la bonne chanson au bon moment, il y a le message qu’elle apporte. Comme un hommage discret à Fight Club, la version au piano de “Where Is My Mind” par Maxence Cyrin révèle, dans Mr. Robot, l’ampleur de la confusion d’Elliot. Quelques épisodes plus tard, c’est la voix, sur le fil, d’Angela sur “Everybody Wants to Rule The World” de Tears For Fears qui retient votre attention.

Dans la lignée d’un monde perverti, impossible d’oublier la première génération de Skins brisant le quatrième mur pour entonner “Wild World” de Cat Stevens, ni l’évocateur “Who’s Gonna Save My Soul” de Gnarls Barkley en clôture de la première saison de Breaking Bad. Et ce n’est pas la reprise désarmante de “Life On Mars” de David Bowie par la divine Jessica Lange qui vous épargnera dans American Horror Story.

“Le final”

Si la musique adoucit les mœurs, associée à une fin de série, on doute qu’elle ait fait du bien à celles et ceux qui ont fini Six Feet Under. À jamais hantée par “Breathe Me” de Sia, elle concurrence celle de Friends, dont on entend encore les sanglots sur “Embryonic Journey” de Jefferson Airplane. Moins traumatisé·e·s, les fans de Peaky Blinders ont accueilli “Unmade” de Thom Yorke comme “une consécration” : celle de voir “leurs goûts musicaux validés par ceux qu’ils admirent”.

Même sentiment du côté de Breaking Bad où “Baby Blue” de Badfinger trouve un écho durable, à l’image de “What Could Have Been” de Sting dans Arcane, et de “The House of The Rising Sun” de The White Buffalo, qui porte la dernière ballade de Jax Teller dans Sons of Anarchy. Là où Supernatural invoque une dernière fois “Carry On My Wayward Son” de Kansas, la cultissime Les Soprano mise sur “Don’t Stop Believin” de Journey pour conclure son épopée. Rengaine intimiste ou hymne intemporel, qu’importe finalement… tant qu’on s’en souvient.