Une fois la porte du 48 Collagen Café ouverte, impossible de ne pas se sentir propulsée dans une série de Ryan Murphy, dans le rôle d’une riche collectionneuse d’art ou magnate de l’immobilier crapuleuse. Hauts plafonds, moulures, murs décrépis, design métallique, miroirs, ambiance brutaliste… Car les références derrière ce café, ouvert par Amandine Fornot – cofondatrice de l’agence de communication Revolver –, qui semble, comme un félin, avoir déjà vécu cinq vies sur ses sept restantes, viennent en grande partie de Los Angeles et de l’opulente skincare asiatique.
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C’est le premier café dédié au collagène ouvert à Paris. Au menu : de l’eau hydrogénée, des shots, des onigiris, des jellies, des soupes, des laits végétaux, des smoothies frais comme le déjà culte Tye and dye (à la crème de coco, banane, fraise, spiruline bleue, curcuma), des lattes à la betterave (Blink Latte), à la spiruline bleue (Blue Latte, Yellowstone Latte avec sa touche de curcuma, Earth Latte avec une goutte de matcha), au fruit du dragon (Love Latte), ou au charbon actif (Full Moon Latte). Le tout servi dans des verres en forme de fesses, de globe terrestre ou de nuage.
© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini
Inutile de le préciser : tous les produits contiennent du collagène, c’est le concept, vous suivez ? Sauf que le petit twist, c’est la séance de LEDs rouges proposée, le popotin installé sur un fauteuil chauffant en cristaux. L’ambition d’Amandine était d’offrir une bulle de bien-être, la possibilité d’une pause dans le tumulte parisien – son lieu est situé en plein 9e arrondissement, au 48 rue La Fayette, donc on en a bien besoin.
“Le masque LED t’oblige à t’arrêter au moins quinze minutes dans ta journée”, explique la créatrice du café, qui a opté pour des LEDs rouges, celles “qui entrent en profondeur dans la peau pour régénérer les cellules et accélérer ce processus naturel de la peau, aident à la cicatrisation, réduisent les inflammations”. Et pourquoi le collagène ? “J’en prenais pour mes articulations douloureuses mais le collagène est surtout connu pour améliorer l’élasticité de la peau.”
Désolée mais elle tient ça comme une chicha. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)
“Je m’attendais à quelque chose sans parfum ni saveur avec un arrière-goût de poiscaille un peu dégueulasse mais là, c’est une grosse surprise”, me souffle ma collègue Mélissa qui tient son masque LED comme une chicha et qui s’enfile un deuxième Neptune Kiss, une boule de coco façon Bounty au collagène “taillée pour foutre le seum à vos abonné·e·s Insta”. Car oui, le collagène, ça sent le poisson, l’iode, la mer, les huîtres un peu macérées. Et pourtant, la carte du 48 Collagen Café arrive à neutraliser cette saveur peu ragoûtante, et même à la rendre agréable et un peu fumée.
Toutefois, ne vous attendez pas à voir des effets immédiats sur vos ridules et marques après une séance de LEDs et une boisson au collagène. Au mieux, vous aurez un petit éclat de clean winter girl, au pire, vous vous serez détendu·e·s sous la chaleur des LEDs. On a effectivement tapé un petit roupillon sous la lumière rouge. Il faut plusieurs séances de quinze minutes pour commencer à voir des résultats. Le 48 Collagen Café propose des packs qui comprennent une boisson et une séance de LEDs.
On y va avec qui ? Votre pote qui claque un peu de thunes dans sa skincare.
On commande quoi ? Un Neptune Kiss ou un Jelly Cake.
On boit quoi ? Un Tye and dye frais ou un Earth Latte bien réconfortant.
On réserve ou pas ? Pas forcément car il y a une bonne rotation. Le lieu est relativement petit et rempli mais les places se libèrent assez rapidement une fois la séance de LEDs de quinze minutes terminée.
Quelles séries il faut avoir vu avant d’y aller ? Toutes les saisons de Selling Sunset, Nip/Tuck, American Horror Story et The White Lotus.
48 Collagen Café
48, rue La Fayette (Paris 9e)
Article rédigé dans le cadre d’une invitation par 48 Collagen Café.
