On vous en parlait il y a quelques mois : “de plus en plus de personnes souhaitent avoir recours à la chirurgie esthétique pour ressembler à leur version ‘filtrée’.” Et c’est bien la faute d’applications comme Snapchat et Instagram qui offrent des filtres “beauté” standardisés.
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Ce fléau, qu’on appelle la “dysmorphie Snapchat”, touche de plus en plus les jeunes et leur rapport à leur corps, à en croire cette série photo réalisée par Rankin, qui a demandé à des jeunes de se retoucher selon leurs idéaux… Récemment, Instagram était parti en guerre contre la promotion des produits pseudo-détox sur sa plateforme mais aussi contre les posts faisant l’apologie de la chirurgie esthétique, toujours dans l’idée de créer un safe space.
Filtre “Fix It”, de Daniel Mooney.
Cette semaine, le réseau social dédié à l’image a annoncé partir à la chasse aux filtres Insta imitant des visages modifiés par l’art du bistouri. Ces filtres pullulent effectivement dans les stories de nos ami·e·s depuis quelque temps, banalisant en quelque sorte l’acte et la pression que cela représente pour des utilisateur·rice·s jeunes. Voyant la tendance grandir, les artistes 3D continuaient de les multiplier sur la plateforme de création de filtres Spark AR.
L’un des filtres les plus incriminés – et toujours disponible – est celui de Teresa Fogolari, “Plastica”. Son cousin, “Fix It” de Daniel Mooney, a, en revanche, été supprimé. Bonne ou mauvaise nouvelle, on ne pourra donc plus ressembler à Donatella Versace, le temps d’un filtre.
Filtre “Plastica”, de Teresa Fogolari.