Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 21 mars 2024.
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Comme pour choisir les aptitudes d’un personnage d’une partie de Donjon et Dragon, les adolescents des 90’s ont (presque) tous dû choisir une discipline du hip-hop pour exprimer leur identité. Perso, vu comme j’étais nullard en dessin, je faisais le guet au coin de la rue pendant que les petits potes jouaient du graffiti un peu plus loin. Vous vous en doutez, vu que je n’étais pas non plus de la team sportifs, c’est plus du côté des freestyles que de la danse que mes points de mana sont allés.
Vu qu’on n’est pas encore assez proches pour que je vous fasse écouter mes mixtapes de lycée en vous racontant un éventuel passage à Planète Rap, on va revenir par le passage obligé sur le bloc à dessin, et avec la question : mais le “Cool S”, ou “S de Superman”, tag qu’on a vu, revu et forcément gravé sur une table de fond d’une salle de perm, il vient d’où ?
Il est rare que je cite Wikipédia ici, mais parfois, il faut revenir aux basiques. La première documentation du fameux S remonterait aux années 1970, dans des photos de New York de Jon Naar, avant que le symbole apparaisse dans des toiles de Basquiat. Le S a donc bien fait ses classes et ne mérite probablement pas qu’on se moque de lui.
Mettre du respect sur le S ? Le compte Instagram @the_S_thing ne s’en prive pas, compilant les apparitions du S sous toutes ses matérialisations – en graffiti bien sûr, mais aussi en tatouages, en sculptures, ou même en onion rings. Des soumissions d’adorateurs et de témoins du S, le compte Instagram vient même d’en mettre dans un ouvrage baptisé The S Thing Tattoo Book Vol 1, dispo en précommande, qui compile plus de 200 photos de tatouages reprenant tous le S qu’on sait encore tous dessiner les yeux fermés. Allez-y, essayez, envoyez-nous votre plus beau S si vous avez lu jusqu’ici.
