On a testé La Forêt Secrète, le nouveau resto de Jean Imbert à Disneyland Paris

On a testé La Forêt Secrète, le nouveau resto de Jean Imbert à Disneyland Paris

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© Marie Flament

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Par Robin Panfili

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On s'est faufilés dans le nouveau restaurant de Disneyland Paris où Jean Imbert cuisine des plats inspirés de dessins animés.

Il y a quelques années, Jean Imbert posait ses rêves, ses valises, et ses casseroles dans le mythique parc de Disneyland Paris pour une résidence culinaire éphémère. C’était il y a déjà longtemps et de l’eau a coulé sous les ponts depuis, mais Jean Imbert n’avait pas dit son dernier mot. Car le chef étoilé est aujourd’hui bel et bien de retour, et cette fois pour de bon, dans les murs du Disneyland Hôtel, l’emblématique édifice tout beau, tout rose, que l’on ne présente plus. Depuis quelques longs mois, dans la plus grande des discrétions, il planchait sur un projet mystérieux qui n’a miraculeusement jamais fuité : l’ouverture de La Forêt Secrète. Un restaurant gastronomique dans lequel le chef s’est amusé à interpréter et à créer des plats inspirés de “classiques” de l’univers Disney afin de construire une aventure culinaire inédite, inondée de références, ayant la force, et le chic, de venir réveiller en chacun de nous un tourbillon de lointains, mais puissants, souvenirs. 

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Pour Jean Imbert, renouveler l’expérience culinaire dans ce parc mythique sonnait, finalement, comme une évidence. “J’ai un lien très particulier avec Disneyland Paris, car toute la féerie des films qui me font rêver prend vie ici. Ce restaurant est très influencé par mes souvenirs d’enfance, notamment lorsque je venais au parc, et aussi par mes films préférés, confie-t-il. Je suis ravi de contribuer à faire rayonner la gastronomie française dans la première destination touristique d’Europe”. Un honneur, donc, mais aussi un vrai challenge qu’il pense, construit et imagine depuis de longs mois déjà.  

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Au menu, c’est une avalanche de références et de souvenirs qui viennent nous submerger des entrées aux desserts. On pense au “Bouillon de Madame Samovar”, abritant des ravioles de légumes racines et un bouillon de légumes et truffes, nous plongeant dans l’univers onirique du château de La Belle et la Bête, ou “Sous l’océan”, une audacieuse et délicate partition aux saveurs iodées (langoustine, gelée de la mer, caviar, coquillages façon marinière…) inspirée du film d’animation des studios Walt Disney, La Petite Sirène.

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On se souviendra souvent, aussi, de cette virgule briochée aux mille condiments (gel kalamansi, purée de choux rouge et poivre timut, pimientos, purée de roquette, purée d’oignons rouges et vinaigre de vin rouge) invoquant, en un seul coup d’œil, l’une des scènes emblématiques de Là-Haut

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À travers cette farandole de créations, pensées par Jean Imbert et son fidèle et brillant chef exécutif Moussa Konaté, le voyage se poursuit avec “Le tajine du Prince Ali”, une poularde farcie aux dattes et fruits secs accompagnée de ses légumes qui fait, vous l’aurez compris, référence à Aladdin, ou encore “La cocotte des Caraïbes”, inspiré des films Pirates des Caraïbes, bâtie autour d’une savante alliance entre le thon rouge mi-cuit de Méditerranée, une vinaigrette acidulée à la passion et une sauce aux épices Colombo et tamarin.

À apprécier dès maintenant, et encore plus dès que les beaux jours et les légumes gorgés de soleil seront de retour, “La Ratatouille de Rémy”, servie avec un condiment eau de tomate et balsamique blanc, pour se replonger dans Ratatouille… Mais surtout, le plat que l’on aura voulu manger quatre fois, même en n’ayant plus faim : “Les spaghetti de Tony et Joe”, renfermant un veau confit puis recouvertes de jus de veau tomaté et une émulsion au comté, pour une immersion décadente et addictive dans l’univers de La Belle et le Clochard.

