J’ai goûté à l’un des gins les plus rares du monde (et voici mon histoire)

J’ai goûté à l’un des gins les plus rares du monde (et voici mon histoire)

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© John Paul/Hendrick’s

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Par Konbini

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Un jour, au bureau, on m’a demandé si j’étais partant pour aller en Écosse goûter un gin incroyable. J’ai répondu : "oui".

En mars dernier, mon ami et collègue, Robin, devait se rendre en Écosse. Plus précisément du côté de Girvan pour visiter la distillerie Hendricks, l’une des plus emblématiques de la région. Malheureusement, son passeport était périmé et il n’a pas pu être du voyage.

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Ce n’est peut-être pas très intéressant pour vous mais je tiens à le repréciser car c’est lui qui corrigera cet article. D’ailleurs, c’est d’autant plus dommage car il aurait sûrement ramené un meilleur article que moi. Aujourd’hui, donc, je vais vous raconter l’histoire du plus rares des gins Hendricks – comme indiqué dans le titre, quoi – et le personnage principal de cette histoire s’appelle Lesley Gracie.

© John Paul/Hendrick’s

Lesley est l’une des personnes les plus respectées dans le monde du gin. Pour vous faire une idée, c’est littéralement elle qui a créé et inventé le gin Hendricks. À tel point qu’en 2021, elle a été intronisée au Hall of Fame du célèbre Gin Magazine.

Aujourd’hui, elle a élu domicile au Gin Palace. Un endroit magnifique qu’on n’aurait pas pu mieux nommer, c’est littéralement un palais dédié au gin et c’est aussi l’endroit où Hendricks distille son précieux spiritueux. Ils sont moins de dix personnes à y travailler, dont Lesley, qui y possède un cabinet des curiosités où elle essaie et expérimente plein de nouvelles recettes en permanence.

Pour ça, elle dispose de deux serres au sein du palais, une au climat méditerranéen et une au climat tropical. Lesley fait pousser toute la flore nécessaire pour pouvoir tester facilement des combinaisons différentes.

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Voilà pour les présentations. Pour ce qui est de notre histoire, il faut remonter au printemps 2013. Lesley s’envole pour le Venezuela, accompagnée de l’explorateur Charles Brewer-Carias et du botaniste Francisco Delascio. Le but de ce voyage était de découvrir de nouvelles plantes et de nouvelles saveurs à intégrer pour créer un nouveau gin.

Sur place, Lesley distille en direct, au cœur de la forêt amazonienne, dès qu’elle trouve une plante qui lui convient. Il y en a une qui sort du lot, la Scorpion Tail (ou “queue de scorpion”), qui est une espèce d’héliotrope. Elle en distille une bouteille sur place qu’elle nomme Kanaracuni, en hommage au lieu où elle est née.

© John Paul/Hendrick’s

Lesley rentrera au Gin Palace avec huit litres de distillat de Scorpion Tail afin d’en faire de créer 560 bouteilles non destinées à la vente. Mais aucune ne retrouvera jamais le goût exact de la bouteille, unique, créée sur place et qui se vide peu à peu au fil des années…

Je l’ai goûtée et j’ai beaucoup aimé. Malheureusement, je ne pense pas être suffisamment expert pour faire un retour d’expérience plus précis. Si seulement mon collègue y était allé…

Enzo Galipon