“Je ne suis pas qu’un clown” : Margot de la Star Ac’ nous parle de joie de vivre et de la liberté d’être plurielle

“Je ne suis pas qu’un clown” : Margot de la Star Ac’ nous parle de joie de vivre et de la liberté d’être plurielle

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Par Flavio Sillitti

Publié le

"Travailler dans les campings, c’est un peu l’école de la vie."

Au terme de la cinquième semaine de compétition, et après un parcours aussi solaire que mouvementé, le banc des nommé·e·s aura finalement eu raison de Margot, le petit soleil de la saison, dont le rire et l’énergie risquent de manquer au château de Dammarie-les-Lys. La jeune femme de 25 ans, animatrice dans des campings, a déjà le sens du spectacle et du vivre-ensemble, et on en a profité pour prendre de ses nouvelles quelques jours après sa sortie, et lui demander si elle comptait ou non faire une tournée la tête à l’envers.

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Justement, j’ai l’impression que tu as gagné ton public grâce à cette joie de vivre. C’était simple de la garder intacte dans le château ?

Franchement, oui. Dès mon entrée au château, j’ai tout de suite été moi-même. Je n’ai pas eu de difficulté à m’adapter. Après pas mal de saisons en tant qu’animatrice dans des campings, c’est vrai que j’étais un peu habituée à cet exercice du vivre-ensemble. Mais j’ai aussi eu la chance de tomber sur une promotion qui était tellement incroyable et cool que ça n’avait rien de compliqué de garder le moral.

Comme tu l’as dit, tu es animatrice dans un camping en Corse. C’est quoi le plus gros apprentissage de cette expérience pro que tu as pu mettre en pratique dans l’aventure Star Academy ?

Tout ! Je dis souvent que travailler dans les campings, c’est un peu l’école de la vie. C’est un métier qui est tellement humain et qui t’apprend à avoir confiance en toi, qui te donne de l’assurance. Tu es aussi amené à donner le meilleur de toi-même pour rendre les vacanciers heureux, et ça t’oblige à devenir la meilleure version de toi-même, à être tout le temps dans le don de toi, dans le partage et dans l’amour des gens. Et puis finalement, le fait de côtoyer la scène, d’avoir l’habitude de parler à des publics assez larges et différents en termes d’âges et de cultures, c’est forcément un avantage.

Tu semblais bien équipée ! Qu’est-ce qui te faisait peur ?

Un prime, c’est quand même un big deal. Quand tu te retrouves face à plein de caméras et à des milliers de téléspectateurs, ce n’est pas du tout le même enjeu. Mais la plus grosse difficulté, c’est que je n’avais pas une technique vocale en béton. Je n’ai jamais pris de cours de chant, et j’ai commencé à vraiment utiliser ma voix il y a deux ans seulement. Pour ne rien arranger, j’ai appris que j’avais des nodules sur les cordes vocales juste avant de rentrer dans l’aventure, et j’avais peur que ça me handicape.

Ça a été le cas ?

J’avais très peur au début et, au final, j’ai été rassurée très vite, notamment par Marlène, Lucie et Adeline qui m’ont donné pas mal de conseils et qui m’ont rassurée en me partageant qu’elles aussi avaient vécu des accidents plus ou moins similaires, ou des choses qui avaient pu les gêner dans leur carrière de chanteuse. Grâce à elles, j’ai senti que ça allait mieux, et en apprenant à utiliser ma voix correctement, j’ai commencé à la retrouver.

Tu as une performance préférée dans ton aventure ?

Franchement, je suis fière de toutes ! Il y en a trois qui ressortent : mon duo avec Zazie, la chanson que j’ai chantée avec Victorien pour mon père, et puis évidemment la prestation dansée et chantée sur Lady Gaga, parce que ce tableau c’est vraiment ce qui représente le mieux l’esprit Star Academy, selon moi.

Trois prestations qui ne se ressemblent pas du tout, au final !

Exactement, et je suis heureuse d’avoir pu proposer autant de choses différentes, d’avoir pu montrer que je ne suis pas qu’un clown.

Ça te tenait à cœur de le prouver ?

