Qu’importent l’âge et la génération, il y a une vérité qui tient pour tout le monde : nous avons tous·tes grandi avec les classiques d’animation de chez Disney. Depuis 1937 et Blanche-Neige, le studio américain est devenu une part importante de l’enfance d’à peu près tout le monde. Alors qu’Avalonia vient de sortir directement sur Disney+, on s’est posé la question : parmi les 61 longs-métrages considérés comme des classiques d’animation, quels sont les meilleurs ?
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Après notre classement des 50 meilleures séries d’HBO, voilà le classement (objectif) des Disney.
61. Dinosaure — Ralph Zondag, Eric Leighton (2000)
(© Disney)
Walt Disney Pictures présente : le pire classique d’animation Disney. Une animation 3D en carton pour un scénario oubliable. La même année sortait Kuzco et quelques années avant, Tarzan, Hercule et Mulan, donc aucune excuse pour ce caca du Crétacé. D’ailleurs, il faut savoir qu’à la base, ce film aurait dû être muet. Disney aurait dû garder cette idée. (F. Faribeault)
60. Volt, star malgré lui — Byron Howard, Chris Williams (2008)
(© Disney)
Le mieux pour voir ce film complètement absent de l’esprit Disney, c’est de fermer les yeux. Volt représente tellement ces années Disney entre 2002 et 2008 où le studio a réussi l’exploit de ne sortir que des bouses. (F. Faribeault)
59. Chicken Little — Mark Dindal (2005)
(© Disney)
Ah, la période où Disney pensait pouvoir faire mieux que Pixar sans Pixar. Spoiler : n’est pas Pixar qui veut. C’est sans l’ombre d’un doute le Disney le plus laid qu’il soit. Même si on a un peu de sympathie pour ce poussin, on ne peut pas le mettre plus haut. Vraiment pas. (A. Cios)
58. La ferme se rebelle — Will Finn, John Sanford (2004)
(© Disney)
Et dire qu’on a failli avoir un western supernaturel d’une ambition folle à la place de cette comédie musicale toute nulle avec trois vaches. On s’en souviendra. (A. Cios)
57. Bienvenue chez les Robinson — Stephen J. Anderson (2007)
(© Disney)
On est un peu durs de mettre la plupart des Disney des années 2000 à la fin du classement ou ils sont juste tous nuls ? Cette seconde option est possible. Pourtant, il y a des choses à sauver chez les Robinson (certaines inventions, la musique d’Elfman, les références à la section Tomorrowland). Pas beaucoup, néanmoins. (A. Cios)
56. Mélodie Cocktail — Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Jack Kinney, Hamilton Luske (1948)
(© Disney)
Dans les années 1940, Disney a sorti plusieurs compilations de courts. Mélodie Cocktail est la moins intéressante de toutes, sorte de faux Fantasia, qui contient malgré tout des courts d’une rare beauté (Once Upon a Wintertime, notamment). Facultatif. (A. Cios)
55. Coquin de printemps — Jack Kinney, Bill Roberts, Hamilton Luske, William Morgan (1947)
(© Disney)
Pas beaucoup mieux, mais le court avec Mickey et le haricot magique demeure mignon. C’est déjà ça. (A. Cios)
54. La Boîte à musique — Jack Kinney, Clyde Geronimi, Hamilton Luske, Joshua Meador, Robert Cormack (1946)
(© Disney)
Le premier à avoir repris le principe de Fantasia. Moins mauvais que les autres, mais toujours pas ça, néanmoins. (A. Cios)
53. Saludos Amigos — Norman Ferguson (1942)
(© Disney)
On sait que ces films à sketchs coûtaient moins cher à produire. Mais même si on aime bien nos perroquets (plus encore dans la suite de cette aventure), cela reste dans le bas du lot. (A. Cios)
52. Ralph 2.0 — Rich Moore, Phil Johnston (2018)
(© Disney)
