Voici, selon la rédac de Biiinge, les 10 meilleures séries de ce début d’année 2022

Voici, selon la rédac de Biiinge, les 10 meilleures séries de ce début d’année 2022

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© Netflix/Apple/HBO

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Par Biiinge

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Six mois se sont déjà écoulés, et on a englouti beaucoup, beaucoup de séries. Pour savoir lesquelles il ne fallait surtout pas rater, voici notre sélection.

Parce que les bonnes séries n’ont pas de date de péremption, il est toujours temps de les rattraper. Et puisque chaque jour, chez Biiinge, nous sacrifions notre vie sociale pour en regarder plein afin de ne vous recommander que le meilleur ensuite, le moment est venu de faire un petit bilan de ce début d’année. Face au raz-de-marée de choix et de plateformes, en voici donc dix qui se sont élevées au-dessus de la mêlée.

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Severance (Apple TV+)

Chez Lumon Industries, on prend la séparation entre vie privée et vie professionnelle très au sérieux. Tant et si bien que les employé·e·s se voient proposer une petite intervention qui leur permet de séparer les deux. Leur psyché, ainsi scindée, n’a aucune conscience de ce que fait l’autre partie. Le dehors et le dedans, le moi et le surmoi, la “vraie vie” et le travail… Chaque facette coexiste sans jamais se croiser. Severance nous a laissés bouche bée par sa mise en scène froide et anguleuse, mais surtout par son propos aussi cynique qu’existentiel. L’écriture nous a aussi régalés avec ses personnages un peu étranges, en quête de sens, et diablement attachants. (D.R.)

Atlanta (saison 3, HBO/OCS)

Depuis deux saisons, Donald Glover s’est imposé comme le maître de l’absurde et de l’humour noir avec sa dramédie sociale Atlanta, et il repousse les limites dans une saison 3 quasi ésotérique. Dans ce nouveau chapitre, Earn et sa bande s’envolent pour une tournée européenne en l’honneur de Paper Boi, mais rien ne va se passer comme prévu. Glover profite de ce road trip (marqué par un passage à Paris) pour décortiquer voire étaler aux yeux du monde notre comportement discriminant et même raciste, avec la poésie qu’on lui connaît. Toujours aussi contemplative et pète-sec, la série de Childish Gambino devient de plus en plus indescriptible, à la croisée de l’horreur politique façon Jordan Peele et l’étrangeté arty proche du travail de Lynch sur Twin Peaks. La plus grande des petites séries, qui prendra fin au terme de sa saison 4 attendue l’année prochaine. (A.D.)

For All Mankind (saison 3, Apple TV+)

L’une des meilleures séries de la plateforme Apple TV+ est aussi l’une des plus confidentielles du moment. Pourtant, For All Mankind réussit le sacré tour de force de se bonifier à chaque saison qui passe. Nous sommes désormais dans les années 1990, dans une Amérique uchronique bien plus en avance sur le plan technologique et sociétal que notre monde réel. Car le point de départ de la série tenait à peu de chose : et si, dans la grande course pour la conquête de l’espace, en pleine guerre froide, les Russes mettaient les pieds en premier sur la Lune ? La série a trouvé l’équilibre parfait entre les trajectoires, parfois bouleversantes, de ses personnages, un contexte historique chamboulé, des aventures spatiales et même une certaine dose d’humour, le tout enrobé dans une réalisation inspirée. (D.R.)

Oussekine (Disney+)

Pour l’une de ses premières créations françaises (après la comédie Week-End Family et le thriller fantastique Parallèles), Disney surprend avec une mini-série qui ne s’inscrit pas dans son ADN traditionnel. Oussekine, qui revient sur le meurtre de Malik Oussekine et ses répercussions sociales et politiques dans la France de François Mitterrand, est un véritable tour de force plein de sincérité et de vérité, et dont le contexte est toujours actuel plus de trente ans après. Une œuvre politique et émouvante qui évoque les bavures policières, décortique les rouages judiciaires de l’Hexagone et nous plonge dans l’intimité d’une famille d’immigrés qui s’est battue toute sa vie dans une quête de vérité vouée à disparaître de l’histoire. Oussekine s’impose comme une œuvre nécessaire, pédagogique et engagée, et certainement l’un des plus grands crus français de cette année 2022. (A.D.)

Stranger Things (saison 4, Netflix)

Les frères Duffer ont pris leur temps pour pondre cette saison 4 de Stranger Things, mais le résultat en valait l’attente. Malgré un format d’épisodes étrange et particulièrement long, les nouvelles aventures des kids d’Hawkins (qui n’en sont plus vraiment) s’imposent déjà comme le blockbuster sériel de l’année. La série continue d’explorer la mythologie du Monde à l’envers avec des ambitions (et un budget) revues à la hausse, tout en continuant de rendre ses personnages attachants et d’assurer avec brio la dynamique entre eux. Avec cette saison 4 plus sombre, plus horrifique et toujours accompagnée d’un souffle nostalgique réussi, il nous tarde de découvrir la fin de Stranger Things dans sa cinquième et dernière saison. (A.D.)

