Si la cuvée 2025 des Oscars s’annonce très prometteuse (et en particulier pour la France, très bien représentée avec Emilia Pérez et The Substance), il y aura toujours le film, l’acteur, le compositeur, le chef opérateur ou le costumier qui nous manque personnellement dans les nominations finales. Des grands perdants, voire des oubliés, il y en a une chiée cette année pour la 97e cérémonie des Oscars. C’est l’heure de faire preuve de dégoût, de rancœur et surtout de mauvaise foi si votre œuvre préférée a été snobée par l’académie hollywoodienne.
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On peut déjà commencer avec les personnes nommées, mais pas dans toutes les bonnes catégories. Par exemple, Dune, deuxième partie a récolté tout de même cinq nominations. Pourtant, c’est deux fois moins que la première partie, qui était repartie avec l’Oscar de la meilleure B.O. pour Hans Zimmer et plusieurs prix techniques (décors, photographie, montage, effets visuels…). Le plus grand scandale, c’est de ne toujours pas voir Denis Villeneuve nommé dans la catégorie Meilleure réalisation, alors que Dune, deuxième partie est un prétendant au Meilleur film cette année encore…
Guadagniqui ?
L’autre grand réalisateur boudé par les Oscars, c’est Luca Guadagnino. Avec Challengers et Queer, le cinéaste italien avait clairement de quoi prétendre à plusieurs nominations pour au moins l’un de ses films. L’Académie en a décidé autrement puisqu’ils repartent sans aucune nomination, pas même pour les prestations excellentes de Zendaya et Daniel Craig, ou encore la mise en scène inventive et surtout la musique géniale de Challengers, qui ont marqué les esprits de ses spectatrices et spectateurs.
On pense aussi aux films qui ont connu une vie en salle difficile et ne pourront même pas se rattraper avec la grand-messe hollywoodienne. C’est le cas de Madame Web (non, on déconne bien sûr, c’est une catastrophe en tout point). Plus sérieusement, Furiosa : Une saga Mad Max, qui a bidé dans les salles obscures, n’aura même pas droit à une petite nomination dans les catégories techniques, où le nouveau blockbuster spectaculaire de George Miller aurait pu briller comme Meilleurs décors, son ou encore effets visuels.
Ciao, l’indé
On enchaîne avec les productions plus indé, dont certaines ne sont même pas arrivées jusqu’à nos frontières. À mi-chemin entre cinéma mainstream et indépendant, il y avait le nouveau bébé d’Alex Garland, Civil War. Une dystopie de guerre particulièrement frontale et contemporaine au vu de l’actualité des États-Unis, qui n’a pas convaincu l’Académie malgré le talent du réalisateur et ses comédiens en pleine forme, dont le couple Kirsten Dunst et Jesse Plemons.
Plus confidentiel, on pense à l’excellent I Saw the TV Glow, film d’horreur psychologique produit par A24 toujours indisponible chez nous, ou encore Blitz, la dernière prouesse de Steve McQueen diffusée uniquement sur Apple TV+ et qui a eu droit à une sortie très limitée en salle.
Enfin, côté animation, où la compétition est franchement relevée, on regrettera seulement l’absence de Transformers : Le Commencement. C’est un film d’animation en 3D franchement réussi, qui venait souffler un vent frais sur la franchise de robots popularisée au cinéma par Michael Bay. Eh oui, même si c’est mainstream, il faut aussi reconnaître quand c’est vraiment bien et un peu plus original que la soupe froide servie par les blockbusters actuels.