On sait que pour mieux apprécier les choses, il faut parfois prendre le temps de les observer dans le silence. C’est d’ailleurs ce qu’il se passe dans les musées, qui regroupent un tas de gens animés par l’art mais qui, la plupart du temps, ne communiquent pas entre eux. On déambule alors dans le silence et la solennité d’une église, pour s’émerveiller face aux œuvres.
À voir aussi sur Konbini
Il est parfois possible de faire sa visite avec un audioguide, qui laisse entendre la parole d’un·e expert·e et met en sourdine toutes critiques désobligeantes d’autres visiteur·se·s qui ne comprennent rien. Mais rien de mieux que votre propre réflexion face à une œuvre d’art pour faire votre introspection. C’est peut-être cela, la grande réponse au silence habituel des musées. On se concentre face à l’apaisement que nous fait ressentir la visite, telle une balade sous hypnose. La contemplation amène au silence.
Le silence est d’or
France Inter rapporte d’ailleurs que “le silence est quelque chose de fondamental pour le bon fonctionnement cérébral. Les moments de déconnexion sont très importants pour favoriser la créativité, la concentration mais aussi la construction de soi”. Notre cerveau a donc besoin de silence pour lui permettre de réellement apprécier le moment.
Sur le même sujet...
Dans cette introspection, on retrouve beaucoup de beauté : celle de ne se fier qu’à ses propres émotions, se laisser porter par ce que l’œuvre nous renvoie. Il peut s’agir de nostalgie, de joie, de tristesse ou encore de colère. L’art sert de passeur d’émotions et suggère une réflexion du soi. Nombreuses sont les œuvres d’art qui nous laissent bouche bée et nous ramènent à un souvenir parfois enfoui.
Il est donc nécessaire pour votre bon fonctionnement de trouver l’harmonie lors d’une visite au musée dans le silence, tout d’abord pour votre cerveau, mais aussi pour le bien-être de vos voisin·e·s qui seront peut-être plus subjugué·e·s que vous à la vue d’une œuvre, ou auront besoin de plus de concentration. Même si, reconnaissons-le, une visite d’expo n’est pas une visite d’expo si l’on n’entend pas une personne qui tousse au moins une fois. C’est sûrement ça, le bonheur de déambuler au musée : apprendre à apprécier une bonne vieille toux face à un Botticelli.
