Mac DeMarco a arrêté l’alcool, la drogue et la clope : il nous raconte les dessous d’une tournée healthy

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Mac DeMarco a arrêté l’alcool, la drogue et la clope : il nous raconte les dessous d’une tournée healthy

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Par Flavio Sillitti

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Fini le rock’n’roll, c’est l’heure de la tisane.

En voilà une bonne surprise : Mac DeMarco, prophète avant-gardiste de la psyché pop rock DIY (qui influence littéralement tous les artistes du registre bedroom aujourd’hui) est sobre. Totalement sobre. Alors que sa musique semble spécifiquement taillée pour les soirées arrosées, les apéros enfumés ou les trips psychédéliques entre potes, l’Américain a décidé de tirer un trait sur l’alcool, la cigarette et la drogue, pour s’essayer à une vie de tournée plus saine.

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à en croire sa productivité récente, ça a l’air de payer. Après avoir sorti Five Easy Hot Dogs, son album instrumental, et One Wayne G, un monstrueux recueil de 199 morceaux (!), Mac DeMarco a continué sa folle année 2023 avec une tournée inédite qui a fait escale chez nous, à Paris, au Cabaret Sauvage, pour trois dates inédites. À cette occasion, on s’est posés avec lui avant sa montée sur scène pour qu’il nous parle de ses changements de vie drastiques. Entretien complet en bas de l’article.

Konbini | Quel est ton rituel food avant un concert ?

Mac DeMarco | Je ne mange pas vraiment avant un concert. Peut-être quelques snacks qui traînent en loge, ou bien une pomme, un thé. Parfois, un sandwich, une “pittus”, la version courte de houmous et pain pita. Sinon, je jeûne presque toute la journée.

C’était quoi, tes habitudes, avant ?

J’avais tendance à me bourrer la gueule pendant le show, et puis me goinfrer de cheeseburgers, de pizzas, de nourriture pas vraiment saine. Aujourd’hui, je ne bois plus. Donc j’ai hâte de voir ce que je mangerai après mes shows. (rires)

Tu dirais que tes habitudes alimentaires et ton mode de vie influencent la façon dont tu joues sur scène ?

Avant le Covid-19, avant de devenir sobre, je me réveillais dans le tour bus au moment du sound check, j’arrivais sur scène et j’enchaînais. C’est un sentiment horrible de se sentir en gueule de bois toute la journée, donc ça influençait forcément sur le show.

Parmi les nouvelles habitudes que tu as prises, laquelle t’aide le plus sur la tournée ?

J’essaie vraiment de faire attention à ma voix, sur cette tournée. La preuve ! (il nous montre le thé qu’il est en train de boire) Je suis certain que ça aide, peut-être, je ne sais pas.

Ton discours est à l’opposé du fantasme rock’n’roll de la tournée qu’on nous vend si bien. Tu dirais que tu assures autant la tournée “healthy” que la tournée “rock’n’roll” ?

Non, je ne suis pas aussi bon à être healthy qu’à être un alcoolique. J’étais vraiment bon à boire, prendre des drogues, et rester debout très tard. Je suis toujours bon quand il s’agit de rester debout, à part hier soir à cause du jet lag. (rires)

Tu considères ton changement de vie comme un exemple ?

Oh, non. Suis-je un exemple parfait de santé ? Non. Le serais-je un jour ? J’en doute. Mais j’essaie, nom de Dieu, j’essaie. Je suis vieux, maintenant. (rires)