JO 2024 : vestiges, porte-drapeaux, golden voyageur, opéra… Tout (ou presque) ce qui vous attend à la cérémonie de clôture

JO 2024 : vestiges, porte-drapeaux, golden voyageur, opéra… Tout (ou presque) ce qui vous attend à la cérémonie de clôture

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© Joel Saget/AFP

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Par Konbini avec AFP

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"Toutes nos libertés ont été préservées" pour la cérémonie de clôture, assure Thomas Jolly.

Le directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques, Thomas Jolly, a affirmé vendredi à l’AFP qu’aucune censure ou modification n’avaient été apportées au script de la cérémonie de clôture, malgré l’émoi suscité dans certains pays par des scènes du spectacle d’ouverture. “Nous avons continué comme nous l’avions imaginé cette cérémonie, qui est de toute façon conçue depuis bien longtemps. Il n’y avait aucune raison de transformer ce que nous avions envie de créer depuis le début. Le spectacle est celui qui devait être”, a déclaré le metteur en scène. “Absolument toutes nos libertés ont été préservées car ce pays est celui de la liberté de création”, a-t-il ajouté.

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“L’ouverture, c’est plus l’imaginaire d’un pays qu’on présente. Une clôture, c’est un rappel des valeurs de l’olympisme en général […], du partage, de l’universalité mais aussi de la fragilité du monde”, a par ailleurs répondu le directeur des cérémonies, Thierry Reboul, à l’AFP. Alors que la créativité de la cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue le 26 juillet, a été saluée par de nombreux·ses spectateur·rice·s, le tableau intitulé “Festivité” alimente une polémique dans des milieux conservateurs et d’extrême droite, à l’étranger comme en France. La Cène a été confondue avec une “grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe”, avec Philippe Katerine en Dionysos, entouré de drag-queens.

La justice française a annoncé avoir ouvert une enquête sur la campagne de cyberharcèlement dont plusieurs artistes de cette séquence et membres de l’équipe de création sont les cibles. La cérémonie de dimanche sera organisée au Stade de France, avec un spectacle de 40 minutes imaginé par le metteur en scène français, autour d’une dystopie rétro-futuriste. Thomas Jolly a souligné vouloir, avec ce spectacle de fin, célébrer “cette humanité partagée qui vibre chaque jour”.

“J’ai l’impression que, depuis quinze jours, la fraternité qui s’opère en France et autour des Jeux vibre autour d’un certain bonheur d’être ensemble, une célébration partagée de cette envie de bien vivre ensemble et que nous sommes nombreux et nombreuses à y croire et à le démontrer”, a-t-il dit. “Je suis content de retourner au stade, de retrouver certains avantages comme la convergence du regard, un endroit où l’on peut travailler le décor, la lumière. Un lieu qui rappelle plus le théâtre et l’opéra, qui est le lieu d’où je viens”, a-t-il insisté.

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Golden voyageur, opéra, porte-drapeaux : tout ce qui vous attend dimanche

Tom Cruise sur le toit du Stade de France, les légendes de la French Touch, Air et Phoenix, en bande-son, un passage de relais mémorable avec Los Angeles : les organisateur·rice·s veulent surfer sur “la vague d’allégresse” pour clore en beauté les JO de Paris dimanche. Plus brève que l’ouverture, qui avait débuté à 19 heures 30 pour se terminer vers 23 heures 30, la clôture commencera avec la cérémonie de “retour” des athlètes au stade, puis un spectacle de 40 minutes orchestré par Thomas Jolly, conclu par “un moment de musique festif notamment avec les groupes Air et Phoenix”.

Puis, il y aura des discours et le passage de relais à Los Angeles, la ville hôte des prochains Jeux d’été en 2028, avec “un hymne qui relie la France et les États-Unis”, a déclaré le directeur artistique des cérémonies à l’AFP. Elle se terminera par un “final émouvant”. Autre temps fort, l’extinction de la vasque et de la flamme olympiques, les porte-drapeaux Léon Marchand et Pauline Ferrand-Prévôt.

Au cœur de ce spectacle, une pièce-opéra baptisée “Records” (qui signifie aussi “archives” en anglais) mêlant passé et imagerie futuriste. “On a voulu prendre de la hauteur, jusqu’à l’espace, et notre histoire est l’histoire d’un voyageur interstellaire qui arrive au stade et qui va découvrir les vestiges des Jeux olympiques. Il va les réanimer, comme Pierre de Coubertin qui, à la fin du XIXe siècle, avait voulu réanimer les Jeux olympiques antiques”, explique le scénariste Damien Gabriac.

Ce personnage, “le Golden Voyageur”, tout d’or et de lumière vêtu par le jeune créateur suisse Kevin Germanier, sera interprété par le B-boy français Arthur Cadre. Plus d’une centaine de performeur·se·s, acrobates, danseur·se·s, circassien·ne·s, et… pompier·ère·s transformeront le stade en une gigantesque salle de spectacle à la scène de 2 800 mètres carrés. Une partie du show prendra place dans les airs, avec de très nombreux passages “sans filets de sécurité à une hauteur conséquente”, a indiqué le chorégraphe Kevin Vivès. Les costumes, entièrement réalisés en upcycling par Kevin Germanier (sauf les tenues des vedettes habillées par le sponsor Dior), seront dans la palette dorée, noire et strass. L’orchestre symphonique Divertimento sera chargé, avec les enfants de la maîtrise de Fontainebleau, d’accompagner le spectacle.

Selon les médias états-uniens, Tom Cruise pourrait faire une cascade pour le public du Stade de France et assurer le passage du drapeau olympique entre Paris et les États-Unis, avec des vidéos tournées des deux côtés de l’Atlantique. Les noms du rappeur Snoop Dogg, consultant pour la chaîne NBC et incontournable dans les tribunes de ces JO, ainsi que ceux du groupe de rock Red Hot Chili Peppers et de la chanteuse Billie Eilish ont aussi été évoqués. Certain·e·s rêvent encore d’une prestation de Beyoncé, fervente supportrice de la Team USA sur ses réseaux.