D’un côté, non, parce que moi je sais qui je suis, je sais que je ne suis pas qu’un clown. J’en suis un, évidemment, mais je suis beaucoup d’autres choses, je suis plurielle, et j’aurais eu peur d’être rangée dans une case dès le début. Dès mes premiers pas dans le château, j’ai vu que c’était ce côté “clown” qui ressortait le plus de moi. J’ai eu peur, mais je crois avoir réussi à dépasser cette étiquette. Et j’avais à cœur de le faire naturellement, j’ai vécu des choses compliquées, comme beaucoup de personnes dans l’aventure, notamment le décès de mon père, mais je n’avais pas envie qu’on me prenne en pitié là-dessus. Ces choses sont finalement sorties d’elles-mêmes, et j’en suis heureuse.

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Pour revenir sur le tableau dansé sur Lady Gaga, c’était quoi le plus gros défi ?

Il y avait beaucoup de défis là-dessus, notamment réussir à continuer de chanter malgré le fait que ton corps est trimballé dans tous les sens. [rires] Il n’y a pas de demi-mesure : soit ça passe, soit ça casse. Tu ne peux pas assumer un tableau comme ça sans incarner une femme puissante, fatale, qui est dans ce mood très dark et charismatique, tout comme les danseurs et danseuses autour. Si moi je n’étais pas à la hauteur, du haut de mon mètre cinquante-quatre, c’était mort. Il fallait donc un mètre cinquante-quatre physiquement, mais deux mètres dans la tête. [rires]

Ça, c’est de la mentalité ! Du coup, on peut prévoir une tournée exclusivement chantée la tête à l’envers ?

[rires] C’est peut-être un peu ambitieux !

Tu avais un cours que tu aimais plus que les autres ?

Le cours de danse, évidemment. Je savais qu’il ne pouvait pas y avoir de raté, dans le sens où, peu importe mon état d’esprit avant d’y aller, je savais que quoi qu’il se passe, j’en sortais hyper heureuse et défoulée.

Tu as eu un coup de cœur humain dans l’aventure ?

Ah, c’est compliqué ! Moi, j’aime les gens de base. Pas tous, hein, je ne suis pas un bisounours, non plus ! Mais franchement, l’équipe de casting a été super bonne. J’ai vraiment aimé que tout le monde ait son histoire, sa personnalité. Il n’y avait que des belles personnes et des belles âmes dans ce château. Après, oui, j’ai des coups de cœur, forcément : Louis, Victorien, Djebril, Axel, Clara, Marie-Maud, [continue d’énumérer les candidat·e·s].

Tu vas me citer tout le monde, en fait ?

[rires] Voilà !

Qui va gagner la Star Academy, selon toi ?

Aucune idée ! Il y a des gens qui sont sortis et auxquels on n’aurait jamais pensé. Moi-même, je pensais que je pouvais rester plus longtemps. J’ai l’impression qu’il n’y a pas trop de codes sur cette saison, et le niveau est tellement haut que j’ai aucun pronostic à donner.

C’est peut-être le meilleur pronostic, au final ?

Aucun prono, meilleur prono !

Tu as déjà sorti un premier single, “Quand tu danses”. Il parle de quoi ?

Ce morceau parle de tout ce qu’on peut ressentir quand on crushe sur quelqu’un. Toutes ces émotions un peu paradoxales, où il y a une part de toi qui a envie d’y aller, et puis tous les blocages du passé, les blocages psychologiques, la peur qu’on a à l’idée d’y aller. Tu es dans un entre-deux, mais tu veux laisser l’envie et le désir l’emporter.

Le titre parfait à écouter avant un date !

[rires] Si ça peut donner la force aux gens, let’s go !

Qu’est-ce qu’on te souhaite pour la suite ?

De continuer ! J’aime trop la scène, j’aime trop être avec les gens. Je vais continuer de me former, de prendre tous les cours possibles : chant, danse, théâtre. Je veux être la plus complète possible. Si je devais faire des concerts et avoir une tournée à mon image, j’aimerais qu’il y ait pas mal de choses, qu’il y ait autant des moments très doux, acoustiques, simples, qu’il y ait des morceaux la tête à l’envers, avec des danseurs, des danseuses, qu’il y ait un peu de tout. Et après, si jamais la bonne personne nous lit, le cinéma, ça me ferait bien kiffer aussi !