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Pourquoi il faut absolument (re)voir The End of the F***ing World

Pourquoi il faut absolument (re)voir The End of the F***ing World

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© Netflix

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Par Emma Couffin

Publié le

Si la dernière saison est sortie en 2019, on ne supporte toujours pas l’idée de dire adieu à la série.

En novembre 2019, on apprenait, non sans émotion, qu’il n’y aurait pas de suite aux aventures d’Alyssa et James. Un brin nostalgiques, on a décidé de tout regarder à nouveau… Adaptée de la bande dessinée de Charles Forsman du même nom, la mini-série britannique The End of The F***ing World, créée par Charlie Covell, est vite devenue incontournable.

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Le scénario, la mise en scène, l’interprétation, la bande originale nous offrent un spectacle d’un genre nouveau, à la frontière entre thriller et road movie. The End of the F***ing World, c’est avant tout l’histoire de deux ados cyniques et paumés, interprétés avec brio par Jessica Barden (The Lobster) et Alex Lawther (Imitation Game, Black Mirror).

Un duo déconcertant

Loin du couple cliché des teen movies, Alyssa et James forment un duo pour le moins atypique. Lui est un psychopathe de 17 ans. Solitaire, il tue le temps en chassant des animaux en tout genre. Dès sa rencontre avec l’insolente Alyssa, il projette de l’assassiner. Sur un coup de tête, ils décident de quitter leur “putain de monde”. James y voit alors l’occasion rêvée de réaliser son plan morbide : tuer Alyssa. Le ton est donné.

Fuir oui, mais pour aller où ? Tout un monde s’offre à eux. L’imprudence d’Alyssa et la curiosité de James les mèneront à des situations inextricables dont ils arriveront à s’échapper avec audace. Passant du drame au thriller haletant, la série adopte un ton de plus en plus cynique. Fuyant, volant, tuant, le couple multiplie les infractions, sans foi ni loi. Mais l’étau va se resserrer autour des deux adolescents, qui seront bientôt recherchés par la police.

Une mise en scène remarquable

La mise en scène octroie à la série l’esthétique parfaite du road movie. Alyssa et James évoluent dans des décors post-apocalyptiques : de la découverte d’une maison (presque) abandonnée aux cafés et stations-service déserts en passant par des dinners perdus dans la forêt…

Les paysages nous invitent à la contemplation. Une atmosphère mélancolique pèse progressivement sur les deux protagonistes, dont les échanges se font rares. Spontanés et sans filtre, James et Alyssa ne disent que l’essentiel, lors de dialogues crus, souvent surréalistes. S’ensuivent de lourds silences qui laissent libre cours à l’introspection des personnages.

Ces échanges succincts accordent une place prépondérante à la musique, accentuant le ton nostalgique de la série. De la bande originale signée Graham Coxon (“Walking All Day”) à Françoise Hardy (“Voilà”) en passant par Bernadette Carroll (“Laughing on the Outside”), on opère un véritable saut dans le temps.

Bref, une série incontournable

Les personnages sont complexes et l’intrigue progressive. Plus qu’une fuite, cette course contre la montre symbolise le passage à l’âge adulte. Les personnages s’émancipent au fil des épisodes, et abordent les thématiques de l’amour, du deuil, de l’angoisse du futur ou encore du mariage, non sans ce ton sarcastique si cher à la série.

Tantôt insouciants, tantôt criminels, Alyssa et James forment un duo explosif que nous pouvons choisir de mépriser, de craindre ou d’adorer. On a déjà fait notre choix, à vous de faire le vôtre…

Les deux saisons de The End of The F***ing World sont disponibles en intégralité sur Netflix.