Celle–là, on ne l’‘avait pas vue venir. Après nous avoir égayé en réalisant Deadpool, puis ébloui grâce à Love, Death & Robots à travers les prouesses de Blur Studio, Tim Miller fait son come–back avec une nouvelle série d‘anthologie, cette fois ancrée du côté de l‘éco–système gaming : Secret Level. Un show qui puise ici du côté des exclu‘ Playstation (God of War, Ghost of Tsushima…), de From Software (Armored Core) ou encore de ce bon vieux Pac-Man. L’idée ?
Faire vivre de nouvelles aventures à des personnages cultes, et exploiter les richesses de l’univers vidéo-ludique, pour tisser des récits inédits – quinze, au total. Les huit premiers épisodes sont d’ores et déjà disponibles sur Prime Video, tandis que le reste devrait rejoindre le catalogue au compte-goutte. On fait le point.
Laissez le petit bonhomme jaune tranquille, svp
Bordel. Mais il lui est arrivé quoi là, à Pac Man ? La dernière fois qu’on l’avait croisé, c’était une petite boule un peu gloutonne, et franchement sympatoche, qui essayait simplement de bouffer des pommes, afin de survivre dans un genre de labyrinthe – tout en évitant une rencontre fatale avec les fantômes… Voilà pour le principe de base, qui a fait l’âge d’or des jeux d’arcade durant les eighties.
Quelque quarante plus tard, nous retrouvons le célèbre pictogramme jaune dans un état pour le moins… inquiétant. Le voilà qui s’improvise guide touristique sibyllin auprès de créatures extra-terrestres dans un labyrinthe (SF, cette fois) où la seule règle du jeu est : “mange, ou soit mangé”. Ambiance. Bien vite, on réalise que notre Pac-Man n’a rien d’un bon samaritain : il est lui-même enfermé, et doit par tous les moyens, amener une forme de vie humanoïde à l’extrémité du labyrinthe, pour pouvoir s’en échapper. De sorte que la relation accompagnateur-accompagné cède vite la place à une confrontation parasite-hôte. Décidément, oui, notre pictogramme tout choupinou a bien changé, dans PAC-MAN : Circle.
Puiser dans l’univers de base, puis en réinterpréter les codes. Voilà le principe-clé de Secret Level. Aux mains des créateurs du show, le Unreal Tournament de Epic Games (Fortnite) transforme ce qui était à l’origine un FPS orienté multi-joueur en récit d’émancipation : patatras, l’un des robots “gladiateurs” se rebelle. Ailleurs, les soldats de l’univers Warhammer traquent un sorcier mutant, tandis qu’une troupe format Donjon et Dragons tente d’arracher un ado aux griffes d’une créature ailée. On l’aura compris : tout ça est généreux en aventures épiques, et en mystères à percer.
KEANU REEVES T’ES OÙ ?
Ode aux richesses, longtemps sous-côtées, du jeu vidéo, Secret Level se présente comme un hommage fidèle aux références gaming, tout en s’autorisant quelques pas de côté. Rafraîchissants, ces écarts offrent une nouvelle perspective, de nouveaux angles de vue, sur les titres iconiques du genre. Ce, à l’appui de différentes techniques d’animation – dont celles privilégiant un photoréalisme bluffant made in Studio Blur – le même qui avait déjà fait des étincelles avec Love, Death and Robots. Dernier point, qui n’a rien d’un détail : Secret Level peut s’enorgueillir d’un casting solide, qui compte notamment les voix d’Arnold Schwarzenegger, et de Kevin Hart.
Ce qui nous hype le plus ? L’apparition fugitive, dans le trailer de la série, d’un personnage qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Keanu Reeves, dont on sait l’amour qu’il porte au monde du jeu vidéo, depuis qu’il a prêté ses traits à l’inoubliable Johnny Silverhand de Cyberpunk 2077. Mais qu’est-ce-que l’inoxydable interprète du Noé de Matrix nous réserve, au juste ? Rendez-vous aux prochains épisodes de Secret Level pour le découvrir.