Sortie le 28 juin dernier, l’adaptation au cinéma du Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney approche les 2,5 millions d’entrées en deux semaines d’exploitation, un succès mérité et un très beau résultat pour cette adaptation littéraire de près de trois heures. Mais le film de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière ne redonne pas seulement des couleurs aux salles obscures, puisqu’il dope également les ventes du livre d’Alexandre Dumas.
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Si les maisons d’édition surfent souvent sur les adaptations pour booster leurs ventes – en réimprimant les livres avec un visuel du film en couverture ou en apposant un bandeau par exemple –, les exemplaires du Comte de Monte-Cristo ont déjà vu leurs ventes multipliées par quatre entre juin et juillet 2024 par rapport à l’année dernière, selon le Syndicat des libraires. Gallimard anticipe même une multiplication des ventes par dix sur la période d’exploitation du film, selon Blanche Cerquiglini, éditrice et responsable des collections Folio classique, dans les colonnes de Télérama.
Le cinéma offre ainsi une porte d’entrée plus facile sur des romans de la littérature classique pour un public moins averti. Ainsi, l’adaptation des Trois Mousquetaires du même Alexandre Dumas par Martin Bourboulon l’année dernière avait multiplié par dix les ventes de l’auteur, tandis qu’en 2021, l’excellente adaptation d’Illusions perdues de Balzac par Xavier Giannoli, couronné de sept César, avait multiplié par vingt-cinq les ventes du roman, toujours selon Télérama. Ainsi, selon le Centre national du livre (CNL), 65 % des livres adaptés à l’écran voient leurs ventes augmenter.
À 180 ans, avec 62 000 exemplaires écoulés et une quatrième réimpression déjà en cours, Le Comte de Monte-Cristo pourrait être le roman de l’été.
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