On a testé Rori, le spot à pizzas qui veut réconcilier New York et Rome sans se prendre la tête

On a testé Rori, le spot à pizzas qui veut réconcilier New York et Rome sans se prendre la tête

Image :

© Konbini

photo de profil

Par Robin Panfili

Publié le , modifié le

La slice a encore de beaux jours devant elle.

Si vous laissez traîner vos oreilles aux bons endroits, ou si avez un feed Instagram bien nourri, vous n’êtes sûrement pas passés à côté de la nouvelle sensation du moment : Rori. Alors que l’on pensait le raz-de-marée de la pizza à la slice derrière nous, ce petit spot bien senti et bien ficelé vient nous mettre une petite claque derrière la nuque et faire mentir toutes nos prédictions.

À voir aussi sur Konbini

Après quelques semaines d’ouverture seulement, Rori, planté dans le Paris bouillonnant et dans un quartier déjà bien loti en adresses de qualité (coucou Gramme 11), est déjà sur toutes les lèvres et dans les petits papiers des foodies, des chefs en quête d’un petit en-cas entre deux services et des fins connoisseurs de l’univers de la pizza croustillante et pas vraiment napolitaine. Est-ce un engouement mérité pour ces pizzas qui puisent leur inspiration entre Rome et New York ? Oh que oui.

Ce midi-là, on décide de faire ce que l’on n’avait pas fait depuis un moment : commander toute la carte, à défaut de parvenir à choisir les slices dans lesquelles planter les canines. All in, donc. On commence par les incontournables : une pizza pepperoni (sans pepperoni), ici ornée de salami italien piquant et de mozzarella. Puis la “Red Pie”, signature de la maison, surmontée de petits monticules de pesto vert.

© Konbini

Premier crash test : validé haut la main. Alors on passe à la suite… et à ce qui nous intrigue le plus, depuis un moment. Une pizza à la pomme de terre et scamorza, à dipper dans une sauce aux pickles d’aneth. Une petite folie, qui se rapproche ici davantage des codes de la pizza romaine que ceux de New York. À suivre, la pizza “White”, à la mozzarella, fior di latte et dopée à l’huile à l’ail confit, le tout avec un citron jaune à presser sur le dessus. Banco, splendide, et c’est peut-être l’une de nos slices préférées de la carte ?

© Konbini

© Konbini

Vraie surprise et vraie réussite aussi : la salade César, et surtout la pizza “Grandma Style”, à la pâte plus épaisse, dans l’esprit d’une focaccia, tapissée de sésame sur le dessous, servie en parts rectangulaires. Validée, également, et que l’on recommande avec le “hot honey” maison à la dégustation pour les vrais kiffeurs qui y reconnaîtront un hommage malin à la slice légendaire de Paulie Gee’s à New York.

© Konbini

© Konbini

Si l’on y vient avant toute chose pour les pizzas et le travail de fermentation d’exception, on retiendra aussi la possibilité de s’envoyer, en parallèle, des petites assiettes bien senties — le chef de la maison, Florent Peineau, est également le petit génie à la tête des cuisines de Bouche, autre adresse bien-aimée du quartier. C’est l’occasion ou jamais de tenter l’assortiment audacieux (mais efficace) entre pizza et huîtres pimentées, au milieu d’autres fantaisies. Le tout autour d’une carte de vins nature, là aussi savamment façonnée par Antoine Duvignacq.

“Notre exigence est de proposer des vins vivants, que l’équipe apprécie. Ici, pas de règle, si ce n’est le plaisir de partager et de faire (re)découvrir des canons et des vignerons“, expliquent Antoine Bernardin et Angela Kong, les fondateurs du lieu.

Pour couronner le tout, Rori a imaginé une virgule sucrée idéale : un sundae, façon soft serve, nappé d’un coulis de pêche coquin. Un sans-faute ? Je crois bien.

© Konbini

Le truc en plus ? La sauce tomate qui change la donne et la fermentation savamment maîtrisée.

On y mange quand ? À n’importe quelle heure de la journée si vous traînez dans le quartier.

On (re)commande quoi une fois l’assiette terminée ? Une part de pizza pepperoni et le sundae maison.

On y va avec qui ? Tout seul, au comptoir, ou avec quelques copains qui sauront accepter qu’un autre univers de la pizza est possible.

© Konbini

Rori
96, rue Jean-Pierre Timbaud (Paris 11e)

Article rédigé dans le cadre d’une invitation presse