À la fac de Lyon, des élèves ont écrit leur devoir avec… une intelligence artificielle (et ce n’était vraiment pas une bonne idée)

À la fac de Lyon, des élèves ont écrit leur devoir avec… une intelligence artificielle (et ce n’était vraiment pas une bonne idée)

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©Priscilla Du Preez/Unsplash

La nouvelle tête de classe s’appelle maintenant ChatGPT.

Tout allait bien dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’un jour, Stéphane Bonvallet, professeur en handicapologie à la fac de Lyon, remarque que quelque chose cloche avec les copies de ses élèves.

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Alors qu’il leur avait donné comme devoir à la maison de rédiger un texte sur “la définition des grands traits de l’approche médicale du handicap en Europe”, Stéphane a constaté que la moitié des copies réalisées se ressemblaient vraiment (vraiment) beaucoup.

Il ne s’agissait pas d’un copier-coller “conventionnel”, avec le même contenu et quelques fautes par-ci par-là. En l’occurrence, les devoirs avaient la même structure, les mêmes arguments, le même style, le même nombre de mots, quasiment zéro faute de grammaire et d’orthographe, et surtout (le meilleur pour la fin) ils comprenaient une anecdote personnelle sur leur grand-mère ou grand-père. Vous avez compris, il y avait anguille sous roche.

Finalement, une des élèves a avoué avoir utilisé ChatGPT – une intelligence artificielle programmée pour produire des textes – pour la réalisation de ce devoir.

Une fois médiatisé, cet événement a agité les foules sur les réseaux : de nombreuses personnes outrées veulent que les élèves soient punis et que leur identité soit dévoilée. Or, sur sa chaîne YouTube, Stéphane prend position et affirme que, pour lui, il n’est pas question de dénoncer qui que ce soit. Il s’agit d’un problème systémique qui doit être considéré avec précaution afin de construire un avenir meilleur. Il invite les experts en intelligence artificielle, ses collègues enseignants et toute autre personne concernée à ouvrir le dialogue et trouver un terrain d’entente. Il souligne : “On a besoin de trouver des solutions collectives avec des compétences collectives.”

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En effet, tout comme pour les programmes utilisant une intelligence artificielle pour générer des images (par exemple l’application Lensa), la question se pose : en sachant qu’ils ne vont que prendre de l’ampleur dans le futur, comment peut-on les intégrer dans la société sans pour autant faire de l’ombre au travail produit par des humains (que ce soient des images ou des textes) ? Voilà matière à réflexion. Petit rappel : on vous avait prévenus que ce n’était (vraiment) pas une bonne idée d’utiliser ChatGPT pour faire vos disserts