Cannes, jours 9 et 10 : galas de charité, resto au paradis et afters de rêve, j’ai infiltré la vie des riches à Cannes

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Cannes, jours 9 et 10 : galas de charité, resto au paradis et afters de rêve, j’ai infiltré la vie des riches à Cannes

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Par Flavio Sillitti

Publié le

J’ai interviewé Nabilla sans le son, volé des parfums à une soirée, mangé la meilleure glace Magnum de la planète et eu beaucoup de gaz.

Dans le classement des trucs cool de la vie, être envoyé à Cannes pendant son stage est plutôt bien haut dans la liste. Pour une raison qui m’échappe encore, je suis l’heureux élu. Entre syndrome de l’imposteur, incrustes, rencontres et mon quotidien de pique-assiette, je vous raconte tous les jours ma vie et mes galères sur la côte cinéphile la plus hype de France : le Festival de Cannes.

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Après un petit tour au cœur de la facette moins glamour de Cannes, je me suis offert une plongée dans le bling. 

After de rêve : cracheurs de feu, pyramide de parfums, sac Jules et glaces personnalisées

Encore sous le coup du seum depuis mes mésaventures loupées à l’after party de The Idol, je suis plus déterminé que jamais pour me placer aux bons endroits aux bons moments une fois la nuit tombée. Heureusement, je peux compter sur le programmateur de Konbini, qui nous déniche toujours les bonnes invitations !

Ce soir, c’est un doublé : on a obtenu nos précieux sésames pour la soirée de lancement d’une nouvelle gamme de parfum Kilian, puis à la soirée de première du nouveau film de Valérie Donzelli, L’Amour et les forêts, avec Virginie Efira et Melvil Poupaud. Tout est carré, la soirée s’annonce déjà sympathique.

La première a lieu sur la plage du Carlton, l’un des endroits les plus huppés de la Croisette. On découvre une soirée placée sous le signe du luxe haut de gamme : bars à cocktails partout, spectacles inopinés à chaque coin de pièce, cracheurs de feu, espaces photo façon disco. La foule présente est composée de gens qu’on ne reconnaît pas forcément, mais qui sentent l’argent. Fort.

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On embourgeoise nos manières pour se fondre dans la masse et on se prend au jeu assez facilement. Seul élément qui nous fait garder les pieds sur terre : un sac Jules, qui traîne dans un coin de la soirée, mais que personne n’ose déplacer de peur de faire dénoter ses bijoux onéreux avec le sac en papier déchiré.

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Des pyramides de flacons de parfum sont disposées dans tous les coins de la soirée. Valeur d’une bouteille : 210 €. Si j’avais su, je me serais rempli les poches, mais je ne me contente que d’un flacon. Même dans l’extrême, il faut savoir rester raisonnable. On sirote encore quelques cocktails avant de décaler vers l’une des plages avoisinantes, pour la soirée du film de Donzelli.

La soirée a lieu à la Plage Magnum et, comme son nom l’indique, on peut y déguster des glaces tout en faisant la teuf, avec des commandes du genre “Trois gin-tonics et deux Magnum chocolat blanc”. Je sais, c’est le rêve. On enterre nos parfums dans le sable pour éviter de perdre nos précieux cadeaux de la soirée d’avant, avant de se ruer sur le bar à glaces personnalisables qui a tout pour emplir mon cœur d’une joie gourmande.

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Le choix est complexe, et je craque finalement pour ce qui s’avérera être LA combinaison parfaite : éclats de mangue, pop-corn et pistache. Chocolat noir, évidemment. Un régal. La soirée est top, Valérie Donzelli danse comme une folle sur la scène (et elle a bien raison) tandis que Virginie Efira, ma compatriote belge, a déjà quitté la soirée au moment où j’arrive. J’aurais tellement voulu voir son baby bump.

Prendre 10 kg en 10 jours

Le réveil est difficile, la fatigue est bien réelle. J’en suis déjà à mon dixième jour de festival, et le rythme a aspiré mon âme. Ne me restent plus que mes jambes et mon estomac pour me guider, et ça tombe bien : je suis invité chez Mr. Nakamoto, le nouveau restaurant de l’Hôtel Mondrian, pour un repas deux personnes. Évidemment, fatigué ou non, ça ne se refuse pas.

