Il n’est peut-être pas encore aussi connu et médiatique qu’une palanquée de jeunes chefs étoilés de sa trempe, mais ça ne saurait tarder. Car Jason Gouzy, la trentaine, a déjà tout d’un grand. Aujourd’hui chef de son propre restaurant, situé en plein cœur de Paris, le garçon a coché toutes les cases, ou presque, d’une formation réussie – du Bristol au Burgundy, avant de devenir le chef du Galopin – et d’une ascension rapide, mais raisonnable.
À voir aussi sur Konbini
À Pantagruel, Jason Gouzy a choisi de prendre position. D’abord en proposant une cuisine audacieuse et souvent renversante, à rebours des codes un peu trop rigides qu’on a pu lui imposer par le passé. Mais aussi en proposant cette cuisine à des tarifs justes qui peuvent permettre à n’importe quel gourmet de venir s’attabler chez lui. Depuis quelques semaines, le restaurant tout fraîchement étoilé propose un déjeuner entrée/plat/dessert pour 58 euros, du lundi au vendredi et un menu dégustation le soir, en six chapitres, pour 115 euros, tout pile.
S’il est parfois de définir un style de cuisine ou de trouver les bons mots pour décrire un ADN gastronomique, c’est ici relativement aisé. Jason Gouzy a pensé ses plats comme des microsymphonies. La plupart d’entre eux contiennent un élément ou un produit principal (un légume, un poisson, un pigeon…), qui sera décliné ou accompagné par deux autres assiettes, pensées comme des satellites, aux saveurs et aux assaisonnements complémentaires. Une savante alchimie liée par des jus et sauces dont il a le secret, et une maîtrise particulièrement brillante du terre-mer.
Outre cette architecture de séquences découpées en trois plats, on peut également compter sur quelques fulgurances, comme l’Œuf pantagruélique, déjà un classique de la maison, ou le Croque-Homard, dont on n’est pas près de se lasser. Alors, pour un rendez-vous, une belle occasion, ou juste pour vous plaisir, vous savez désormais à quelle porte toquer.
Pantagruel
24 Rue du Sentier (Paris 2e)
Infos et réservations ici
