On vous explique le grand “mercato” qui secoue la Fashion Week (et tout l’univers de la mode)

On vous explique le grand “mercato” qui secoue la Fashion Week (et tout l’univers de la mode)

Image :

© Unsplash/Rudy Issa

photo de profil

Par Konbini avec AFP

Publié

Paris accueille la Fashion Week féminine, en pleine valse des directeurs artistiques.

Paris accueille à partir de lundi la Fashion Week féminine, en pleine valse des directeurs artistiques, avec notamment les débuts de Sarah Burton chez Givenchy et les rumeurs qui persistent autour de Dior. Pendant neuf jours, plus de 100 maisons vont dévoiler leur collection automne-hiver 2025-2026 à travers 71 défilés et 37 présentations.

À voir aussi sur Konbini

“C’est encore une saison qui est en transition par rapport au mercato” qui anime le milieu depuis plusieurs mois, souligne auprès de l’AFP Alix Morabito, directrice de l’achat mode femme aux Galeries Lafayette. Tous les regards seront notamment tournés vers la maison Dior, qui ouvre le bal mardi avec ce qui pourrait être le dernier défilé de Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique des collections femmes.

Depuis plusieurs mois, la rumeur laisse entendre que l’Italienne est sur le départ, peut-être pour Gucci, qui vient justement de se séparer de son directeur artistique Sabato de Sarno. Il se murmure par ailleurs depuis un certain temps que le styliste nord-irlandais Jonathan Anderson pourrait quitter la griffe espagnole Loewe, également propriété de LVMH, pour prendre les rênes de la maison parisienne.

Autre conséquence de ce grand jeu de chaises musicales, Chanel présentera mardi 11 mars une nouvelle collection imaginée par le studio de création en l’attente de la prise de fonction de Matthieu Blazy. Le discret et très respecté créateur a été nommé directeur artistique de l’historique maison en décembre, six mois après le brusque départ de Virginie Viard, mais ne présentera pas de collection avant septembre.

Grandes maisons et nouvelle génération

Parmi les événements les plus attendus de cette semaine de la mode figurent également les premiers pas de Sarah Burton chez Givenchy. Nommée en septembre, la Britannique, transfuge de la maison anglaise Alexander McQueen dont elle occupait le poste de directrice artistique depuis plus de 13 ans, présentera son premier défilé vendredi.

Les débuts de Julian Klausner chez Dries Van Noten seront aussi scrutés de près mercredi, comme ceux d’Haider Ackermann chez Tom Ford, qui défile pour la première fois à Paris le même jour. La griffe américaine était jusque-là habituée à New York.

La maison Alaïa fera également sa première apparition officielle au calendrier parisien mardi. Son fondateur Azzedine Alaïa, mort en 2017, puis son successeur Pieter Mulier préféraient jusqu’à présent présenter leur collection comme bon leur semblait.

Les ténors du luxe – Louis Vuitton, Saint Laurent, Balenciaga – seront bien entendu aussi au rendez-vous, comme la nouvelle garde avec les shows de Victor Weinsanto, Marine Serre, Ludovic de Saint-Sernin ou Coperni, qui va proposer encore une expérience insolite.

Après avoir fait sensation en octobre avec leur défilé à Disneyland Paris, les Français Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer organisent dimanche 9 mars une LAN party à l’Adidas Arena, soit un tournoi de jeux vidéo au cours duquel 200 gamers prendront place aux côtés des invités.

À noter également, les arrivées de la créatrice suédoise Ellen Hodakova Larsson, qui a remporté le prix LVMH l’an dernier, et du Français Alain Paul. “C’est ça Paris, c’est le mélange entre des grandes maisons et des nouvelles générations. C’est ce qui rend cette Fashion week très effervescente et excitante”, commente auprès de l’AFP Claire Thomson-Jonville, directrice éditoriale de Vogue France.

“Paris, c’est une des seules Fashion Week qui a beaucoup de jeunes créateurs jusqu’à des très grandes marques institutionnelles et des designers qui sont déjà bien installés”, abonde Alix Morabito.

Comme toujours, cette semaine de la mode sera émaillée de mondanités, parmi lesquelles le Grand dîner du Louvre. Mardi, le musée organise le dîner annuel de ses mécènes visant à lever des fonds, à l’instar du gala du MET à New York, avec, espère-t-il, quantité de célébrités internationales, dont les égéries de grandes maisons de couture.