Comment survivre à son ****** de voisin bruyant dans une salle de cinéma ?

Comment survivre à son ****** de voisin bruyant dans une salle de cinéma ?

Image :

(© Sony Pictures)

photo de profil

Par Mélissa Chevreuil

Publié le

Spoiler : il y a aura un tout petit peu de violence et d’incivilité dans cet article, mais il s’agissait là d’une question de survie.

J’étais impatiente de voir Tár avec Cate Blanchett, le film où elle joue une maestra tyrannique, manipulatrice et (très) problématique. Le film est baigné par la musique, les tirades, les envolées lyriques et les silences. Enfin, ça, c’est en théorie.

À voir aussi sur Konbini

Car durant la séance, j’ai été parasitée par une voisine particulièrement indélicate, désireuse de manger ses pop-corns la bouche ouverte… puis ses ongles. L’ASMR, sous la couette et sur TikTok, c’est OK. Dans une salle avec une inconnue qui mange plus bruyamment qu’une fanfare sur un grand écran, c’est dead. Voici donc quelques bons tips que j’ai élaborés pour survivre au ou à la plus assourdissant·e des voisin·e·s dans une salle obscure.

#1. Protégez vos oreilles

Des bouchons d’oreilles. Des écouteurs. Un casque. Une écharpe. Un bonnet. Votre casque de scooter. Bref, n’importe quoi qui couvrira vos oreilles et vous épargnera les parasites audio alentour. Bon, revers de la médaille, vous n’entendrez probablement rien du film non plus.

#2. Capitulez… et sympathisez avec l’ennemi

Après tout, qui n’aime pas le pop-corn, qu’il soit salé ou sucré ? Positivez et dites-vous que cette séance ne vous offrira peut-être pas qu’un nouveau film à ajouter dans votre catalogue intellectuel, mais possiblement un·e nouvel·le ami·e, voire un crush, si vous êtes sur le marché des cœurs à prendre. Demandez alors s’il est possible de partager, et hop. Vos mains se croiseront au gré des pop-corns dans le pot, frissons (gênants ou mims ?) assurés. Et puis imaginez un peu la tête de vos convives en société, quand vous direz entre deux toasts “Et donc, au début, je voulais le·a tuer car il·elle faisait trop de bruit au cinéma… Et c’est comme ça qu’on a eu le coup de foudre”. Digne de la plus romantique des sitcoms, non ?

#3. Lâchez l’affaire (peuchère)

Ne restez pas, allez-vous-en, vivez. Et dîtes plus tard que la mastication d’un·e furieux·se vous a forcé·e à fuir. Parce que oui, on sait aussi pasticher William Shakespeare, ici. Mais plus sérieusement, si vous souffrez vraiment de misophonie, pourquoi vous infliger cela ?

#4. Voyez l’épreuve comme un jeu ludique

Toute souffrance mérite bien une récompense, non ? Comptez donc le nombre de fois où votre voisin·e rote, fait tomber du pop-corn sur votre plus beau manteau ou a une bonne vieille remontée acide que toute la salle feindra de ne pas avoir entendue. Au bout de dix nuisances sonores, vous gagnez le droit de vous offrir une pinte à la sortie de la salle — ça sera plus que mérité.

#5. S’imposer (quitte à passer pour le vieux ou la vieille reloue de service)

En fonction de la salle de cinéma, l’accoudoir à partager n’est pas bien épais. Au fond, quelle que soit sa largeur, n’hésitez pas : placez bien votre coude et montrez que vous méritez votre place. Quelqu’un sort un paquet de chips ? Couvrez le bruit en mangeant encore plus fort un bol de céréales spécialement apporté pour l’occasion. Vos voisin·e·s discutent comme s’ils·elles étaient au café du coin ? Parlez plus fort qu’eux·elles. Osez même un petit “Bon, ça suffit, ici” digne d’un·e daron·ne aigri·e. OK, niveau crédibilité (et popularité auprès de cette foule d’inconnu·e·s), c’est foutu. Mais vous êtes là pour profiter d’un bon film, pas pour être apprécié·e, non ?

#6. La violence

Alors, ne vous méprenez pas : on ne vous dit pas de vous remonter les manches, de bomber le torse et d’aller vous castagne sur le palier avec votre voisin·e. Mais parfois, un petit coup de coude ou de pied bien placé peut faire toute la différence… Dans mon cas précis, je n’ai pas eu d’autre choix que de donner une balayette subtile mais efficace au paquet de pop-corn largement entamé pour que ce qui restait finisse au sol. Plus de pop-corn, plus de bruit sourd de mastication. Plus de bruit sourd de mastication, plus de problème. Le sentiment de victoire est le plus beau des happy endings, qu’importe la tournure du film.