Après une incursion dans l’univers du jeu vidéo dans Les Mondes de Ralph, Disney s’est dit que ce serait une bonne idée de parler [on mime des guillemets avec nos doigts] d’Internet dans la suite Ralph 2.0. Mal exécuté, pas assez anglé, trop méta et tout simplement mauvais, le film est un exemple parfait d’un brainstorming qui a mal tourné. (A. Soidri)
51. Frère des ours — Aaron Blaise, Robert Walker (2003)
(© Disney)
On ne peut pas sauver un film pas dingue juste pour sa BO. Si on pouvait, on le ferait pour Frère des ours, Phil Collins y ayant mis tout son cœur à nouveau — presque du niveau de Tarzan, c’est dire. Mais on ne peut pas, désolé. (A. Cios)
50. La Planète au trésor : Un nouvel univers — Ron Clements, John Musker (2002)
(© Disney)
Scandale ! Je tiens à signaler que ce n’est pas moi qui ai effectué ce classement. Si ç’avait été le cas, La Planète au trésor aurait été dans le top 10. Ce film est une merveille d’histoires d’aventure avec des navires qui parcourent l’espace et un héros qui fait du surf solaire. Et la chanson “Un homme libre” est un banger. (F. Faribeault)
49. Les Trois Caballeros — Norman Ferguson (1944)
(© Disney)
Le film est plus intéressant que tous les autres de la même époque mentionnés plus haut. Il y a une forme de liberté et de folie dans certaines séquences, et visuellement, c’est tout de même plus beau. Pas un Disney majeur pour autant, on est d’accord, mais on ne peut s’empêcher d’avoir une certaine sympathie pour celui-là. (A. Cios)
48. Oliver et Compagnie — George Scribner (1988)
(© Disney)
Le film Disney qui a renoué avec la comédie musicale à la fin des années 1980 n’a pas vraiment marqué les esprits. À l’époque, la bande d’Oliver, plutôt sympathique et inspirée des contes de Dickens, fut un gros succès pour le studio. Aujourd’hui, on se rappelle surtout une histoire de chasse aux saucisses dans les quartiers pauvres de la Grosse Pomme. (A. Delage)
47. Fantasia 2000 — Hendel Butoy (1999)
(© Disney)
On sait que Walt Disney a toujours voulu avoir un deuxième Fantasia. Il faut dire que le premier est réellement un chef-d’œuvre. Malheureusement, la compagnie a attendu de voir le succès dingue de la VHS du film pour en lancer un deuxième. Pas vraiment inspiré, donc — alors même que l’ambition était là. Certains segments sont sublimes, d’autres bien trop facultatifs. (A. Cios)
46. Les Mondes de Ralph — Rich Moore (2012)
(© Disney)
Au début, on est contents de voir nos idoles vidéoludiques de jeunesse et tout le délire arcade dans un film Disney. Hélas, on est vite rattrapés par les défauts des Mondes de Ralph. Dommage. (A. Soidri)
45. Le Crapaud et le Maître d’école — Clyde Geronimi, James Algar, Jack Kinney (1949)
(© Disney)
Saluons l’effort de Disney lâchant l’affaire des films de courts et revenant avec un des longs-métrages les moins connus. Peut-être parce qu’il est particulièrement flippant. Mais en même temps, en adaptant le cavalier sans tête, à quoi s’attendaient-ils ? (A. Cios)
44. Raya et le Dernier Dragon — Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs (2021)
(© Disney)
Très joli, assez innovant, empli d’ambition, mais maladroitement écrit (parfois lourd, parfois peu drôle). On ne passe clairement pas un mauvais moment devant le long, loin de là, mais aussitôt vu, aussitôt oublié. (A. Cios)
43. Winnie l’ourson — Stephen J. Anderson, Don Hall (2011)
(© Disney)
Sommes-nous trop durs ? Sans doute. La réalité est que personne n’a vu celui-ci en salle (il est sorti en même temps que le dernier Harry Potter), alors qu’il est très mignon, joli, nostalgique et bien fait. Mais bon, c’est la dure loi de la jungle Forêt des rêves bleus. (A. Cios)
42. Avalonia, l’étrange voyage — Don Hall (2022)
(© Disney)
