Le Getty Center est le plus beau musée de Los Angeles (et peut-être même du monde ?!)

Le Getty Center est le plus beau musée de Los Angeles (et peut-être même du monde ?!)

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© Alexander Spatari/Moment/Getty Images

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Dans ma sad Hollywood era, j’ai quand même eu un joyeux coup de cœur : le Getty Center, perché sur les Hills.

Y a pas, wesh. Le Getty Center est le musée le plus beau de Californie. Des États-Unis. Que dis-je ? Du monde. Je ne veux rien savoir, c’est incontestable. D’abord, parce qu’il est gratuit, il suffit de réserver en ligne. Ensuite, parce que sa collection regorge de pépites. Tout n’est pas non plus rose, attention : le Getty possède aussi des œuvres obtenues illégalement lors de fouilles d’Antiquités peu recommandables.

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Mais le musée passe en revue ses collections, depuis un scandale qui a éclaté au début des années 2000. Il opère un travail de restitution puisqu’en 2022, il a par exemple rendu à l’Italie trois statues pillées sur son territoire, succédant à 26 pièces controversées déjà restituées à l’Italie en 2006. La même année, la Grèce avait aussi récupéré quatre pièces obtenues de manière illicite. Malgré ces actualités peu réjouissantes, passons à la visite.

Elle n’a pas signé pour être sur ma photo de touriste dans le petit train joyeux, donc ça sera un émoji “tableau”. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

“Quoi ? La banque d’images, là ?”

Mon ami et collègue Pharrell avait insisté pour que j’aille au Getty Center. “Quoi ? Le musée de la vieille banque d’images, là ?”, pensai-je. “Non, non, t’inquiète, vas-y et tu verras. C’est pour la vue.” Et il avait raison : je ne m’étais pas préparée à vivre l’expérience de musée la plus insolite. Car, au-delà de la gratuité et des collections, vous devez prendre un petit train pour vous y rendre, avec une musique super émouvante. Dans le train, je sautillais comme Charli xcx sur sa plateforme vibrante, verre de vin rouge à la main, dans le clip de “360”. Le voyage en vaut le détour.

À l’entrée, une guide ravie de tomber sur une Française a usé de son option LV2 français pour me conseiller certaines ailes du bâtiment. Parce que je suis aussi sportive que Charli xcx, j’ai réussi à toutes les faire en deux heures, mais je n’ai pas visité les expositions temporaires. Je me suis arrêtée devant une horloge exposée pour la montrer à mon père horloger, devant un Giacometti pour le montrer à mon petit ami, et devant L’Étude du modèle Joseph, un portrait de Théodore Géricault, connu pour Le Radeau de la Méduse présenté au Louvre. Le tableau dépeint un Haïtien qui a émigré en France et qui est devenu acrobate, modèle vivant pour Géricault, puis pour… les Beaux-Arts de Paris.

© Google Maps

Sculptures, peintures européennes, classiques, dessins, arts décoratifs et photographies jalonnent le parcours. En revanche, il n’y a pas de sculptures et peintures modernes et contemporaines, seul souhait du fondateur. Durant ma visite, j’ai aussi remarqué que les titres d’œuvres en anglais corrigeaient les termes offensants, racistes ou sexistes, qui apparaissent encore dans les titres des œuvres de nos artistes français et dans nos musées.

L’institution se situe dans les hauteurs des collines de Brentwood et la vue est, effectivement, inégalable. D’un côté, la montagne s’offre à nous, de l’autre, on surplombe la célèbre autoroute de Los Angeles. Ouvert en 1997, le J. Paul Getty Museum (de son nom complet) se déploie dans deux campus avec, d’un côté, le Getty Center (le plus beau musée du monde qu’on a eu la chance de visiter) et de l’autre, la Villa Getty (qu’on n’a pas pu visiter par manque de temps).

Mon “Under The Silver Lake” à moi. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

Un petit détail qui est assez impressionnant pour qu’on le note : le Getty Center possède une bibliothèque massive de recherche, le Getty Research Institute, qui comporte plus de 800 000 livres sur l’art. La construction, pensée par l’architecte Richard Meier, aurait coûté, selon une estimation, un milliard de dollars et s’est étendue sur douze ans. C’est, comme beaucoup de lieux états-uniens, grâce à un bel héritage de papa et à l’argent du pétrole que le musée a pu voir le jour – Jean Paul Getty ayant fait fortune dans l’exploitation peu recommandable de l’or noir.

Six bâtiments – prévus pour résister aux tremblements de terre qui menacent la région – forment l’ensemble du site, sur 88 200 mètres carrés, à la manière d’un “village italien dans les collines”. Il est vrai qu’on pourrait se sentir comme dans Call Me by Your Name ou la saison 2 de The White Lotus. Merci aux formes circulaires, carrées, aux fontaines, aux jardins, aux petits chemins qui montent et qui descendent, au travertin italien pour cette parfaite illusion.

Merci à Aline d’Interface Tourism France et à Discover LA pour l’invitation et les découvertes.