Mais ça sort d’où ces (fausses) photos de Brad Pitt sur un lit d’hôpital qui font marrer Internet ?

Si vous avez traîné sur X/Twitter ce week-end, vous n’avez pas pu passer à côté de ces photos de Brad Pitt souffrant sur un lit d’hôpital.

Alors si vous n’avez pas suivi l’histoire, on vous récapitule. Et la réalité n’est pas tout à fait aussi drôle que ces tweets qui, disons-le, nous ont aussi fait marrer. En fait, ces images certainement créées à l’aide de l’IA sont issues d’un reportage réalisé par 7 à 8, magazine hebdomadaire de TF1, diffusé ce dimanche soir. Dans ce reportage, on fait la connaissance d’Anne, qui explique s’être fait berner par un faux Brad Pitt qui lui aurait soutiré, après des mois de discussions en ligne, plus de 800 000 euros. 

Une somme énorme, qui a fait sourire les internautes, mais qui a forcément eu des conséquences dramatiques sur la vie d’Anne, aujourd’hui ruinée et en dépression, comme d’explique le reportage. Le faux acteur lui aurait notamment fait croire qu’il aurait eu un cancer du rein, (fausses) photos à l’appui donc, et qu’il avait besoin d’argent pour se soigner, ses comptes étant soi-disant bloqués à cause de son divorce avec Angelina Jolie. Sous le charme, Anne, qui venait elle-même de divorcer et de toucher une somme d’argent de compensation de la part de son ex-mari, tombe dans le panneau et paye. Un faux médecin serait même entré en scène, toujours via les réseaux sociaux, pour qu’elle paye les fausses dialyses ou les fausses greffes du faux acteur. 

Mais comment ces arnaques sont-elles possibles ? En général, ce sont des “brouteurs” qui se cachent derrière ces manipulations, des arnaqueurs qui opèrent uniquement sur les réseaux sociaux et Internet. Ils entrent en contact avec leur future victime, avec qui ils discutent en ligne pendant des semaines ou mois pour les berner, notamment à l’aide de deepfakes, des fausses vidéos réalisées à l’aide de l’IA, puis pour, à terme, leur soutirer de plus ou moins grosses sommes d’argent. Bien souvent, cet argent est irrécupérable, puisque les victimes ont été consentantes pour leur envoyer. 

Il y a quelques mois, David, un internaute qui lutte contre les brouteurs, expliquait à Konbini News comment il s’y prenait pour lui-même arnaquer les arnaqueurs.