Objectivement, le nouveau Disney est très chouette, plutôt bien écrit, avec un univers canon et un message hyper contemporain. Peut-être faisons-nous juste la tronche de ne pas le voir dans nos salles obscures, ce qu’il méritait largement. Peut-être aussi que l’on commence à arriver dans le nerf de la guerre et qu’on commence à atteindre des films de grande qualité. (A. Cios)
41. Les Nouveaux Héros — Don Hall, Chris Williams (2014)
(© Disney)
Un bon film, certes, mais encore une fois, on sort un peu de l’esprit Disney avec un film de super-héros. Pourtant, grâce à un Baymax aussi drôle que dodu, Les Nouveaux Héros parvient à se hisser plus haut que prévu. (F. Faribeault)
40. La Reine des neiges 2 — Chris Buck, Jennifer Lee (2019)
(© Disney)
Pas facile de passer après le premier et son succès énorme. Et pourtant, le film est vraiment plaisant. C’est juste que le premier se suffisait en soi, que cela intervient sans doute un peu trop tard comparé à la sortie du premier (les gosses fans de La Reine des neiges n’avaient plus l’âge d’apprécier le deuxième), et qu’il est juste moins bon. (A. Cios)
39. Atlantide, l’empire perdu — Gary Trousdale, Kirk Wise (2001)
(© Disney)
Atlantide, l’empire perdu rentre dans la catégorie des ovni Disney, comme La Planète au trésor. Le seul souvenir que j’ai de ce film, c’est que j’étais fou amoureux de Kida pendant toute mon enfance. Mais qui ne l’a pas été ? (F. Faribeault)
38. La Princesse et la Grenouille — John Musker, Ron Clements (2009)
(© Disney)
Il a fallu attendre 2009 pour voir la première héroïne noire de Disney avec le personnage de Tiana. Mieux vaut tard que jamais, diront certains, mais un peu tard tout de même. Si le cadre du bayou, de la Nouvelle-Orléans et l’ambiance jazz fonctionnent à merveille, on regrette que le film recycle le cliché éculé du prince transformé en grenouille qu’un baiser ramènerait à sa forme humaine. Du déjà-vu, comme le dessin, alors que Disney est déjà tourné vers la 3D. Bref, un film qui arrive trop tard. (A. Soidri)
37. Cendrillon — Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske (1950)
(© Disney)
OK, celui-là est contestable. On le met bas, on sait. Il est culte, important d’un point de vue de l’histoire du cinéma, mais il a mal vieilli… Sur le fond, surtout. On ne va pas juger la profondeur d’un personnage féminin écrit en 1950, mais c’est daté. Sans parler du fait qu’on s’ennuie pas mal. Et c’est sans parler du visuel, en deçà des autres classiques du genre – la légende raconte que personne n’était motivé parce que tout le monde se foutait du projet, et que même Walt était déçu du produit fini. Culte, mais on ne peut pas le mettre plus haut. Désolé. (A. Cios)
36. Les Aventures de Winnie l’ourson — John Lounsbery, Wolfgang Reitherman (1977)
(© Disney)
Madeleine de Proust d’une mignonnerie sans nom, mais pas beaucoup plus que ça. (A. Cios)
35. Vaiana : La Légende du bout du monde — John Musker, Ron Clements (2016)
(© Disney)
Unpopular opinion : Vaiana est surcoté. Voilà, c’est dit. (A. Cios)
34. Le Bossu de Notre-Dame — Gary Trousdale, Kirk Wise (1996)
(© Disney)
Avec le recul, c’est un film à la fois douloureux et magnifique pour nous Français et Françaises, surtout quand on compare la fin avec l’incendie qui a ravagé notre cathédrale emblématique en avril 2019. À l’époque, l’adaptation du classique de Victor Hugo avait d’ailleurs rendu visible dans le monde entier ce joyau d’architecture qui a grandement participé à la hausse du tourisme dans l’Hexagone et sa capitale. Cheh, Frollo. (A. Delage)
33. Bernard et Bianca au pays des kangourous — Hendel Butoy, Mike Gabriel (1990)