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Alors que le cagnard nous écrase toujours, on atterrit sur une terrasse à l’ombre, au milieu d’une oasis de verdure à quelques mètres seulement de la Croisette ; un vrai petit écrin de paradis, dans lequel on est reçus comme des rois. Au menu : plusieurs entrées dont des beignets de broccolini, ou du poulet karaage, accompagnées de cocktails étonnants, dont un avec du lait clarifié — en gros, c’est du lait transparent. Je suis toujours intolérant au lactose, mais je n’ose pas refuser. Prout.

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Pour le plat, je mise sur des gambas au fenouil tandis que ma collègue choisit un bœuf angus plus tendre encore que n’importe quelle pièce de viande que j’ai pu avaler dans ma vie. J’ai beau ne pas vraiment avoir de palais, cette expérience culinaire chez Mr. Nakamoto m’a requinqué et m’a enfin permis de manger un repas consistant après plusieurs jours de taboulés orientaux de grandes surfaces.

J’ai rencontré le gratin du gala AmfAR (et j’ai foiré la technique)

Au-delà des grandes premières et des tapis rouges, à Cannes, d’autres événements voient défiler des peoples en robe de bal et décoré·e·s de parures affolantes aux prix incommensurables : les galas de charité. Alors que la chaleur massacrante a retrouvé les côtes cannoises, je me vois contraint de ressortir mon costume deux pièces et de braver la canicule pour me rendre au prestigieux gala AmfAR, plateforme américaine qui récolte des dons pour participer aux recherches de la lutte contre le sida.

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J’ai juste le temps de commencer à digérer mes gambas au fenouil que je suis déjà en retard pour la navette presse, seul moyen de pénétrer le périmètre du prestigieux Hôtel du Cap-Eden-Roc, à Antibes, où a lieu l’événement caritatif. Une navette charge toute la presse, direction l’hôtel. Le trajet est rude, mon ventre est dans tous ses états après mon festin du midi et la chaleur me donne envie de sauter par la fenêtre. Mon costume rose pâle est en sueur, et mes chaussures en cuir étouffent mes pieds gonflés à cause de ma rétention d’eau. Le chauffeur est nerveux et en retard, l’endroit est difficile d’accès à cause des contrôles de police un peu partout. Je meurs de chaud (comme d’habitude). La belle vie.

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Une fois sur place, l’endroit me coupe le souffle. Je pèse mes mots. L’Hôtel du Cap-Eden-Roc est l’un de ces endroits magiques où le luxe, la nature et l’opulence se croisent dans des jardins sans fin, des recoins secrets essaimés sur toute la propriété et cet énorme bâtiment aux allures de château qui accueillera ce soir toute la fame : Heidi Klum, Georgina Rodriguez, Nabilla, Rebel Wilson, Halsey, Troye Sivan et j’en passe.

Lorsque je me place à l’endroit consacré à Konbini le long du tapis rouge (qui est bleu, pour le coup), je remarque un détail qui me frustre beaucoup : j’ai dû rater l’info concernant le dress code. Tout le monde est en smoking noir, du moins du côté de la presse. Je suis le seul rigolo en couleur, et pas n’importe quelle couleur : un bon rose pâle bien repérable dans cette masse sombre et homogène. À l’aide.

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J’ai la chance d’interviewer quelques stars sur le tapis : Adriana Karembeu, Cindy Bruna, Léna Mahfouf et même ma queen Nabilla. Mauvaise nouvelle : mon micro n’est pas branché au moment du tournage, donc je finis avec une superbe interview de Nabilla sans son, dont je vous file un extrait rien que pour le plaisir des yeux.

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Je regrette très fort le lait clarifié du cocktail du midi, qui me provoque quelques fuites aériennes alors que le gratin international défile devant moi. Mais je me console en me disant que je ne peux pas être le seul à avoir des gaz sur ce tapis bleu. Je suis pour la démocratisation de la flatulence. Je rentre à Cannes pour un petit apéritif d’anniversaire en équipe, après une journée riche en aventures et en rencontres qui m’aura mis des étoiles plein les yeux et des gaz plein le côlon.