C’est un fait : l’apparence des femmes obsède souvent les mauvaises personnes et les mauvaises langues. Et les pop stars ne sont pas épargnées. Érigés au rang de sujets à débattre ou de first world problems, le corps et l’accoutrement des chanteuses pop se sont vu dépossédés et dépouillés de toute neutralité pour être donnés en pâture aux vautours vindicatifs qui refoulent frustrations et autres étroitesses d’esprit à travers des “trop maigre”, “trop grosse”, “trop court”, “trop long”.
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La dernière à en payer les frais, la superstar Billie Eilish, n’a, elle, jamais laissé ces critiques futiles l’atteindre. Avec son style marqué et affirmé depuis ses débuts, l’Américaine de 21 ans s’est essayée à différentes ères et mouvances vestimentaires, comme bon lui semblait, ce qui n’a pas toujours été du goût de tout le monde.
Pointée du doigt à ses débuts pour ses tenues oversize “trop masculines”, la chanteuse s’est ensuite dévoilée plus sulfureuse à travers les visuels de son second album Happier Than Ever, générant les critiques inverses, à savoir qu’elle était “trop féminine” et “sexuelle”. Lassée des critiques incessantes, elle s’est exprimée sans langue de bois sur son Instagram avec un message clair : “S*cez ma b*te et mes c*uilles, bande d’idiots misogynes.” Elle détaille :
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“J’ai passé les cinq premières années de ma carrière à me faire critiquer par vous, bande d’idiots, parce que j’avais des allures garçonnes, et on me disait constamment que je serais plus sexy si j’agissais comme une femme. Et maintenant que je me sens assez à l’aise pour porter quelque chose de vaguement féminin ou qui me va bien, ça veut forcément dire ‘que j’ai changé’ ou que je suis une vendue.”
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Dans d’autres stories Instagram, l’artiste défend avec ironie :
“FUN FACT ! Saviez-vous que les femmes sont plurielles ?! C’est choquant, hein ? Croyez-le ou non, les femmes peuvent être intéressées par plusieurs choses. Et la féminité n’est pas synonyme de faiblesse ! Oh mon Dieu, c’est fou, non ? Qui l’eût cru !”
Lors d’un concert en 2020, alors âgée de 19 ans, Billie Eilish s’exprimait déjà sur les standards apposés à son corps à travers un interlude vidéo la montrant en clair-obscur, dénudée. L’extrait finira sur son album Happier Than Ever, sous le nom de “Not My Responsibility”, avec des lignes directement adressées à la problématique : “Le corps avec lequel je suis né, n’est-ce pas ce que vous vouliez ? Si je porte ce qui est confortable, je ne suis pas une femme. Si je me débarrasse des couches, je suis une salope.”