(© Disney)
Dans ce deuxième opus, Bernard et Bianca quittent New York pour les terres désertiques de l’Australie. Moins abouti que le premier, Bernard et Bianca au pays des kangourous reste aussi drôle et visuellement abouti que son prédécesseur. (A. Delage)
32. La Belle et la Bête — Gary Trousdale, Kirk Wise (1991)
(© Disney)
C’est en écrivant ces mots que l’on se rend compte que ce chef-d’œuvre est trop bas dans le classement. Mais c’est trop tard, la concurrence est rude, comme la vie quand on est un homme dans la peau d’une bête. (A. Cios)
31. Les Aventures de Bernard et Bianca — John Lounsbery, Wolfgang Reitherman, Art Stevens (1977)
(© Disney)
Le film qui a battu La Guerre des étoiles au box-office et marque la transition entre l’ancienne et la nouvelle équipe d’animateurs chez Disney est un petit bijou d’écriture. Plein de sous-couches assez matures (sans oublier quelques images subliminales NSFW), Les Aventures de Bernard et Bianca est une sorte de True Detective avant l’heure dans un bayou lugubre, porté par un couple de souris charismatiques. Sans oublier la scène culte de SOS Société, la meilleure asso gaucho créée dans l’imaginaire de Disney. (A. Delage)
30. Raiponce — Byron Howard, Nathan Greno (2010)
(© Disney)
Raiponce est un bon film, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il se trouve dans la première moitié du classement. Hélas pour lui, il n’est pas un grand Disney, et on se remémore ce classique uniquement parce qu’il est ce qui s’est fait de mieux entre 2002 et 2012 chez Disney. Par contre, on n’enlève rien aux personnages de Raiponce et Flynn, aussi attachants que drôles. (F. Faribeault)
29. Tarzan — Chris Buck, Kevin Lima (1999)
(© Disney)
Le film qui a battu La Menace fantôme au box-office français en 1999 était censé clore une ère chez Disney, qui se tournait de plus en plus vers la 3D grâce au succès des Pixar. Tarzan le fait de la plus belle des manières, accompagné de la voix iconique de Phil Collins et du traitement très dynamique de cet homme de la jungle qui se la joue snowboarder sur les arbres. Avec un début très sombre à la Batman et un méchant caricatural de type chasseur issu des classiques Disney, Tarzan n’a pas convaincu tout le monde à sa sortie mais il a laissé sa trace dans l’histoire de la pop culture, comme en témoigne récemment un jeune rappeur prometteur de jersey drill. (A. Delage)
28. Rox et Rouky — Ted Berman, Richard Rich, Art Stevens (1981)
(© Disney)
Amis pour la vie. Votre cœur est brisé, le nôtre aussi. (A. Cios)
27. La Belle et le Clochard — Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske (1955)
(© Disney)
L’histoire est si simple mais si belle. Les couleurs, le dessin, le format pour le CinemaScope : d’un point de vue purement graphique, c’est l’un des plus beaux Disney. Il n’est pas parfait, peu de Disney le sont, mais c’est un très beau long. Et puis, peu peuvent se targuer d’avoir une des séquences les plus culte de l’histoire du cinéma — oui, on parle des spaghettis. Quand même ! (A. Cios)
26. Taram et le Chaudron magique — Ted Berman, Richard Rich (1985)
(© Disney)
Extrêmement sombre et adulte pour un Disney, Taram est un film maudit passé entre de nombreuses mains à la fin des années 1970 et le début des années 1980. À la base, c’est la légende Don Bluth qui devait réaliser ce film, un savant mélange entre Le Seigneur des anneaux, adapté en animation en 1978 par Ralph Bakshi, et Donjons et Dragons, un jeu à la mode qu’on trouvait partout à l’époque, y compris au début du film E.T. Bref, Disney voulait absolument partir dans la fantasy. Mais très vite, Don Bluth est éjecté de l’affaire, partant faire son magnifique Brisby et le Secret de Nimh avec une grande dose du fantastique qu’on aurait pu trouver en meilleure forme dans Taram. Résultat, Taram est flippant mais pas assez, plein d’aventures mais souvent décevantes, rempli de personnages mais souvent bancals, toujours à mi-chemin entre le grandiose et le raté. C’est aussi pour ça qu’on l’adore. (A. Chapuis)