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“Ce que j’ai voulu retranscrire dans la carte, c’est cette invitation au voyage à travers les mondes Disney que l’on retrouve à Disneyland Paris. Je propose aux convives un voyage d’un univers à l’autre à travers les plats, de La Petite Sirène à Ratatouille, en passant par Indiana Jones et Pirates des Caraïbes”, ajoute Jean Imbert.

“Avec cette carte, j’espère que les clients profiteront d’une parenthèse enchantée dans un environnement inspiré des légendaires forêts que l’on retrouve dans certains des classiques de Disney !”

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Le voyage continue au rayon du sucré avec un assortiment de desserts variés et tout aussi ingénieux, pensés par le chef étoilé et un petit chef-pâtissier, crack en devenir, Axel Michenaud. D’abord avec “Le sable de l’arche perdue”, à partir de citron confit et de crumble aux amande, crème glacée et une mousse à la vanille, nappé d’un caramel coulant, rappelant la célèbre histoire d’Indiana Jones, ou encore le déjà iconique “Soufflé de Mickey” au chocolat du Pérou, insert praliné noisette et crème glacée noisette. À ne pas négliger : “La noisette glacée de Tic & Tac”, “La salade de fruits de petit Jean”, mais aussi et surtout la “Pomme ensorcelée” de Blanche-Neige et les Sept Nains

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Pour déguster tout ça, deux menus (en trois ou cinq temps), mais aussi une première pour Jean Imbert, qui s’est frotté à l’exercice délicat et vertigineux de construire un menu enfant. À la carte, ici, “La soupe de la Fée Marraine”, des gnocchis au potimarron et à la châtaigne, clin d’œil à Cendrillon , ou “Le festival des lanternes”, un fish et chips (et sauce tartare) pour un aller-simple vers l’univers de Raiponce.

“À Disneyland Paris, nous avons à cœur d’enrichir en permanence l’expérience de nos visiteurs, et la gastronomie y joue un rôle essentiel. Plus qu’un simple plaisir, la cuisine est une véritable expression de la culture et du partage, particulièrement en France, où elle occupe une place centrale dans l’art de vivre. J’ai toujours été inspirée par l’audace créative de la cuisine de Jean Imbert”, ajoute Natacha Rafalski, présidente de Disneyland Paris.

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Une cuisine qui vient se fondre, aussi et surtout, dans un décor songeur et onirique – avec une vue imprenable sur le célèbre château rose et bleu du parc –, avec une scénographie pensée jusque dans les moindres détails : un lustre Murano, de la vaisselle aux ornements végétaux, signée par la Maison Bernardaud et spécialement pensée pour le restaurant, et une sélection d’argenterie de la Maison Christofle. 

Morale de l’histoire : après l’avoir vécue, pleinement et avec sérieux, La Forêt Secrète a tenu toutes ses promesses. Celle d’un lieu qui transporte, téléporte et nous envoie balader, comme une boule de flipper, dans tous les recoins de notre mémoire, réveillant nos tendres souvenirs et un temps lointain que l’on pensait révolu. Une ode à la pop culture, fine et sensible, qui ne détonne peut-être pas avec les tarifs parfois piquants du parc, mais avec un souci du détail si poussé qu’il nous conforte très vite dans l’idée que faire le chemin pour venir y dîner (en voiture ou en RER) n’est vraiment pas grand chose face à l’ampleur du voyage temporel qui nous est proposé le temps d’une soirée.  

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La Forêt Secrète par Jean Imbert
Troisième restaurant du Disneyland Hotel, il est ouvert à tous sur réservation, y compris aux non-visiteurs de Disneyland Paris, tous les soirs du mercredi au dimanche.
Réservations au 01 60 30 20 50
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