Johnny Depp contre Amber Heard : l’acte II débute aux États-Unis

Johnny Depp contre Amber Heard : l’acte II débute aux États-Unis

Ce deuxième acte devrait être très suivi.

Après le grand déballage de leur vie privée devant un tribunal londonien, l’acteur américain Johnny Depp et son ex-femme Amber Heard se retrouvent à nouveau lundi devant la justice, aux États-Unis cette fois, pour s’accuser mutuellement de diffamation. Ce deuxième acte, filmé et diffusé en direct, devrait être très suivi, d’autant que le casting des témoins est digne des grands films hollywoodiens : le milliardaire Elon Musk, les acteurs James Franco et Paul Bettany, la comédienne Ellen Barkin…

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Le procès découle d’une tribune publiée en 2018 dans le Washington Post, dans laquelle Amber Heard se décrivait comme une “victime de violences conjugales” brimée par la société après être sortie du silence deux ans plus tôt. L’actrice ne citait pas nommément Johnny Depp, qu’elle avait rencontré en 2009 sur le tournage de Rhum Express et épousé en 2015. Mais, dès 2016, elle avait tenté d’obtenir une ordonnance de protection pour le tenir à distance. Elle avait renoncé à ses accusations dans le cadre de leur divorce, conclu avec fracas en 2017.

Après la publication de cette tribune, la star de Pirates des Caraïbes, qui nie avoir jamais frappé sa femme, avait porté plainte en diffamation contre Amber Heard, réclamant 50 millions de dommages et intérêts. “La tribune, qui accuse implicitement M. Depp d’être un mari violent, est catégoriquement fausse” et vise à “générer une publicité positive” autour de Mme Heard, à quelques jours de la sortie du film Aquaman dont elle est une vedette, arguait-il.

La comédienne avait contre-attaqué, déposant à son tour plainte en diffamation pour obtenir 100 millions de dollars. “La plainte futile déposée par M. Depp contre Mme Heard prolonge les abus et le harcèlement” qu’il lui a imposés pendant leur mariage, écrivait-elle. Johnny Depp avait déposé sa plainte dans l’État de Virginie, où le Washington Post est imprimé et où le cadre légal est plus favorable aux plaintes en diffamation qu’en Californie, où les deux acteurs résident.

Détails intimes

Après une véritable guérilla juridique à chaque étape de la procédure, la sélection des jurés chargés de les départager commencera lundi dans un tribunal situé à Fairfax, près de Washington. La juge Penney Azcarate, qui supervise ce procès hors norme, espère pouvoir entamer les débats de fond dès le lendemain. Ils pourraient durer plusieurs semaines.

Johnny Depp, 58 ans, et Amber Heard, 35 ans, devraient comparaître en personne, leurs témoins plutôt par lien vidéo. Photos, relevés de compte, examens médicaux, textos… De nombreux détails intimes risquent de filtrer lors des audiences et d’exposer, à nouveau, les excès du héros d’Edward aux mains d’argent.

“Monstre”

Ce scénario ressemble étrangement à celui qui s’est joué en 2020 à Londres. Sauf qu’à l’époque, la star de Hollywood avait intenté un procès à la société éditrice du tabloïd The Sun après un article le présentant comme un mari violent. Pour prouver sa bonne foi, le tabloïd avait appelé son ex-femme à la barre. Celle-ci avait décrit une douzaine d’agressions commises, selon elle, par un époux transformé en “monstre” par son usage excessif de drogues.

À la barre, il avait admis consommer trop de drogues et d’alcool, mais affirmé n’avoir jamais levé la main sur une femme, soutenu à cet égard par les témoignages écrits de ses ex-compagnes Vanessa Paradis et Winona Ryder. La justice britannique avait finalement tranché en faveur du tabloïd, estimant que “la grande majorité des agressions présumées avaient été prouvées”.

Après ce revers, l’acteur américain avait dû renoncer à son rôle dans le prochain film de la série Les Animaux fantastiques, adapté des ouvrages de l’auteure de Harry Potter, J. K. Rowling.

Samedi, Amber Heard a affirmé sur Twitter qu’elle avait “toujours conservé de l’amour pour Johnny” Depp. “Cela me fait beaucoup de mal de devoir revivre les détails de notre vie passée devant le monde”, a-t-elle ajouté, en disant qu’elle resterait à l’écart des réseaux sociaux pendant les prochaines semaines.

Konbini avec AFP