Quitte à réchauffer le climat, un data center a été utilisé pour réchauffer une piscine

Quitte à réchauffer le climat, un data center a été utilisé pour réchauffer une piscine

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Server room with big data

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Par Pierre Bazin

Publié le

Datation synchronisée.

Quand on pense data center, on pense à d’énormes bâtiments remplis de milliers de serveurs qui traitent des milliards de données. Et ce n’est pas faux, si l’on se réfère aux gigantesques centres de données qu’utilisent notamment les GAFAM. Mais il existe aussi des plus petits data centers, comme celui installé dans le centre de loisirs d’Exmouth, en Angleterre.

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De la taille d’une machine à laver, il sert évidemment à traiter des données mais aussi… à chauffer la piscine publique du centre. En effet, la machinerie interne a été entourée d’une huile capable de capter la chaleur pour ensuite la redistribuer dans l’échangeur de chaleur de la piscine, ce qui réchauffe son eau en bout de course.

C’est la start-up Deep Green qui a eu cette idée de programme auquel sept autres piscines britanniques ont déjà adhéré, comme le rapporte la BBC. Ces data centers sont utilisés pour leur puissance de calcul afin d’alimenter leurs intelligences artificielles ainsi que leur apprentissage automatique.

La société rembourse aux piscines les frais d’énergie que consomment leurs data centers. La chaleur générée quant à elle serait suffisante pour chauffer la piscine à environ 30 °C sur 60 % du temps.

Selon Deep Green, une piscine publique moyenne de 25 m de long pourrait économiser près de 7 000 £ par mois. Sean Day, directeur du centre de loisirs, explique à la BBC que ses coûts en électricité et en gaz avaient explosé ces douze derniers mois (100 000 £ de plus), cette innovation était donc plus que bienvenue.

Malheureusement, en ce qui concerne les plus gros data centers, cette innovation est difficilement transposable. Ces derniers nécessitent des milliards de litres d’eau à l’année (et tout autant d’argent) pour être refroidis. Ainsi, on retrouve certains de ces centres de données bâtis sous l’eau ou dans des régions extrêmement froides.