On a classé (objectivement) les présentateurs qui se sont essayés à la chanson

On a classé (objectivement) les présentateurs qui se sont essayés à la chanson

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Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images

Certains auraient mieux fait de rester à la télé.

En France, on a eu la chance de pouvoir compter sur des talents exceptionnels. Des animateurs et animatrices, qui nous ont régalés dans des émissions culte, nous ont également fait profiter de leurs voix suaves dans des chansons inoubliables. Pour vous rappeler (ou vous faire découvrir) ces tubes d’une autre époque, on a classé objectivement les présentateurs et présentatrices qui se sont essayés à la chanson. Pour plus d’équité, on a volontairement oublié le roi et la reine, Patrick Sébastien et Dorothée. C’est trop facile, sinon.

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#10. Vincent Lagaf’

Le présentateur du Bigdil a magnifiquement lancé le challenge 2025 du “On peut pu rien dire”. En début d’année, il expliquait très sérieusement dans TV Magazine : “Aujourd’hui, si tu prends l’accent arabe, tu es raciste mais pas si tu prends l’accent québécois, ça, c’est terriblement raciste”.

Heureusement, au moment de tenter sa chance dans la chanson, Lagaf’ n’avait pas osé tenter d’imiter nos cousins canadiens. Visiblement, l’accent maghrébin était davantage dans ses cordes (vocales) pour nous raconter l’histoire de Mokhtar qui finit en prison après avoir volé un scooter.

L’époque ne lui permettrait heureusement plus, aujourd’hui, de vendre 625 000 exemplaires de La Zoubida. À moins de tenter une chanson en québécois ? Allez Vincent, il faut savoir vivre dangereusement.

#9. William Leymergie

William Leymergie n’est pas seulement l’animateur faussement sympathique qui a réveillé la France, pendant 30 ans, dans Télématin. Avant d’insulter et d’étrangler ses chroniqueurs — il a été mis à pied 15 jours, en 2007 — le présentateur de la matinale de France 2 prenait des cafés un peu moins serrés et poussait même la chansonnette.

Au début des années 1980, on le retrouvait à côté de Dorothée, lors de sa période Récré A2. Les plus vieux s’en souviennent sans doute, mais c’est à William Leymergie qu’on doit le générique de Pacman, en 1984. Quand on vous dit que les jeux vidéo rendent violent…

#8. Laurent Luyat

On a plutôt l’habitude d’entendre sa voix pour nous parler de sports. Il faut dire que depuis 25 ans, il est l’un des journalistes emblématiques de France Télévisions. D’ailleurs, si on vous dit Laurent Luyat, vous penserez directement aux Jeux olympiques, à Roland-Garros ou au Tour de France.

Le garçon ne manque pas d’humour. En 2010, il nous offre l’improbable “No sport, no stress” : une chanson parodique (enfin, on espère) et son clip d’un budget avoisinant les 35 euros TTC. C’est l’occasion de revoir le regretté Thierry Roland et la tête de Marco Simone en guise de pain pour la fondue savoyarde (non, je n’ai pas bu).

#7. Sandra Lou

Le CV de Sandra Bretonès impose le respect : elle a été représentante de la France au concours de Miss Monde 1999, comédienne dans Le Groupe, l’inoubliable sitcom de France 2, demi-finaliste de la première saison du Bachelor, avec une chute légendaire dans les escaliers, animatrice de la météo, de Star Six Music, Génération Hit, Fan De, Incroyable mais vrai et de tous les bêtisiers de l’année…

Il ne manquait plus qu’un peu de musique. Ça tombe bien, Sandra Lou, la native de Calais, va reprendre un immense tube de l’une de ses voisines belges. En 2004, après avoir récolté les roses et les râteaux du Bachelor, elle ressort “Banana Split” de Lio, une version dont on aurait largement pu se passer. On ne peut pas reprocher à Sandra de ne pas toucher à tout.

#6. Bernard Montiel

Pour beaucoup de téléspectateurs de plus de 30 ans, Bernard Montiel, c’est Vidéo Gag. De 1990 à 2003, l’animateur, toujours parfaitement bronzé, nous présentait les plus belles chutes filmées par des anonymes avec leurs caméscopes.

Mais peu de gens savent que notre Bernard a aussi poussé la chansonnette. En 1989, alors qu’il est déjà sur TF1, le présentateur sort un 45 tours, “Absoludément fou”, une sorte de ballade, qui ressemble à du Laurent Voulzy en manque de vitamines. Pas de carrière musicale pour Bernard Montiel, malheureusement.

