Derrière ses buildings modernes qui côtoient des bâtiments du début du XXe siècle, le quartier financier de San Francisco, en Californie, et ses artères commerçantes cachent un secret bien gardé : les POPOS. Ce nom, qui donne tout de suite le smile, est un acronyme tout aussi énigmatique, celui de “Privately Owned Public Open Spaces”, soit des lieux publics insérés dans des endroits privatisés comme des immeubles de bureaux.
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Il y en a une soixantaine dans le centre de la ville, et le plus souvent, les POPOS se dérobent au regard des passants. Pour y accéder, il faut oser pousser certaines portes, s’aventurer dans des ruelles, emprunter des ascenseurs et des passages dérobés… mais surtout, il faut savoir où chercher. Ils sont (discrètement) identifiables par une plaque dorée.
© Delphine Rivet
En 1985, la ville de San Francisco, dont le quartier des affaires est en pleine expansion, établit le 1% Art Program qui oblige chaque nouvelle construction non résidentielle dépassant les 7 620 mètres carrés à dédier au minimum 1 % de son coût total à du mécénat artistique ou à la création de lieux libres d’accès au public.
Lors d’une récente visite à San Francisco, l’agence locale L’Esprit San Francisco nous a fait découvrir ces lieux hors du temps et du brouhaha de la cité. Les POPOS, ce sont des terrasses insoupçonnées sur les toits, des “parcs de poche” où viennent butiner les colibris, des salons cosy exposant des œuvres d’art.
© San Francisco Travel
Le plus connu d’entre eux, et sans doute le plus impressionnant, est le Salesforce Park. C’est un immense jardin suspendu sur 2 hectares, avec plus de 600 arbres et qui propose régulièrement des séances de yoga ou de zumba en plein air, ou encore des lectures pour enfants et des concerts. Depuis la rue en contrebas, impossible de deviner son existence.
Si ce POPOS offre déjà une belle vue sur la ville, c’est tout en haut de l’immeuble historique One Kearny qu’il faut se hisser pour découvrir, sur ce ravissant rooftop, l’un des panoramas les plus spectaculaires du quartier. Et comme il est bien plus confidentiel (et bien plus petit) que le Salesforce Park, vous pouvez aller y siroter un latte sur l’un de ses bancs en toute intimité.
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Si vous vous rendez à San Francisco, et que vous repérez l’une de ces plaques dorées, n’hésitez donc pas à pousser les lourdes portes du building, à entrer dans le lobby décoré de marbre, et à indiquer au gardien que vous venez pour visiter la terrasse, le jardin ou la plaza qui se cache derrière ces remparts de verre et de béton. Le dépaysement est garanti !
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