25. Encanto : La Fantastique Famille Madrigal — Byron Howard, Jared Bush, Charise Castro Smith (2021)
(© Disney)
Un très bon film familial (littéralement), de belles chansons et des superpouvoirs. Encanto est une réussite en tous points, et sans antagoniste, s’il vous plaît. Notre main à couper qu’il devrait grimper dans ce classement au fil des années. (A. Soidri)
24. La Reine des neiges — Chris Buck, Jennifer Lee (2013)
(© Disney)
“Libérée, Délivrée” nous a tous tellement saoulés que le film a réussi à se hisser à la 24e place. Néanmoins, La Reine des neiges reste un très bon Disney, mais un peu frisquet mdr. Je m’arrête là, sinon je vais commencer à chanter et personne n’a envie de ça. (F. Faribeault)
23. Basil, détective privé — Ron Clements, Burny Mattinson, David Michener, John Musker (1986)
(© Disney)
Autre film des années 1980 plutôt sous-estimé car dans un petit creux de la vague après l’échec cuisant de Taram au box-office. Sa version de Sherlock Holmes revisité en mode souris a pourtant tout pour plaire : une ambiance à la Bernard et Bianca, un méchant horripilant qui chante tout le temps (l’incroyable Vincent Price à la voix), une chauve-souris unijambiste, des jouets en tout genre et un piège mortel à base d’arbalète, de bouchon de liège, d’enclume et de tapette à souris. Fou ! Il y a même la reine d’Angleterre en mode automate, et une incroyable scène de rouages 3D pour la bataille finale DANS Big Ben carrément, une des premières scènes d’animation assistées par ordinateur, très inspirée du premier film d’Hayao Miyazaki consacré à Lupin, Le Château de Cagliostro. Arsène Lupin, Sherlock Holmes, les voleurs et les détectives jouent au chat et à la souris. Et on s’en régale totalement. (A. Chapuis)
22. Pocahontas : Une légende indienne — Mike Gabriel, Eric Goldberg (1995)
(© Disney)
John Smith qui comprend que la nature est importante pour les Hommes en une chanson, “L’Air du vent”, ça n’a pas de prix. Pocahontas est un classique à voir et revoir sans hésitation. L’héroïne tient le film à elle seule, sauve son crush et tape des plongeons de 100 mètres sans sourciller. Une vraie reine. (F. Faribeault)
21. Zootopie — Byron Howard, Rich Moore (2016)
(© Disney)
Quand Disney pousse son délire de bestiaire à fond, ça donne Zootopie. Ici, on est sur une sorte de buddy movie/comédie policière tout ce qu’il y a plus classique mais très bien exécuté. L’histoire est cohérente, on est pris par l’intrigue et les personnages sont attachants. On aurait aimé une suite, à la place on a eu une série en six épisodes sur Disney+. On prend quand même. (A. Soidri)
20. Bambi — David Hand (1942)
(© Disney)
Chaque détail, chaque plan est une œuvre d’art. On pleure, on est émerveillés. On refuse d’entendre que ça a vieilli, parce que c’est faux. Contrairement à ce que diront les rageux, c’est un Disney à part, qui ne ressemble à aucun autre. Peut-être un peu long, mais trop superbe pour ne pas être dans le top 20. (A. Cios)
19. Peter Pan — Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske (1953)
(© Disney)
