ASTROWORLD, SOUR, Teenage Dream… Ces pochettes d’albums iconiques dévoilent leurs secrets

ASTROWORLD, SOUR, Teenage Dream… Ces pochettes d’albums iconiques dévoilent leurs secrets

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© David LaChapelle ; Will Cotton

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Par Mahaut Delobelle

Publié le , modifié le

Quoi ? Katy Perry ne s’est pas vraiment allongée dans de la barbe à papa ?

Bien que, maintenant, nous soyons inondé·e·s par les pochettes d’albums en tout genre, le fait d’illustrer sa musique remonte aux années 1930, quand les CD et vinyles étaient encore enveloppés de kraft par les maisons de disques. C’est le graphiste Alex Steinweiss qui a lancé l’idée de réaliser des pochettes pour la musique, tel qu’il l’explique dans sa biographie rédigée par Kevin Reagan, Alex Steinweiss. The Inventor of the Modern Album Cover.

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“Il fallait transposer visuellement la beauté de la musique, et les couleurs, la composition, la typographie et les détails subjectifs devaient se projeter avec force. Je traitais donc chaque graphisme comme une affiche en miniature, capable, tout à la fois, d’évoquer le contenu subjectif de la musique et d’attirer l’œil de l’acheteur potentiel”, disait-il.

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Aujourd’hui, ce processus est encore d’actualité comme nous sommes tous et toutes attiré·e·s par l’image et ses couleurs, qui nous donnent envie d’acheter un produit. En photo comme en illustration, certaines pochettes ont marqué l’histoire, comme celle de l’album Abbey Road (1969) des Beatles, immortalisée par le photographe Iain MacMillan. L’Abbey Road a donc été rendue mondialement connue et est devenue un lieu touristique pour reproduire la célèbre photo du groupe.

Mais une des parties les plus intéressantes, maintenant que nous avons l’opportunité de créer des images avec à peu près tout (appareils photo, smartphones ou encore lunettes connectées), c’est de pouvoir immortaliser l’envers du décor de certaines pochettes, pour se rappeler qu’on ne peut pas tous·te·s s’endormir sur un nuage de barbe à papa comme l’a fait Katy Perry pour son album Teenage Dream en 2010. D’ailleurs, elle ne s’est pas vraiment allongée sur ce nuage, mais elle a été peinte (oui, oui) de façon ultra réaliste. Et on espère que vous vous en rappelez, le CD sentait la barbe à papa.

Le compte de @gagasyuyi, sur X/Twitter, nous a permis de découvrir les coulisses de certaines pochettes que nous n’aurions jamais pu imaginer, qui donnent presque envie de les refaire à la maison, comme celle de l’album SOUR d’Olivia Rodrigo, qui s’est collé des stickers sur le visage et la langue pour promouvoir ses musiques, ou encore celle d’ASTROWORLD de Travis Scott (même si on n’a pas tou·te·s les moyens de s’offrir une statue à son effigie).

Travis Scott a rendu cette statue couleur or à son effigie iconique grâce à ses nombreuses apparitions avant la sortie de l’album ASTROWORLD. La structure est même devenue la signature de son festival éponyme. C’est le photographe de renom David LaChapelle, connu pour son univers coloré, qui a shooté cette scène. On retrouve deux versions : une de jour, avec des enfants jouant devant la tête gonflable, donnant l’impression d’un parc d’attractions, et une version de nuit tout à fait différente, avec un univers plus burlesque mettant en avant des femmes contorsionnistes.

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On pense aussi à la pochette de Taylor Swift pour son album reputation sorti en 2017. Très différente des autres pochettes d’albums colorées qu’elle avait pu sortir, celle-ci est en noir et blanc, et représente un portrait d’elle superposé de papier journal avec son nom. Après avoir passé trois années loin de la scène publique, la chanteuse est revenue avec cet album en confrontant les médias et leurs critiques lors de son absence. De quoi remettre en place la presse avec intelligence et provocation.

Mais rappelons-le, certaines histoires de pochettes peuvent mal tourner, comme c’est le cas pour celle de l’album Nevermind de Nirvana et le bébé qui figure sur celle-ci. L’enfant devenu adulte a décidé de porter plainte pour pédopornographie et son avocat a déclaré qu’il apparaît “comme un travailleur du sexe”, en raison de la nudité et de la présence d’un billet sur la photographie.

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Pour une anecdote plus joyeuse que celle de Nirvana, on retrouve la pochette de Plastic Beach de Gorillaz, qui est drôlement impressionnante une fois que l’on découvre que c’est une maquette érigée sur l’eau. D’après le Wiki Gorillaz (incroyable), “les maquettes ayant été volées par Murdoc Niccals, le bassiste du groupe et son seul membre actif pendant une partie de cette période, le projet évolua pour devenir un album-concept pop traitant de l’écologie et du consumérisme, sur fond de groupe déchiré, d’île faite de plastique et de vengeance”. Rappelons que Murdoc Niccals est un bassiste fictif créé par le groupe lui-même.

Les artistes eux-mêmes se prêtent au jeu de poster leurs propres coulisses en photo comme en vidéo, telle la musicienne Arca, qui a posté pour son album KiCk I la manière dont a été effectuée sa pochette. On imagine alors que montrer comment se passe le shooting permet d’être encore plus proche de la démarche des artistes, et de pénétrer davantage dans leur univers artistique.