L’immense exposition “L’Art de James Cameron” à la Cinémathèque est plus impressionnante que vous ne pouvez l’imaginer

L’immense exposition “L’Art de James Cameron” à la Cinémathèque est plus impressionnante que vous ne pouvez l’imaginer

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(© Konbini)

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Par Arthur Cios

Publié le

En se concentrant sur les dessins de l’artiste, c’est toute une vie et une œuvre qui se dévoile. Fascinant de bout en bout.

C’est l’événement de l’année pour les cinéphiles. Depuis des mois, les fans assidus de James Cameron attendent deux choses de pied ferme : les ressorties en 4K de plusieurs de ses films (dont un certain Abyss) et l’exposition monstre de la Cinémathèque. C’est une création de la Cinémathèque, qui se concentre un pan précis : “L’Art de James Cameron”.

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Il faut comprendre que derrière le cinéaste connu et reconnu pour être un ingénieur qui a repoussé les limites de la VFX et des technologies, inventant des caméras pour réaliser ses rêves, se cache un peintre, un dessinateur, et un croqueur de génie et ce, depuis sa plus tendre enfance.

“Le plus proche d’une autobiographie de James Cameron”

Retraçant toute la carrière de l’artiste, de ses premiers croquis adolescents à Avatar en passant par toutes ses œuvres (sauf True Lies, sans doute parce qu’il s’agit de son œuvre la moins visuelle ?), l’exposition est jonchée de pépites et d’archives personnelles, certaines même pas signées, tant à l’époque, cela n’était pas nécessaire.

On pense notamment à la première pièce, concentré sur les œuvres de jeunesse. Le jeune Jim copie les dessins d’un certain Jack Kirby (légende de chez Marvel), ou des films fantastiques qui passaient à la télé à une époque où l’on ne pouvait pas mettre en pause et où son imagination devait prendre le relais, avant que son esprit prenne le dessin et qu’il invente des univers, des personnages — dont certains débarqueront par la suite devant sa caméra.

La même pièce dévoile également comment cet art, notamment la conception d’affiches, est devenu son gagne-pain alors qu’il démarrait. C’est le seul endroit où l’on parlera de Piranha 2, le premier long peu assumé de Cameron. Ce n’est pas loin d’être en réalité la partie la plus puissante de l’exposition — avec celle sur Xenogenesis, le premier projet ambitieux du cinéaste qui n’aboutira malheureusement pas, mais nourrira toute son œuvre. Parce qu’il s’agit d’archives bien plus rares, pas loin d’être inédites pour grand nombre d’entre elles.

Évidemment, il n’y a pas que des dessins. Il est difficile de ne pas être impressionné par les figurines à taille humaine des T-1000 et T-800 de Terminator 2, ou d’un Xénomorphe tout droit sorti d’Alien. Pour les amoureux de la technique, la caméra inventée pour filmer Titanic a de quoi faire saliver également. C’est sans parler des extraits vidéos, making-of et autres vidéos explicatives.

La réalité est qu’aussi impressionnante soient ces pièces, ce qui frappe le plus, c’est la beauté du trait de James Cameron. C’est le souci du détail des exosquelettes d’Alien, des décors d’Abyss, c’est se rendre compte que tous les dessins de Jack dans Titanic sont en fait de Cameron, c’est l’incroyable précision de la vision qu’avait le cinéaste pour ses Na’vis.

Au final, c’est bien sa collaboratrice la plus proche, Maria Wilhelm, qui nous glissera la description parfaite au détour d’une discussion :

“C’est ce qui se rapproche le plus d’une autobiographie de James Cameron.”

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L’Art de James Cameron” : exposition à la Cinémathèque française, 51, rue de Bercy (Paris XIIe), du 4 avril au 5 janvier 2025. Ouvert tous les jours sauf le mardi. Tarifs : de 7 euros à 14 euros. Rétrospective avec l’intégralité de ses films à la Cinémathèque du 4 avril au 26 mai, tarifs à la séance.