Pourquoi c’est toujours les gens éclatés au foot qui sont les meilleurs sur Mon Petit Prono ?

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Pourquoi c’est toujours les gens éclatés au foot qui sont les meilleurs sur Mon Petit Prono ?

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Par François Faribeault

Publié le

Alors que je passe 30 minutes sur chaque prono pour sortir des scores merguez.

C’est l’Euro 2024, et évidemment, comme en 2022, 2021 et 2018, l’heure est aux pronostics. L’application Mon Petit Prono reste la meilleure manière de faire jouer tout le monde, avec d’un côté les personnes les plus cultivées du ballon rond, et de l’autre celles et ceux qui vivent l’effervescence du football une fois tous les deux ans. Mais comme à chaque fois, que ce soit entre collègues, entre amis ou en famille, la compétition voit un individu qui n’y connaît rien mener et remporter la bataille.

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Avant le début de la compétition, j’ai passé pas mal de temps à étudier chaque équipe. J’ai ainsi mis l’Allemagne en sélection favorite et “Autre” en meilleur buteur. Jusque-là, rien de déconnant, n’est-ce pas ? Viennent ensuite les pronos sur les matchs. Évidemment, je suis les cotes, mais je connais le football, je sais qu’une première journée n’aura pas le même impact qu’une deuxième ou troisième journée de poules. Je sais que la Croatie n’aime pas l’Euro, mais qu’elle reste surprenante. Je sais que l’Albanie a fait d’excellentes qualifications. Je sais que l’Angleterre a une attaque de zinzin. Je sais pas mal de choses. Et pourtant, ça ne suffit pas. Et pour le moment, je galère à atteindre 33 % de bons pronos, sans parler de scores exacts, qui s’assoient sur le chiffre 0.

Comment les gens qui n’y connaissent rien établissent leurs pronostics ?

D’un autre côté, il y a la belle-sœur d’un pote, qui n’a jamais touché un ballon de sa vie, et qui est première du classement avec trois scores exacts ; un collègue qui n’a aucune attirance pour le sport a remporté la dernière compétition sur Mon Petit Prono ; mon père connaît le foot, il est loin d’être assidu, mais ce petit filou savait que la Slovaquie allait battre la Belgique. J’ai demandé à ces gens le secret de leur réussite, et voilà ce qu’on m’a répondu :

“Ma technique, c’est de jouer les outsiders avec des cotes élevées. Il y en a toujours un ou deux qui passent, et bam, tu chopes un 140 points sur un doublé historique de la Géorgie. J’ai gagné la Coupe du monde du bureau avec cette technique. Vu que tout le monde me l’a piquée depuis, je joue les maillots les plus jolis, ça marche toujours (non).” (le collègue)

“Mis à part les gros matchs, je suis pas trop le foot pour l’instant, j’ai pas encore suivi les matchs de l’Euro. J’aurais bien aimé avoir un secret mais je fais juste ça au feeling et ça marche pour l’instant mdrrr.” (la belle-sœur de mon pote)

“Je fais au feeling. Si j’avais continué à m’écouter, j’aurais mis 1-0 pour la France mais j’ai écouté la logique et hélas mis 3-0.” (mon daron)

Les témoignages de la belle-sœur et de mon père expliquent à la perfection la raison de la réussite de celles et ceux qui s’y connaissent peu ou pas du tout. Le football, c’est un sport de passion. Si on fait nos pronostics avec le cœur et le feeling, il se peut que ça fonctionne. Et si ça échoue, ce n’est pas grave, puisque le ratio temps-réussite reste positif. Alors que si on réfléchit en termes de logique, qu’on étudie les équipes pour ensuite marquer zéro point, la sanction est double.

Au final, la morale est belle : ce ne sont pas les encyclopédies du football qui remportent les trophées, et même une personne débutante peut atteindre le sommet. Ça permet de garder la tête froide. En attendant, je vais demander à ma copine qui n’a jamais vu un match de foot de pronostiquer à ma place et on verra bien ce que ça donne.