“J’écoute surtout du rap” : Julien de la Star Ac’ nous parle de son rapport à la compétition, de ses influences et de son single à venir

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“J’écoute surtout du rap” : Julien de la Star Ac’ nous parle de son rapport à la compétition, de ses influences et de son single à venir

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Par Flavio Sillitti

Publié le

"Aujourd’hui, j’éprouve plus de douceur dans ma relation avec mes prestations."

Au terme de trois mois d’aventure, l’aventure du Julien se conclut en finale face à Pierre, grand gagnant de la saison. Grand compétiteur, le jeune homme de 24 ans originaire de Pau, pour qui la soirée s’est finalement soldée sur une défaite, fait preuve de fair-play et de beaucoup d’humilité envers son adversaire, qu’il préfère qualifier de “frère”. Les valeurs de famille, son rapport à d’autres styles musicaux qu’il n’a pas pu exprimer ou sa relation à la compétition, Julien nous dit tout de son aventure et de ce qui arrive prochainement pour lui.

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Tu sors de la Star Ac’ après trois mois d’enfermement, comment tu te sens ?

Je me sens bien ! Je me remets un peu de mes émotions qui ont été très intenses pendant la finale. C’était une soirée incroyable et une aventure encore plus incroyable. Là, je me prépare pour la suite. On va prendre un peu de repos, faire la tournée, et puis on commence la vie d’artiste !

C’était quoi le plus déstabilisant dans ton retour à la réalité ?

Je crois que ça a quand même été de retrouver mon téléphone. J’avais un petit stress au moment de le rallumer, je me demandais ce que j’allais y retrouver. J’ai eu un gros choc quand j’ai vu le nombre d’abonnés sur Insta, et ça m’a fait comprendre que ça allait vraiment devenir un outil de travail.

Tu parles souvent du fait d’avoir trouvé des frères et des sœurs dans le château. Ces liens se sont créés naturellement ? Tu comptais t’attacher à tous ces gens ?

C’est venu très naturellement ! J’en étais le premier surpris parce que moi, clairement, je venais pour la musique. Évidemment, je me doutais qu’on allait devenir une bande de potes, mais là c’était au-delà de toute espérance. C’est assez ouf tout ce qui s’est passé pour nous mais je crois que l’aventure humaine, c’est ce qu’on retiendra le plus.

La deuxième place n’est jamais une place facile. Malgré ça, on t’a vu prendre la victoire de Pierre avec beaucoup de fair-play et beaucoup d’optimisme, malgré ton côté compétiteur.

Bien sûr, j’avais envie de gagner comme quiconque se retrouverait en finale. Mais on en avait parlé avec Pierre, avant la finale, en se disant que notre objectif était de faire la meilleure finale possible. C’est trop beau qu’on soit arrivés jusque-là et on savait qu’on serait fiers de nous quoi qu’il arrive. Pierre, je l’avais prévenu que si on annonçait son nom, je le mettrai sur mon dos pour traverser la scène. Je suis hyper fier de lui.

C’est plus facile de vivre une finale contre un frère ou contre un adversaire ?

Pour moi, c’est plus facile de vivre une finale contre un frère, surtout quand on parle de musique. Parce que pour moi, une prestation artistique, elle ne peut pas vraiment se faire dans la compétition. Ça, je l’ai appris dans l’émission, parce que quand tu penses à ton enjeu, quand tu penses trop à la compétition, je pense que ta prestation se retrouve amoindrie.

Tu as une prestation préférée sur ton aventure ?

C’est compliqué de choisir, mais je crois que c’est sur “Formidable” de Stromae parce que c’est le genre d’univers vers lequel j’espère me diriger. Cette pluralité dans la musicalité, aller chercher plein d’influences musicales différentes et toujours garder un texte fort, j’ai l’impression que c’est ce qui me correspond le mieux.

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Justement, l’aventure t’a donné une meilleure idée de ce qui te correspond le mieux ?

Tout à fait. Travailler autant de chansons différentes, ça m’a permis de préciser ce que je voulais. On a parlé pas mal avec Vitaa aussi et je pense que mon style serait un mélange de pop urbaine et de variété. Donc de la variété dans les textes et de la pop urbaine dans la musicalité.

Ta formation en chant avant l’aventure, ça t’a avantagé par rapport aux autres ?

Techniquement, je partais peut-être avec plus d’aisance que d’autres parce que j’avais des années de cours de chant derrière moi. Mais sur tout le reste, aucun d’entre nous n’est habitué à faire un prime sur TF1. [rires] Et puis, au final, j’ai l’impression que le fait d’être catégorisé comme un candidat déjà technique, je me suis mis une pression supplémentaire, et dès que j’ai échoué, je me suis laissé abattre. Mais d’un côté, ça m’a forcé à évoluer. Aujourd’hui, j’éprouve plus de douceur dans ma relation avec mes prestations et j’arrive plus facilement à prendre du recul.

Tu dirais que l’aventure a changé ton rapport à la compétition ?

Il a complètement changé. Je n’étais pas du tout aussi compétiteur quand j’étais petit. Je me suis forcé à l’être pour me fixer des objectifs toujours plus hauts et me sortir de certaines galères dans lesquelles j’étais avant, et simplement mieux réussir ma vie. Mais là, je me suis rendu compte que dans la musique, la compétition, ça ne fonctionne pas trop parce qu’on fait de l’art et on a besoin d’être sincère dans ce qu’on fait. La compétition empêche ça.

Tu te souviens du moment “déclic” où tu as compris ça, justement ?

Complètement. C’est aussi le moment qui a été le plus dur de l’aventure pour moi. C’était sur mon évaluation sur “Mon vieux”, qui pour moi était très symbolique, où je parlais à mon père qui est décédé. Sur le moment, je me suis laissé dépasser par l’émotion parce que je me mettais trop de pression liée à la compétition. C’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic, où je me suis dit : “Mec, tu es quand même là pour exercer ta passion, faire tout ce que tu veux faire depuis que tu es né, donc prends du plaisir”. C’est là où j’ai commencé à être plus indulgent et plus doux envers moi.

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La tournée qui approche, ça t’excite ou ça t’effraie ?

C’est tellement un rêve de gosse. Se dire qu’on fait une tournée entre nous, en famille, c’est un truc de dingue et c’est forcément hyper excitant. On veut juste se reposer un tout petit peu avant, parce que treize semaines de boulot, c’est chaud. [rires]

Est-ce qu’il y a des choses que tu n’as pas pu exprimer dans l’aventure ?

Oui, beaucoup et j’ai hâte de pouvoir exprimer ma musicalité parce que là, on me faisait faire des reprises et donc on m’a associé à ce que je chantais, c’est-à-dire soit un chanteur à la Jacques Brel ou à la Johnny Hallyday, soit un interprète alors que dans la vie de tous les jours, j’écoute surtout du rap, et ça ne s’est pas trop fait ressentir dans mes prestations. Il y a pas mal de mes influences musicales qui pourraient surprendre les gens mais qui font partie de moi.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

De m’épanouir à faire mes chansons. De composer des chansons qui rencontreraient leur public. Je travaille justement avec les équipes de Sony sur mon premier single qui sort bientôt et, de ce que j’en ai entendu, ça me ressemble vraiment. Je vais travailler encore pour réarranger le texte, l’arrangement musical, mais si les gens sont attachés à qui je suis en tant qu’interprète, ils devraient apprécier cette chanson-là.