Après Barbie, ces autres jouets qu’on aimerait voir adaptés au cinéma

Alors que la date de sortie du film Barbie approche à grands pas et qu’on n’a toujours pas les mots par rapport à la dernière bande-annonce, la rédaction de Konbini s’est imaginé ce que pourraient donner d’autres adaptations de franchises de jouets en film. D’Action Man à la pâte à prout, mesdames et messieurs les scénaristes, prenez-en de la graine.

Action Man

L’histoire déchirante d’une bande d’aventuriers machos et bagarreurs en pèlerinage à Lourdes suite à la disparition de leur idole G.I. Joe, le tout réalisé par Gus Van Sant. Une retraite spirituelle dans les Pyrénées qui les changera à jamais, éveillant par la même occasion leurs désirs les plus inavouables. Un Brokeback Mountain moderne et chrétien à en faire suer les anti-wokistes, élevé par un casting de rêve composé de The Rock, Channing Tatum, Ryan Gosling et Philippe Katerine – tous torse nu à chaque minute du film, évidemment.

Furby

Voir le plus déprimant de tous les jouets de notre enfance, le Furby, avec ses yeux sous ecstasy et ses chouineries incessantes, devenir une star de cinéma serait le pire de nos cauchemars cinéphiles (juste après Johnny Depp en Louis XV donnant la réplique à Pierre Richard chez Maïwenn). Sauf s’il s’agit d’un crossover entre Las Vegas Parano et Chucky où un Furby fou en pleine montée d’acide assassinerait les plus grands barons de la drogue pour aspirer leur âme et ainsi retrouver forme humaine et surtout dignité.

Hot Wheels

Dans des parkings géants à vingt étages, des pilotes aussi hot que wheels dotés de bolides aux carrosseries enflammées aux pneus gonflés à la testostérone s’affrontent dans des courses folles mélangeant vitesse, dérapages et code de la route quelque peu oublié. Hélas, un jour, la mairie y installe des barrières de sécurité ainsi qu’une entrée payante. Misère. Les Hot Wheels comptent alors prendre leur revanche et faire crisser leurs Pirelli sur l’asphalte des grands boulevards et avenues de la ville, quitte à se mettre à dos leurs anciens moniteurs d’auto-école. Dix films vraiment rapides et furieux à prévoir.

Kapla

OK, comme ça, des petites planchettes de bois identiques, ça ne vend pas du rêve. Mais ne nous arrêtons pas à cette première impression : les Kapla pourraient faire l’objet d’un film incroyable. Imaginez un thriller haletant où tout l’avenir de l’humanité repose sur les épaules d’un·e jeune architecte. Sa mission : développer la structure de Kapla la plus ingénieuse qui soit. Mais attention, pas le droit à l’erreur : la moindre chute de planchette est fatale.

Bonus : on peut même imaginer une suite avec le jeu Jenga, puis le mikado. Une série sans limite, on vous dit !

Les Sylvanian

Imaginez, à Cannes, les pontes de A24 en conférence de presse : “Oui, la prochaine saison d’Euphoria sera finalement un long-métrage et tout le cast sera remplacé par des personnages des Sylvanian.” Bon, pour les vieux, les Sylvanian, ce sont les petits personnages animaux que vous appeliez peut-être les Petits Malins. Dans ce film, les personnages d’Euphoria partent en échange dans les Hamptons dans une maison très pimpante et s’ensuit une ode à la violence de l’adolescence dans le cadre ultrachic du bord de mer cossu de l’État de New York.

Polly Pocket

Figurez-vous que le rêve devrait bientôt devenir réalité puisque Lena Dunham est en train d’écrire un long-métrage dédié aux mini-poupées et à leur mini-univers – avec Lily Collins dans le rôle-titre. Connaissant le travail de Lena Dunham, on ne doute pas du pouvoir renversant qui sera accordé aux figurines et à la potentielle portée féministe du film. Mais si on peut donner un conseil à la réalisatrice, ce serait de plutôt s’inspirer de la ligne magnétique des Pocket, où Polly et ses petites potes ont les mains et les pieds aimantés. Spider-Man who, en fait ? Des meufs stylées qui escaladent des buildings grâce à leurs mains pour sauver le monde et s’élever contre le patriarcat… Count me in.

Rubik’s Cube

Ce film ferait de l’ombre à Christopher Nolan et autres Imitation Game. C’est l’histoire d’un Rubik’s Cube que personne n’arrive à résoudre et d’un·e génie qui manipule en cachette le jouet depuis sa plus tendre enfance. Suspense, tension, retournements de situation… À côté de l’enchaînement vertigineux de carrés multicolores, l’éternel tournoiement de toupie d’Inception fait bien pâle figure.

Uno

L’avenir des cartes Uno est en péril : un +4 aussi puissant qu’incolore cherche à envahir le monde. Alors, un courageux 1 rouge, un loyal 2 bleu et des cousins 3 jaune et 5 vert un peu débiles partent à l’aventure pour trouver et allier les héros les plus forts du monde : un +2, un change de sens et un passe ton tour. Vont-ils réussir leur mission ? Vont-ils rencontrer leur sensei, le change de couleur ? Vont-ils lancer un contre-Uno à temps ? La réponse le 3 juin 2023 (c’est faux).

Les Pogs

C’est la fin du monde, un astéroïde vient de s’écraser sur une terre peuplée de Pogs. En quelques heures, le niveau de l’eau des océans va monter et les Pogs, en carton, vont tous y passer comme les dinosaures. Le film suit la romance entre un Pog et un Kini, lui en plastique, qui cherchent comment faire survivre leur amour cartonné jusqu’à la dernière vague.

Pâte à modeler

C’est l’histoire de deux pâtes à modeler amies jusqu’à ce que la mort les sépare. Un jour, l’une d’elles meurt, justement, mangée par un enfant en bas âge pas du tout surveillé par ses parents. Alors, l’autre pâte à modeler promet de venger la mort de son amie en s’échappant de sa condition de pâte à modeler et en éradiquant l’espèce humaine, notamment les enfants en bas âge. Ainsi, la pâte à modeler part à l’aventure et rencontre d’autres pâtes à modeler, elles aussi rebelles. Ces pâtes à modeler forment alors une grosse pâte à modeler, que même les enfants en bas âge ne peuvent modeler avec leurs petites mains d’enfants en bas âge. À la fin, la grosse pâte à modeler prend la place de l’enfant en bas âge responsable de la mort de la pâte à modeler et se met à manger les petites pâtes à modeler afin de devenir une énorme pâte à modeler.

Chris Pratt dans le rôle de la pâte à modeler.

Pâte à prout

L’épopée psychologique d’une pâte à prout marginalisée à cause de ses problèmes d’aérophagie alors qu’en plus, ses prouts ne sentent même pas mauvais. Une dramédie en trois actes : une histoire d’ostracisation puis d’un chemin de résilience vers l’acceptation de soi qui permet à Luce la pâte à prout d’imposer aux autres ses prouts inodores sans honte ni reproche.

Article écrit à 14 mains, avec Flavio Sillitti, Pharrell Arot, François Faribeault, Lise Lanot, Manon Marcillat, Marie Misset et Julie Morvan.