Je n’ai jamais été un grand fan de science-fiction. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais les vaisseaux spatiaux et les batailles intergalactiques, c’est pas trop mon truc. Je ne suis pourtant pas contre un homme en jupe qui dégaine son sabre, et les quelques films du genre que j’ai eu la chance de voir m’ont d’ailleurs plutôt plu, mais je vous mentirais si je vous disais que j’ai vu ne serait-ce qu’un seul des épisodes de Star Wars ou que mon intérêt pour la saga de Spielberg dépasse le personnage de la princesse Leia – icône queer sans le vouloir. Attendez, c’est bien Spielberg qui a réalisé les Star Wars ? Bref.
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Je ne suis donc pas fan de science-fiction, mais Dune : Deuxième Partie vient de sortir au cinéma. De souvenir, je pensais avoir vu le premier épisode, mais c’est juste que les séquences ont tellement tourné sur X/Twitter et que l’histoire s’est ancrée si profondément dans la pop culture que sans l’avoir vu, on l’a vu. Seulement, je ne l’ai pas vu, moi, ce premier épisode. Mais bon, Dune : Deuxième Partie est l’événement ciné de ce début d’année, et je ne peux pas vraiment m’autoproclamer fan de pop culture si je ne vais pas le voir.
Donc je prends mes petites jambes, j’ouvre un article récapitulatif du premier volet en chemin, mais je suis rapidement découragé par la profusion d’informations. Je referme la page, j’y vais au talent, tant pis.
Franchement, ça va
Déjà, merci, Florence Pugh, alias princesse Irulan, qui ouvre le film avec une séquence cruciale pour poser les bases de l’histoire de Dune : Deuxième Partie. En gros, miss Flo résume en deux minutes les trois heures du film Dune : Première Partie. Une fois passée cette séquence introductive, l’histoire se déroule sans mal, avec une finesse d’écriture qui rend assez digeste une trame plutôt complexe, du moins sur les deux premiers tiers du film.
À partir d’un événement crucial du film, vers les trois quarts du long-métrage, tout s’accélère, tout devient dense, et les personnages se multiplient. Forcément, ça convoque plus de sens et d’attention, mais c’est faisable, et même si je sors de la salle avec l’impression de n’avoir rien capté, une soirée passée à ruminer ce que je viens de voir et, ça y est, c’est assez limpide, finalement. Et c’est surtout sacrément bien foutu.
Tout ça pour vous dire que Dune : Deuxième Partie se suffit à lui-même, et à en croire mes confrères et consœurs journalistes, ce volet est même plus lisible et clair que le précédent. La qualité des effets spéciaux m’a coupé le souffle à plusieurs reprises, car le film est tout d’abord une prouesse visuelle avant quoi que ce soit d’autre. Denis Villeneuve, le réalisateur, parvient avec finesse à donner corps aux protagonistes imaginés par Frank Herbert dans son roman de 1965. Coup de cœur pour le vilain Feyd-Rautha Harkonnen, incarné par Austin Butler, dont je n’ai pas pu m’empêcher de tomber amoureux pour des raisons qui m’échappent encore.
Ce que j’aurais quand même voulu savoir avant
- C’est quoi, l’Épice ?
Produite sur la planète désertique Arrakis (aussi connue sous le nom de Dune) par les vers des sables géants, l’Épice est pour les humains une sorte de drogue qui prolonge la vie et renforce les défenses immunitaires. Étant donné que l’Épice n’existe que sur Arrakis, qu’elle n’est pas synthétisable (du moins dans les premiers romans d’Herbert) et qu’elle n’est récoltée qu’en faible quantité, elle représente une ressource rare et chère, convoitée par toutes les forces importantes de l’Imperium.
- Qui est Leto Atréides et que lui est-il arrivé ?
Leto est le seigneur de la Maison Atréides, qui règne sur la planète Caladan avant d’aller occuper le fief d’Arrakis (Dune) dans le premier film. Il est le père de Paul Atréides (Timothée Chalamet) et est tué dans le premier film suite à l’invasion d’Arrakis par les forces de la Maison Harkonnen.
- C’est qui, ce vilain monsieur tout rond qui prend des bains de boue H24 ?
C’est Vladimir Harkonnen, originaire de Giedi Prime (une planète sans couleurs), le chef de la Maison Harkonnen et l’ennemi de la Maison Atréides (celle de Paul, alias Timothée Chalamet), sa rivale, et en particulier de son chef, le duc Leto Atréides. Dans le premier film, c’est lui, le grand méchant qui tue Leto Atréides, sous les ordres de l’Empereur Padishah, qui apparaît dans le second film (c’est le père de la princesse Irulan, alias Florence Pugh), et de l’armée Sardaukar de l’Empereur.
- Qui est Jamis ?
À la fin du premier film, Paul Atréides et sa mère Jessica sont recueillis par les Fremen, des nomades qui survivent dans le désert, pour faire bref. Jamis est l’un d’entre eux, et il n’approuve pas la décision d’accueillir Paul et sa mère. Il défie Paul dans un duel à mort, Paul gagne le combat et tue Jamis, ce qui leur vaut, lui et sa mère, d’être accueilli·e·s par les Fremen. Le second film s’ouvre après la mort de Jamis, dont on retrouve le cadavre dès les premières scènes.
- Qui est le père de l’enfant de Dame Jessica ?
Leto Atréides, de qui Dame Jessica est la concubine.
- C’est qui, ce fœtus qui parle ?
Alia Atréides, la petite sœur de Paul, dont l’importance sera capitale dans les prochains épisodes.
- Qui sont les Bene Gesserit ?
Ce sont des femmes faisant partie d’une organisation féminine et matriarcale de pouvoir politique, spirituel et religieux sans équivalent. Elles œuvrent dans le but de donner naissance au “Kwisatz Haderach” et sont menées par les Révérendes Mères, reconnaissables à leur couvre-chef atypique.
- Ça veut dire quoi “Lisan-al-Gaib” et “Kwisatz Haderach” ?
“Lisan-al-Gaib” signifie “La voix d’ailleurs.” Dans les légendes messianiques fremen, il est le prophète étranger, le Messie. Dans le premier film, les Fremen suspectent Paul Atréides d’être ce fameux Messie.
Le “Kwisatz Haderach” est l’Homme que les sœurs du Bene Gesserit essaient de réaliser depuis des milliers d’années en manipulant les lignées génétiques, notamment celles de la Maison Atréides. Il apparaîtrait après avoir suivi une formation très spécifique et aurait accès à la totalité des mémoires de ses ancêtres, tant masculins que féminins, au contraire des sœurs du Bene Gesserit qui n’ont accès qu’à la lignée maternelle (mère-fille-mère-fille).
- Pourquoi les yeux bleus ?
C’est un effet secondaire de l’ingestion d’Épice. Dans les livres Dune, tous ceux qui vivent sur Arrakis assez longtemps finissent par avoir les yeux bleus à cause du niveau élevé d’Épice dans l’air.
Voilà, vous avez tout ce qu’il vous faut pour vous prendre l’énorme claque de Dune : Deuxième Partie.