Les vrais savent que le meilleur film se déroulant au Pays imaginaire reste et restera Hook ou la Revanche du capitaine Crochet, avec Robin Williams. Mais Spielberg n’aurait sûrement jamais tenté sa chance pour adapter le conte de J. M. Barrie sans le classique éponyme de Disney, Peter Pan. À la manière d’Alice au pays des merveilles, c’est un film assez dur et émouvant quand on le regarde avec des yeux d’adulte, alors qu’on traverse tous un jour ou l’autre la fameuse passe du syndrome de Peter Pan. Et puis, il faut reconnaître que jamais un Disney nous aura autant donné envie de visiter Big Ben. (A. Delage)
18. Le Livre de la jungle — Wolfgang Reitherman (1967)
(© Disney)
L’adaptation du roman de Rudyard Kipling est un classique de chez classique de Disney. Avec des chansons iconiques, une animation toujours aussi efficace et sa galerie de personnages emblématiques, Le Livre de la jungle est un must-see du catalogue, bien qu’un tout petit cran en dessous des deux autres films des années 1960. Mais comme le dit si bien Baloo : “Il en faut peu pour être heureux.” (A. Soidri)
17. Kuzco, l’empereur mégalo — Mark Dindal (2000)
(© Disney)
Kuzco est sûrement le Disney le plus drôle. Kronk et Kuzco sont des master class d’humour, et le groove de l’empereur est le meilleur pour lancer une soirée. Sûrement le classique Disney le plus sous-estimé, et qui mérite bien plus de renommée. (F. Faribeault)
16. La Petite Sirène — Ron Clements, John Musker (1989)
(© Disney)
Si on évalue souvent les films de super-héros à la qualité d’écriture et d’interprétation de leurs méchants, la même règle s’applique pour les classiques Disney et leurs musiques. Avec “Sous l’océan”, “Partir là-bas” ou encore “Embrasse-la”, La Petite Sirène s’impose haut la main dans le domaine des chansons d’enfance inoubliables. C’est aussi le film qui a relancé Disney à la fin des années 1980, après un passage à vide d’une bonne décennie, grâce au sublime royaume sous-marin d’Atlantica, le charisme d’Ariel et ses compagnons, et évidemment la tronche trognonne de Polochon, qui devait faire vendre pas mal de peluches à l’époque. (A. Delage)
15. Robin des Bois — Wolfgang Reitherman (1973)
(© Disney)
Quelle ne fut pas notre surprise en voyant que dans certains médias, Robin des Bois pouvait se situer en bas des classements de ce type. Hérésie ! C’est un des plus grands, des plus marquants, des plus importants films Disney, dont on ne peut qu’apprécier le message. On ne veut rien entendre. (A. Cios)
14. Mulan — Tony Bancroft, Barry Cook (1998)
(© Disney)
L’héroïne la plus badass des classiques d’animation Disney défonce tout. En solo, elle emmène Mulan vers les sommets du cinéma, faisant du film la première véritable œuvre féministe des classiques Disney. “Comme un homme” est une dinguerie pour les oreilles, et Mushu un bête de personnage secondaire. Hop, c’est 14e place. (F. Faribeault)
13. Blanche-Neige et les Sept Nains — David Hand (1937)
(© Disney)
L’origine de tout, parfois considéré à tort comme le premier long-métrage d’animation de l’Histoire. Walt Disney avait tout mis dans Blanche-Neige et les Sept Nains, sa vie, son œuvre et même sa fortune personnelle, pour changer la face du cinéma, et il y est parvenu. La première adaptation des frères Grimm par le studio américain, qui en initiera une poignée d’autres, et qui nous a traumatisés, enfants, avec la sorcière et cette forêt animée et macabre inspirée de la peinture féerique britannique et scandinave du XIXe siècle. (A. Delage)
12. Hercule — Ron Clements, John Musker (1997)
(© Disney)
