Merde alors, finalement YouTube autorise la monétisation des “gros mots”

Merde alors, finalement YouTube autorise la monétisation des “gros mots”

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© Squeezie/YouTube

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Par Julie Morvan

Publié le

Fini les "biiips" intempestifs toutes les 3 secondes.

La police des gros mots préférés des youtubeurs s’allège. Alors que plusieurs créateurs de contenu francophones se plaignaient des nouvelles règles de monétisation de la plateforme, cette dernière vient de changer d’avis. “De nombreux mots qui posaient problème (mer**, etc.) ne déclencheront plus de démonétisation”, annonçait hier soir Romain Cabrolier, responsable des partenariats avec les créateurs chez YouTube France :

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“Pour être très clair, l’usage de mots vulgaires ‘modérés’ sera éligible à la monétisation (dollar vert)”, précise-t-il dans un thread sur Twitter. Attention accrochez-vous, c’est sportif : on peut y aller de son “bordel c’était chiant ces règles” sans risquer la démonétisation. Si l’on en croit les nouvelles consignes relatives aux contenus adaptés aux annonceurs, d’autres termes fleuris tels que “salope”, “merde”, “con” ou encore “connard” sont autorisés en vidéo, même fréquemment. En revanche, considérés comme “plutôt vulgaires”, leur mention est déconseillée dans le titre ou la miniature d’une vidéo, sous risque de ne générer que des revenus publicitaires limités, voire aucun.

“Pour les autres mots ‘très grossiers’ la fenêtre d’analyse en début de vidéo sera réduite aux sept premières sec[ondes] (vs 15 sec.[ondes])”, avertit Romain Cabrolier. On peut désormais lâcher son meilleur “putain” pour générer des revenus publicitaires limités – contre aucun revenu par le passé. En revanche si l’on tente de glisser un “putain” dans un titre ou une miniature de vidéo non musicale ou humoristique, ça n’a pas changé : c’est la démonétisation totale direct.

L’avantage de cette mise à jour des règles de monétisation, c’est qu’elle concerne les nouvelles vidéos comme les anciennes. L’analyse rétroactive sur ces dernières devrait avoir lieu à partir du 10 mars prochain. Toutes ces mesures ne sont pas exhaustives et seront affinées dans les prochaines semaines ; comme ce curieux classement qui estime que “putain” est plus grave que “salope” alors que le premier fait – quasi – partie du langage courant de certains et que la seconde est carrément injurieuse. Plusieurs créateurs se sont interrogés sur cette hiérarchie de la vulgarité, comme Ackanir :

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“Par contre, je ne pige pas pourquoi ‘putain’ (juron) a un traitement différent de ‘salope’ et ‘connard’ (insultes)”, s’étonne aussi le streamer et youtubeur Aypierre :

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“Bravo et merci pour l’allègement en tout cas”, remerciait-il tout de même il y a quelques heures.