Plus vraiment de carrière télévisée non plus, lui qui est aujourd’hui relégué à un rôle de sous-fifre de Cyril Hanouna sur TPMP. Il faut bien payer le loyer, mais il était plus marrant quand il diffusait des chutes d’enfants.

#5. Sophie Favier

Le cheveu sur la langue le plus célèbre de la télévision française. Plus qu’une véritable animatrice, Sophie Favier se fait surtout connaître comme chroniqueuse dans plusieurs émissions à succès : Ciel mon mardi, Coucou c’est nous, Sacrée soirée, Sans aucun doute, Combien ça coûte, Incroyable mais vrai

Souvent moquée pour son petit défaut de prononciation — ou juste parce que c’était une femme blonde — Sophie Favier a tenté sa chance dans la musique, sans trop de succès, on peut bien l’avouer, mais l’animatrice nous a tout de même régalés avec “Il me tape sur les nerfs”, une reprise de “Tic, tic, tac” du groupe Carrapicho. Prenez ça, les 90’s !

#4. Julien Lepers

Un indice en bas de votre écran. Top ! Né le 12 août 1949 à Paris, je suis un animateur de radio et de télévision ainsi qu’un auteur-compositeur-interprète français. En 1981, j’ai écrit le célèbre tube “Pour le plaisir” de mon ami Herbert Léonard, mais je suis surtout connu pour avoir animé Questions pour un champion, sur France 3, entre 1988 et 2016. Je suis, je suis, je suis ?

Julien Lepers, bien sûr ! L’animateur surexcité aux célèbres fiches jaunes a aussi connu sa petite carrière dans la musique. On ne boude pas notre plaisir à l’idée de vous faire découvrir “De retour de vacances”. Le piano qui démarre trop tôt, le regard qui cherche la caméra, le playback non assumé. Une masterclass du Michael Keaton français. Ah oui, oui, oui, ouiiiiiii !

#3. Christophe Hondelatte

Quoi de mieux que la voix grave de Christophe Hondelatte pour nous conter les faits divers les plus glauques de France et de Navarre ? Dans Faites entrer l’accusé ou Hondelatte raconte, il nous fait revivre les pires affaires de ces dernières années, avec un sens de la formule dont lui seul a le secret.

Christophe Hondelatte a une autre passion : la musique. En 2011, l’animateur surprend tout le monde en sortant un album, Ou pas. Titre prémonitoire pour quelqu’un qui a estimé que c’était une bonne idée de chanter “Dr House, c’est pas Mickey Mouse”. Ajoutez à ça ses incroyables tics de visage dans le clip, rappelant les heures les plus sombres des portraits affichés dans Faites entrer l’accusé et vous obtenez une œuvre essentielle de la chanson française. Ou pas.

#2. Philippe Risoli

Animateur vedette de TF1 dans les années 1990, Philippe Risoli était le meilleur ami de la ménagère de moins de 50 ans. Entre le Millionnaire et Le Juste Prix, il embellissait nos midis en jonglant avec son micro et en faisant tourner des roues. Clairement, le roi du déjeuner.

Et soudain, cette maudite année 2001. Le Juste prix s’arrête. Coup dur. Et Philippe Risoli se lance dans la chanson. Coup très dur. Surtout pour lui. Car quand il débarque avec son titre “Cuitas les bananas”, personne ne le prend au sérieux. Ça peut se comprendre.

Et si, finalement, Philippe Risoli était un visionnaire ? Et s’il était simplement en avance sur son temps ? En tout cas, Julien Doré offre une nouvelle vie à la fameuse chanson dans son album de reprises sorti l’année dernière, Imposteur. Pas si cuitas que ça, les bananas.

#1. Passepartout

Probablement le premier grand moment de l’histoire de la TNT. Depuis 1990, André Bouchet est un personnage iconique de la télévision française. OK, il n’est pas vraiment animateur. Mais absolument tous les téléspectateurs ont déjà vu Passepartout montrer le nombre de clefs gagnées avec ses doigts avant de repartir courir dans les travées de Fort Boyard.

En 2005, c’est la stupéfaction. Sur la toute jeune chaîne Direct 8, dans l’émission Jeux sans enjeu, le monde découvre que, non seulement, Passepartout parle (après 15 ans de mutisme sur France 2) mais qu’en plus, il chante ! La séquence et la chanson deviennent instantanément culte. “Je suis Passepartout du Fort Boyard, je guide les casse-cous dans les traquenards.” Comment faire mieux que ça ?