Sur les dix films Disney sortis entre 1990 et 1999, Hercule n’est pas vraiment celui auquel on pense en premier. Pourtant, il est l’un des meilleurs de l’époque grâce à son style graphique innovant, sa galerie de personnages hilarants (Peine et Panique, les GOAT) et son introduction simple et efficace à la mythologie grecque. Et que dire de sa bande originale : du “gospel pur”, un régal pour les oreilles. Preuve de la force de ce film : il nous a donné envie de prendre option grec au collège (on ne l’a pas fait et aucun regret). (A. Soidri)
11. Alice au pays des merveilles — Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske (1951)
(© Disney)
On pourrait parler de la beauté des images, des métaphores, de la qualité du doublage, de la musique, mais il y a un élément qui nous a donné envie de le placer aussi haut : la profondeur de son récit, beaucoup plus mature et adulte que celui des Disney précédents. On dit souvent que ce n’est pas un film à montrer aux enfants – ce qui est faux, en plus d’être sa plus grande force. Adapter l’œuvre de Lewis Carroll semblait impossible, et personne n’a réussi à le faire aussi bien depuis. (A. Cios)
10. La Belle au bois dormant — Clyde Geronimi (1959)
(© Disney)
S’il y a bien un film pour traduire l’ADN des contes traditionnels (et désormais plutôt désuets en termes de message) tant appréciés par Walt Disney aux prémices de son studio, c’est La Belle au bois dormant. Aurore est l’une des premières princesses Disney et pourtant, elle n’est même pas au cœur du film, dans lequel elle passe la moitié de son temps à dormir suite aux manigances de Maléfique. On assiste pourtant à la naissance des légendes arthuriennes revisitées et plus contemporaines sur grand écran, avec en prime l’avènement d’une des méchantes les plus glaçantes des Disney. Franchement, qui n’a pas été traumatisé par la scène emblématique du rouet, où la musique terrifiante du ballet de Tchaïkovski continue de nous hanter alors que Maléfique disparaît dans les flammes avec un rire diabolique ? (A. Delage)
9. Pinocchio — Hamilton Luske, Ben Sharpsteen (1940)
(© Disney)
Est-ce qu’on se rend compte qu’en plus de quatre-vingts ans, personne n’a réussi à pondre un meilleur Pinocchio qui soit beau, enchanteur, mais aussi profond, triste, effrayant et d’une générosité sans nom (dans les personnages, les lieux visités) ? L’ADN même de ce que seront les films Disney. D’une importance sans précédent. (A. Cios)
8. Les 101 Dalmatiens — Clyde Geronimi, Hamilton Luske, Wolfgang Reitherman (1961)
(© Disney)
On retrouve dans ce film l’une des plus grandes méchantes de l’histoire de la firme aux grandes oreilles et les plus beaux chiens de l’histoire du cinéma. On ne s’en lassera sans doute jamais. (A. Cios)
7. Merlin l’Enchanteur — Wolfgang Reitherman (1963)
(© Disney)
Tout le monde connaît la légende d’Excalibur, du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde. Ça tombe bien, Merlin l’Enchanteur ne parle pas du tout de ça. Et c’est ce qui fait la force de ce film. L’un des mythes les plus célèbres de l’Histoire est un prétexte pour Disney pour faire un film éducatif et ludique, avec Merlin dans la peau du professeur loufoque et maladroit et le pauvre Arthur dans celle de l’élève qui s’instruit en s’amusant (mais aussi en ayant très peur). Hautement efficace, même près de soixante ans après sa sortie. (A. Soidri)
6. Fantasia — Ben Sharpsteen (1940)
(© Disney)
Chaque court-métrage est un bijou. C’est l’un des Disney ayant le mieux vieilli, mais surtout le plus sous-coté. Peut-être qu’il fait un peu peur quand on est jeune, ou que le côté musique classique peut décontenancer. C’est précisément pour ça que nous voulions le remettre sur le devant de la scène. La grande fierté de Walt Disney mérite plus que votre snobisme nauséabond. On parle d’un des plus grands films d’animation de l’Histoire, rien que ça. (A. Cios)
