Le quotidien de la jeunesse palestinienne, entre résistance continue et moments de douceur, immortalisé par Adam Rouhana

Le quotidien de la jeunesse palestinienne, entre résistance continue et moments de douceur, immortalisé par Adam Rouhana

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© Adam Rouhana

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Par Lise Lanot

Publié le , modifié le

Depuis 20 ans, Adam Rouhana documente son pays d’origine, entre moments de calme et résistance continue.

Adam Rouhana ne se souvient pas d’un “moment particulier lors duquel [il] a décidé que la Palestine serait centrale dans son travail”. Il sait cependant qu’il a toujours immortalisé son pays d’origine, “naturellement”, dès qu’il rendait visite à sa famille et ses ami·e·s.

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En commençant à “réfléchir sur son travail autour de la Palestine”, Adam Rouhana s’est rendu compte que ses “images étaient différentes de celles d’autres photographes qui travaillent en Palestine” et qu’il pouvait être nécessaire de montrer ces faces, plus quotidiennes, du pays. “Plutôt que de reproduire des représentations de l’apartheid et de l’occupation israéliens, j’ai réussi à capter des moments plus calmes afin de créer de nouvelles représentations de la Palestine.”

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Ce n’est pas que le photographe veut donner une image utopique de la Palestine, c’est plutôt qu’il souhaite en multiplier les représentations. Si ses photographies montrent majoritairement des jeunes, c’est tout simplement parce que près de la moitié de la population palestinienne est âgée de moins de 18 ans. “Ceci étant dit”, ajoute l’artiste, “les enfants ont aussi une certaine pureté en eux qui permet de quelque peu ‘mettre de côté’ les différentes couches des crimes de l’apartheid israélien”.

Ses images de vie quotidienne montrent une autre forme de “résistance”, note Dazed. Étant donné les violences subies par la population palestinienne depuis plus de 70 ans, toute image – même d’un moment anodin – se pare d’échos alourdis. Ainsi, ce petit garçon immortalisé en train de croquer dans une pastèque ne savoure pas seulement un fruit, il se délecte d’un symbole de la résistance palestinienne. Le photographe oscille entre gravité et moments de légèreté, refusant de condamner les Palestiniens et Palestiniennes à une sentence de lourdeur éternelle.

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Citant les mots de son “mentor” Gilles Peress, Adam Rouhana voit dans la photographie le pouvoir “d’accéder aux choses avant que la société ne les ait étiquetées, au moment où on les voit avec le cœur”. La photo permettrait de voir l’histoire se déployer devant nos yeux” et de rendre leur dignité à des personnes violentées et silenciées au quotidien.

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Vous pouvez retrouver le travail d’Adam Rouhana sur son compte Instagram.