Winning Time: The Rise of the Lakers Dynasty (HBO/OCS)

Entre deux saisons de Succession, Adam McKay remonte le temps et nous emmène dans les coulisses de l’équipe de basket-ball des Lakers de Los Angeles, au début de la période du “Showtime”. On y (re)découvre des figures phares de la NBA, comme les mythiques joueurs Kareem Abdul-Jabbar et Magic Johnson, mais aussi les hommes de l’ombre à l’origine de cette super team qui a marqué le championnat de basket américain, dont le tandem des Jerry. Entouré d’une troupe d’acteurs impériale (John C. Reilly, Jason Clarke, Adrien Brody, Jason Segel), McKay décortique les coulisses d’une structure sportive monstrueuse, avec son humour noir et son style satyrique proche du documentaire qu’il manie à la perfection. Une petite série sur le basket, une grande série sur les mécanismes et les traumatismes de la célébrité et du pouvoir. (A.D.)

OVNI(s) (saison 2, Canal+)

Les séries françaises nous ont aussi régalés en ce début d’année 2022. OVNI(s) était de retour pour une saison 2 réjouissante. Les aventures des membres du Gepan, dissous depuis les événements de la saison passée, nous ont fait l’effet d’une douce rêverie, entre fable écologique et science-fiction rétro. Hélas, tout l’amour que lui a démontré la critique n’a pas suffi à convaincre Canal+ de lui offrir un chapitre de plus. Le voyage en “absurdie” s’arrête donc là, brusquement. Qu’importe, la série a déjà laissé ses marques dans notre imaginaire et on continuera de la citer en exemple pour prouver que oui, il y a de très belles créations françaises qui méritent toute notre attention. (D.R.)

Euphoria (saison 2, HBO/OCS)

Le teen drama de HBO continue autant de passionner que de diviser avec une saison 2 encore plus sombre, qui explore davantage les traumas des adolescents et notamment de l’addiction à travers le personnage de Rue. Si elle n’a pas convaincu tout le monde, on reste personnellement bluffés par la série de Sam Levinson, qui s’élève parfois au rang d’expérience artistique avec son esthétique violette et fluo couplée à des prestations de jeunes acteurs et actrices impressionnant·e·s. Et contrairement à d’autres séries qui oublient parfois le fond au profit de la forme, Euphoria transmet des émotions aussi fortes que la rage, la tristesse voire la dépression. Une euphorie de sentiments qui continue de nous fasciner et nous rend impatients de découvrir la saison 3. (A.D.)

Drôle (Netflix)

Autre série française qui s’est élevée au-dessus du lot en cette première moitié d’année, et elle aussi a été sauvagement annulée par son diffuseur (Netflix, dans le cas présent). Drôle semblait pourtant faire l’unanimité. Sa créatrice, Fanny Herrero, qui avait été érigée depuis Dix pour cent en reine des fictions made in France, nous livrait ici une sorte de récit initiatique dans le milieu du stand-up, axé sur quatre personnages principaux : Aïssatou, une brillante humoriste qui “perce”, Nezir, tout aussi talentueux, qui rêve de vivre de sa passion pour la comédie, Apolline, qui souhaite s’extraire de son milieu bourgeois et coincé et se rebelle sur scène avec des sketchs plutôt osés, et Bling, un ancien cador des planches qui ne parvient plus à remonter la pente. Drôle était audacieuse, ultra-fraîche, formidablement bien écrite et interprétée, et on se désole de voir que la plateforme n’a pas su lui donner sa chance. (D.R.)

Pam and Tommy (Hulu/Disney+)

À moins d’avoir vécu dans une grotte, vous n’avez pas pu ignorer cette mini-série dont tout le monde a parlé. Diffusée de février à mars derniers sur la chaîne Star de Disney+, Pam and Tommy s’est attaquée à une histoire qui, non seulement a défrayé la chronique dans les années 1990, mais a redéfini les contours de la pop culture, de la célébrité et du traitement des femmes dans l’espace médiatique. À l’aune de #MeToo, la critique que fait la série du double standard qu’a subi Pamela Anderson lorsqu’une sextape d’elle et son mari Tommy Lee a été mise en ligne n’est sans doute pas assez féroce. Mais ce biopic en huit épisodes a surtout brillé par l’interprétation de son duo de tête, Lily James et Sebastian Stan, bluffant de justesse. (D.R.)

Cet article a été coécrit par Delphine Rivet et Adrien Delage.