5. Lilo et Stitch — Dean DeBlois, Chris Sanders (2002)
(© Disney)
Lilo et Stitch est sans aucun doute le classique Disney le plus drôle de tous – avec Zootopie. On le doit en grande partie à la personnalité complètement timbrée et indomptable du petit alien, en parfaite opposition avec l’attitude zen et bienveillante de Lilo. Les plus jeunes auront malheureusement manqué les bandes-annonces tordantes du film, où Stitch explosait le quatrième mur, comme une sorte de Deadpool avant l’heure, en venant gâcher des scènes culte du Roi lion, d’Aladdin ou encore de La Belle et la Bête. Tout simplement culte. (A. Delage)
4. Aladdin — Ron Clements, John Musker (1992)
(© Disney)
Le personnage le plus cool de tous les films d’animation Disney est dans Aladdin : oui, on parle bien du Génie. En dehors de cette évidence charismatique, le film est un chef-d’œuvre à bien des égards : son traitement réussi du conte Ali Baba et les Quarante Voleurs et de l’univers des Mille et Une Nuits, le banger absolu qu’est “Ce rêve bleu”, le dynamique duo formé par le Génie et Aladdin, et le méchant bien méchant qu’est Jafar. Un carton phénoménal à l’époque, décliné en un excellent jeu vidéo sur Mega Drive et en série. (A. Soidri)
3. Dumbo, l’éléphant volant — Ben Sharpsteen (1941)
(© Disney)
La scène où la maman de Dumbo berce son enfant à travers la cage reste et restera celle qui nous fera à tout jamais le plus chialer. Il n’y a rien à faire : Dumbo est un brise-cœur sur pattes, aussi splendide que fou – la séquence du bad trip, conçue par Dali, est un exemple du genre. Et quand on voit, malgré quelques bonnes idées, comment Tim Burton s’est cassé les dents pour son film, on se dit qu’effectivement, le poids de l’héritage de ce Dumbo de 1941 est trop lourd et indépassable. (A. Cios)
2. Les Aristochats — Wolfgang Reitherman (1970)
(© Disney)
Ce film synthétise parfaitement le savoir-faire, le style nonchalant et le bagou incessant de Disney dans la période fin des années 1960/début des années 1970. C’est un peu La Belle et le Clochard, la rencontre entre deux mondes. C’est aussi un peu Les 101 Dalmatiens, ces animaux qu’on essaie de voler ou de faire disparaître. C’est aussi le voyage initiatique de Merlin l’Enchanteur et le jazz du Livre de la jungle, le côté frondeur de Robin des Bois. Tout est dans Les Aristochats, en mieux. Do, Mi, Sol, Do, Do, Sol, Mi, Do. Et Napoléon et Lafayette, meilleur duo depuis Roger Murtaugh et Martin Riggs. (A. Chapuis)
1. Le Roi lion — Roger Allers, Rob Minkoff (1994)
(© Disney)
Le Roi lion est sans conteste le classique d’animation le plus parfait qui ait jamais existé. Il possède les chansons les plus mythiques et chantées en soirée, rien qu’avec “Hakuna Matata”, “L’Histoire de la vie”, “L’amour brille sous les étoiles” et “Je voudrais déjà être roi”. On n’oublie évidemment pas le banger chanté par Scar, “Soyez prêtes”, qui éclate toute autre chanson de méchant Disney. Tous les personnages sont merveilleusement bien écrits, drôles et touchants. Le rythme du film est impeccable, l’animation au top, et Jean Reno en Mufasa, s’il te plaît, épouse-moi. Gros big up à la morale de l’histoire, qui avance que si t’es prince, t’as bien intérêt à régner sinon c’est ton oncle victime de racisme qui deviendra dictateur. Et dédicace à la mort de Mufasa, officiellement la scène la plus triste des années 1990. (F. Faribeault)
Un article écrit par Aurélien Chapuis, Arthur Cios, Adrien Delage, François Faribeault et Abdallah Soidri.