Roland-Garros : au fait, c’est quoi exactement, la “terre battue” ?

Spoiler : pas vraiment de la terre, pas vraiment battue

Roland-Garros : au fait, c’est quoi exactement, la “terre battue” ?

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Par Pierre Bazin

Publié le

Petit tutoriel pour reproduire votre propre court Philippe-Chatrier à la maison.

La terre battue, c’est super, ça fait des super effets de glissade, ça permet de ne pas avoir recours à la VAR et même si ça salit un peu plus les tenues que le gazon de Wimbledon, on adore Roland-Garros pour ça. Plus d’effets, de plus beaux slices ou lifts et plus de technicité au global, la terre battue présente plein d’avantages à commencer par celui de ne pas cramer — et d’avoir donné à Nadal le titre de GOAT.

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D’ailleurs, on attribue l’invention de cette surface aux frères Renshaw, deux tennismen britanniques qui jouaient dans les années 1880. Alors qu’ils s’entraînaient en plein été à Cannes, les deux frères ont remarqué que les terrains en gazon avaient la fâcheuse habitude de cramer au soleil. C’est ainsi qu’ils auraient eu l’idée de recouvrir les terrains de terre cuite pour protéger les courts de la chaleur.

140 ans plus tard, la technique s’est un peu améliorée et, on vous le dit tout de suite, ce n’est pas “juste” de la terre. D’ailleurs le site de Roland-Garros nous donne la composition exacte de la surface de terre battue sur leur terrain. Petit tuto pour refaire votre terre battue (et déjà, sachez que cela fait environ 80 cm d’épaisseur donc il va falloir bouger du caillou et de la brique) :

Posez vos tuyaux de drain en dessous pour éviter d’inonder votre court, ensuite 30 cm de cailloux concassés, 7 à 8 cm de mâchefer (un résidu de combustion), 6 à 7 cm de calcaire pilé et enfin seulement 2 petits millimètres de brique pilée. Et oui on parle bien des briques orange qu’on peut voir sur nos maisons et c’est cette infime dernière couche qui donne la couleur ocre si caractéristique à la terre battue.

Source : L’Esprit Sorcier TV (capture d’écran YouTube)

Par contre, vous l’avez compris, on est face au plus grand mensonge du sport : la “terre battue” ne comporte pas le moindre grain de terre.