Pourquoi Super Mario Bros. Wonder est en réalité un jeu de hardcore gamer

Mario Warrior

Pourquoi Super Mario Bros. Wonder est en réalité un jeu de hardcore gamer

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Par Pierre Bazin

Publié le

Oubliez le titre familial, on a affaire au Elden Ring de Nintendo.

Il y a encore quelques années, l’arrivée d’un nouveau jeu Super Mario était synonyme d’une toute nouvelle aventure à vivre au Royaume Champignon (ou ailleurs), mais aujourd’hui, il y a presque une lassitude lorsqu’un nouveau Mario est annoncé. C’était au moins le cas pour moi. Alors quand je dis “las”, ne nous méprenons pas : je ne suis pas arrivé au stade d’exaspération et de saturation que j’ai pu avoir avec la franchise Pokémon, mais il faut dire que, de prime abord, ce Super Mario Bros. Wonder ne m’enchantait pas plus que ça.

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Il y a déjà eu une douzaine de Mario plateformer 2D si on compte tous les “Bros.” et les “World“. Nintendo aime bien appuyer là où ça marche au point que leur dernière franchise originale en date reste encore… Splatoon publiée en 2015. Alors un nouveau Mario, encore ? Eh bien oui, encore et surtout plus.

On recycle et on recommence

Au début, Super Mario Bros. Wonder commence comme tous les autres jeux : Bowser fait le méchant et s’il ne kidnappe pas Peach cette fois, c’est tout le château du Prince Florian qu’il vole pour finalement fusionner avec. Alors certes, nous ne sommes plus dans le Royaume Champignon et on peut jouer Daisy, Toadette ou encore Carotin, mais un château volant qui a la forme de Bowser, c’est un peu vu et revu. Côté scénario, on passera donc sur l’originalité : accumulez les Graines Prodige, débloquez les Graines Royales dans chaque monde et battez Bowser, le boss final.

Il y a tout de même quelques bons nouveaux personnages et les “Fleurs cancan” qui apportent de vraies voix dans le jeu vidéo ne manquent pas d’humour. On s’amuse à les croiser et à les entendre aux quatre coins des niveaux. On peut aussi noter que les décors ou même les monstres ont eu le droit à leur relooking pour Wonder, il y a des nouveaux monstres amusants comme ces Goombas version “ado emo” ou les momies qu’on s’amuse à “dérouler” jusqu’à leur disparition.

Transformation(s)

L’une des grandes innovations annoncées par Mario Wonder, ce sont les nouvelles transformations et particulièrement celle de l’éléphant qui a rendu fou tout le monde. À cela, vous ajoutez les Fleurs Bulles et le Casque Foreuse et c’est à peu près tout. On garde bien sûr l’éternel Champignon, la Fleur de Feu et la Super Étoile, mais on aurait aimé revoir la Fleur de Glace ou le célèbre Mario Tanuki.

En réalité, les transformations sont très fortes et essentielles pour débloquer des secrets dans les niveaux, mais elles ne sont pas très transférables d’un niveau à l’autre. Le plus souvent, vous choisirez ce que le jeu vous propose en début de stage.

Quand soudain, au milieu d’un niveau, vous prenez une Graine Prodige qui vous emmène dans une autre dimension : le fun commence. Mario Goomba, Mario Nuage, Mario Pics, Mario longue pattes, les passages “alternatifs” sont excellemment bien réussis et amènent enfin de la fraîcheur dans l’épisode. C’est ce qui fait deviner que chaque niveau a eu le droit à son traitement particulier, bien que certains soient clairement passables sans plus.

Objectif 100 %, efforts 300 %

Au départ, j’ai commencé à jouer à Super Mario Bros. Wonder avec ma partenaire de jeu et en mode “chill” sachant que le titre est jouable jusqu’à quatre joueurs en simultané. Déjà, quelle ne fut pas notre déception de découvrir qu’on ne pouvait plus lancer ses alliés dans le vide comme dans les épisodes sur Wii U. Wonder se veut familial et c’est pour ça que vous n’aurez aucun problème à atteindre la fin du jeu, seul ou à plusieurs.

Mais si souhaitez le “platiner”, le finir à “100 %”, là, c’est une autre histoire. C’est en réalité là que le vrai jeu Mario commence, c’est ici que vous allez suer des doigts. En fait, si Nintendo souhaite qu’un enfant puisse jouer à Mario (avec notamment les personnages “débutants” qui ne peuvent pas mourir), le développeur a tout de même disséminé des niveaux dignes des plus grands défis de Mario Maker.

La quête du 100 % n’est pas une mince affaire entre toutes les grosses pièces violettes, les Graines Prodige cachées, les niveaux cachées et même la collection d’Easter eggs à débloquer, vous allez en avoir pour une bonne vingtaine (si ce n’est une trentaine) d’heures. Certains passages sont même d’une difficulté aberrante bien qu’ils soient complètement facultatifs pour finir le jeu. Ce n’est qu’avec cet objectif en tête, celui de vaincre l’intégralité du jeu que Mario Wonder devient une vraie merveille.

Les vrais défis sont là.