Écrivain, danseur, plasticien : pour les 50 ans du musée national Chagall de Nice, plusieurs artistes ont été invité·e·s à exprimer ce que l’œuvre de ce peintre majeur du XXe siècle leur inspire, dans le cadre d’une exposition intitulée “Chagall et moi” qui court jusqu’à janvier 2024. “J’ai choisi ce titre pour inciter chacun à se poser la question de ce que Chagall lui apporte et lui raconte, 50 ans après la création du musée”, a expliqué à l’AFP Anne Dopffer, directrice du musée.
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Des personnalités contemporaines, artistes, autrices, et même parfumeurs, sont invitées, jusqu’au 30 avril 2023, “à répondre à la question de la contemporanéité de Chagall et de sa capacité à parler universellement à tout le monde”, précise Mme Dopffer, également directrice des musées nationaux Fernand Léger à Biot et Pablo Picasso à Vallauris, toujours dans les Alpes-Maritimes.
Avec Ciel poilu, pluie chaude, la plasticienne japonaise Makiko Furuichi, 36 ans, installée en France depuis 12 ans, propose ainsi une installation composée d’une série d’aquarelles et d’une fresque murale, ouvrant un dialogue avec la mosaïque du Prophète Elie de Chagall. L’écrivain belge Stéphane Lambert, 49 ans, auteur d’ouvrages sur les peintres Mark Rothko, Paul Klee ou Nicolas de Staël, a composé Le monde transfiguré, sélection d’œuvres issues de la collection du musée.
Enfin, la danseuse et chorégraphe japonaise Mimoza Koiké et son homologue espagnol Asier Edeso, tous deux membres des Ballets de Monte-Carlo, ont réalisé Hors-Champ, une performance dansée, captée sur la scène de l’auditorium du musée et projetée au public.
Cycle religieux
Né en 1887 en URSS, Marc Chagall, qui a effectué plusieurs séjours en France, s’était exilé en 1941 aux États-Unis, pour échapper aux lois anti-Juifs. À son retour, en 1948, il s’était installé à Vence, en France, où, inspiré par la Chapelle du Rosaire de Matisse, il souhaitait réaliser un cycle religieux pour des chapelles abandonnées de la commune.
Ce cycle, intitulé Message biblique, lui a finalement pris dix ans, de 1956 à 1966. Composé au total de 17 tableaux illustrant la Genèse, l’Exode et le Cantique des cantiques, il se trouve au cœur du musée inauguré à Nice en 1973, en présence de l’artiste décédé en 1985, et qui a participé à sa conception.
Si vous ne passez pas par Nice, mais plutôt par Paris, sachez que l’œuvre du peintre fait l’objet d’une exposition à L’Atelier des lumières.
