Vous ne détestez pas les Loups-Garous, vous ne savez juste pas bien y jouer

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Vous ne détestez pas les Loups-Garous, vous ne savez juste pas bien y jouer

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Par Pierre Bazin

Publié le

On vous file sept conseils essentiels pour faire la MEILLEURE partie de Loups-Garous.

Alors que Loups Garous, la série imaginée par Fary et Panayotis Pascot, cartonne sur Canal+, on a remarqué quelque chose au bureau ou encore chez nos proches : plein de gens n’aiment pas jouer aux Loups-Garous de Thiercelieux. D’autant plus que dans ce profil, ce ne sont pas des gens qui n’aiment pas les jeux de société (bien au contraire parfois) ou qui sont juste paresseux de s’intéresser à ce jeu de société culte. Là on vous parle de personnes qui ont fait plein de parties de Loups-Garous et qui n’aiment pas ça en connaissance de cause. “J’suis toujours éliminé en premier”, “J’aime pas mentir”, “C’est un jeu injuste”… Voilà toutes les phrases que ces gens prononcent pour éviter de jouer aux Loups-Garous.

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Sauf que spoiler : s’ils n’aiment pas ce jeu, c’est probablement qu’ils y ont mal joué. Alors voici sept conseils pour parfaire vos parties des Loups-Garous de Thiercelieux :

#1. Soyez le(s) bon(s) nombre(s)

Les Loups-Garous, c’est à partir de huit joueurs, mais en réalité neuf car il faut compter le narrateur. Oui, c’est beaucoup, mais c’est nécessaire. Si vous êtes moins : faites un autre jeu. Le jeu est équilibré ainsi, il faut être huit joueurs minimum, et c’est même mieux si on est plus.

Aussi, il faut correctement équilibrer les rôles, notamment le nombre de Loups-Garous. C’est deux Loups-Garous jusqu’à onze joueurs, trois Loups-Garous de douze à dix-sept joueurs, et normalement le “quatre Loups-Garous” est réservé aux rares moments où vous serez dix-huit – on parle du jeu de base uniquement.

Mais il n’y a pas que le nombre de Loups-Garous à bien équilibrer. Pensez aux rôles que vous attribuez, notamment les rôles à conséquences “létales” qui peuvent drastiquement réduire votre population, comme le Chasseur ou encore Cupidon – eh oui, deux morts pour le prix d’un, ça peut faire mal.

#2. Méfiez-vous des règles “maison”

Les règles d’un jeu sont faites pour être respectées. Sauf que les Loups-Garous est un vieux jeu, et donc, forcément, des variantes apparaissent et certains seront enclins à clamer que leur règle vaut plus qu’une autre.

Donc non :

  • le Voleur n’échange pas sa carte avec celle d’un autre joueur, il doit choisir entre deux rôles posés face cachée au centre de la table durant la première nuit ;
  • on ne “dévo” pas. C’est-à-dire qu’on n’a pas le droit de dire “Je suis Voyante”, que ce soit vrai ou faux. En fait, on n’a jamais le droit de prononcer explicitement un rôle à part pour dire “Je suis Villageois” ou “Je ne suis pas Loup-Garou” ;
  • la Petite Fille n’a pas le droit de se faire passer pour un Loup-Garou, elle doit être “discrète” dans son espionnage ;
  • le Capitaine/Maire a deux voix au vote dans les règles originales. Le fait d’avoir seulement le pouvoir de départager une égalité est une variante – même si elle n’est pas trop mal, celle-là, on vous l’accorde.

Après, c’est comme le UNO, l’essentiel, c’est que tout le monde soit d’accord sur les règles avant même de commencer la moindre partie.

#3. Le narrateur n’est pas une “corvée”

Si personne ne veut faire le narrateur : jouez à un autre jeu. Les gens qui prennent le rôle du meneur de jeu doivent avoir envie de le faire et ne pas se “sacrifier” pour le bien commun. Un bon narrateur, c’est ce qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise partie de Loups-Garous. Il s’occupe de maintenir une ambiance spécifique, de laisser planer le suspense et de rappeler les règles lorsque certains joueurs les oublient. C’est aussi lui qui gère le débat et le vote du Village.

Quelques conseils en vrac pour être un bon meneur :

  • essayez de garder un rôle tout le long de la partie ;
  • maîtrisez les “feintes” en frottant les cartes de certains joueurs pour brouiller les pistes – lors du réveil de la Voyante par exemple ;
  • déplacez-vous dans l’espace régulièrement même si le jeu ne vous le demande pas. Toujours pour brouiller les pistes.

#4. Essayez d’ignorer l’affect, c’est juste un jeu

Grand classique : vous éliminez votre pote juste parce qu’il a une “tête de Loup-Garou”. Bon, au tout premier vote, on peut comprendre le côté arbitraire, mais ensuite il faut laisser l’affect de côté pour s’appuyer sur des faits de jeu. Cela vaut aussi si vous êtes pointé du doigt, ne jurez pas sur quoi que ce soit, ne vous énervez pas, c’est juste un jeu de société et à la partie suivante les cartes seront (littéralement) rebattues.

Cela vaut aussi pour les autres rôles : Cupidon n’est pas obligé de mettre le vrai couple en couple dans le jeu et les Loups-Garous peuvent varier leurs victimes. Oui, c’est un peu drôle quand quelqu’un se fait tout le temps bouffer la première nuit, mais vous pouvez être sûr qu’il ne rejouera pas de sitôt avec vous – et du coup vous ne serez plus assez nombreux, cf. premier conseil.

En revanche, l’humour, la mauvaise foi et les théories farfelues sont très encouragés.

#5. Les morts ne parlent PAS

C’est supposé être une règle de base du jeu mais il faut sans cesse le rappeler : les morts la bouclent. Vous êtes mort, vous ne dites rien, vous ne faites pas la moindre moue, la moindre grimace. Vous n’avez même pas le droit de prononcer une onomatopée. Oui, c’est dur, mais c’est quand même le principe de la mort, et en plus là c’est temporaire.

Petite astuce : créez une table secondaire, un “Cimetière” isolé des joueurs encore vivants. Un endroit où tous les morts pourront discuter tranquillement et théoriser ensemble la fin de la partie.

#6. Gérez bien tous les timings

Il n’y a rien de pire que les parties de Loups-Garous qui s’éternisent. C’est au narrateur de gérer le timing de chaque séquence de jeu. Le pire est souvent de laisser traîner trop longtemps le débat du Village. C’est au meneur de jeu de fixer des limites, quitte à utiliser un chronomètre, soit global pour l’ensemble du débat, soit même individuellement si certains ont tendance à trop monopoliser la parole.

Cela vaut aussi pour les nuits. Les premières sont plus lentes car (quasi) tout le monde est vivant, mais lorsqu’il ne reste que quelques joueurs de vivants, il faut accélérer la cadence pour rapidement conclure.

#7. Jouez à autre chose ?

Si même après tout cela vous n’aimez toujours pas les parties de Loups-Garous, franchement : jouez à autre chose. Déjà vous pouvez essayer les nombreuses extensions des Loups-Garous de Thiercelieux pour pimenter vos parties, et puis il y a tellement d’autres jeux de société aussi intenses.

On vous conseille notamment la version Loup-Garou pour une nuit qui change radicalement tout le système de jeu (et qui ne nécessite pas de meneur !), personnellement c’est ma préférée.