Le tribunal américain approuve le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars

Le tribunal américain approuve le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars

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Par Pierre Bazin

Publié le , modifié le

Un an et demi après l’annonce.

C’est le plus grand deal commercial de l’histoire de l’industrie vidéoludique : le rachat de l’éditeur Activision Blizzard par la firme Microsoft. L’annonce avait été faite en janvier 2022, Microsoft annonçant mettre sur le tapis quasiment 69 milliards de dollars pour fusionner avec Activision Blizzard, éditeur qui possède, pour rappel, de grandes franchises allant de Call of Duty à World of Warcraft, en passant par Candy Crush.

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L’annonce avait eu un effet d’ouragan dans l’industrie mais le rachat a longtemps traîné, notamment du fait des régulateurs économiques. Si la commission européenne et le régulateur chinois l’ont validé sans concession, ce n’est pas le cas de la Federal Trade Commission (FTC) américaine et de la Competition and Markets Authority (CMA) britannique qui craignent que la nouvelle fusion crée une concurrence déloyale.

Mais aujourd’hui, la juge Jacqueline Scott Corley du tribunal de San Francisco a rejeté le blocage de la FTC, donnant l’autorisation à Microsoft de racheter Blizzard. Microsoft va donc pouvoir clôturer sa fusion avant la date butoir du 18 juillet, excepté au Royaume-Uni où la CMA a réussi à mettre son veto au rachat, en mai dernier.

Cette fusion “permettra la concurrence plutôt que de permettre aux leaders du marché bien établis de continuer à dominer notre industrie en croissance rapide”, a déclaré le directeur général d’Activision, Bobby Kotick.

Si elle est bien effective, cette acquisition propulsera Microsoft-Activision Blizzard au troisième rang de l’industrie du jeu vidéo, derrière le géant chinois Tencent et son rival de toujours Sony.

La juge Scott Corley a rejeté l’injonction de la FTC qui arguait que cette fusion nuirait aux joueurs. En effet, les critiques craignent que Microsoft décide de réduire l’accès aux titres phares d’Activision Blizzard (Call of Duty notamment) en les proposant uniquement sur PC et Xbox au détriment de versions sur PlayStation, console de son concurrent principal Sony.

Dans un tweet, Phil Spencer, patron de Xbox, a assuré que leur “engagement à proposer plus de jeux à plus de personnes sur plus de supports n’a fait que croître”, évoquant principalement l’arrivée des jeux Activision Blizzard sur le Game Pass que Xbox propose.