On a vu le premier épisode de The Walking Dead: Daryl Dixon et on distribue les bons et les mauvais points

On a vu le premier épisode de The Walking Dead: Daryl Dixon et on distribue les bons et les mauvais points

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Par Delphine Rivet

Publié le

Une chose est sûre : on a hâte de voir la suite.

Pour celles et ceux à qui ça aurait échappé, il existe un tout nouveau spin-off de The Walking Dead intitulé Daryl Dixon. Comme son nom l’indique, on y retrouve notre biker préféré (toujours interprété par Norman Reedus) sur la coque d’une barque retournée ballottée par les flots. Quand il gagne enfin la côte, c’est sur une plage française. Comment est-il arrivé là ? On aura un début d’explication à la toute fin de ce premier épisode, qui pose les bases d’un road trip à travers nos belles régions infestées de zombies.

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Mais avant ça, Daryl est totalement lost in translation quelque part dans le Sud. Il fait alors la rencontre d’une nonne appelée Isabelle, incarnée par Clémence Poésy, qui a la garde d’un enfant nommé Laurent qui serait, d’après elle, le futur messie qui mènera la France à sa renaissance. Évidemment, même pas une heure après avoir posé un orteil sur notre sol, Daryl s’est déjà fait un ennemi de taille en la personne de Codron (Romain Levi).

On distribue les + et les – de ce premier épisode de The Walking Dead: Daryl Dixon. Pas de spoiler ou, si c’est le cas, on vous prévient avant.

+ C’est centré sur Daryl (duh!)

C’est l’un des rares personnages de la série mère à n’avoir quasiment pas bougé d’un iota. A priori, un protagoniste qui n’évolue pas, ça devrait plutôt lui valoir un mauvais point. Sauf que Daryl, c’est notre boussole. Même s’il a traversé autant de traumatismes que ses petits camarades, notre héros plie mais ne rompt pas. Et on soupçonne qu’il était déjà comme ça, taciturne, badass et toujours en quête de sa meute, avant de s’émanciper de son nazillon de frère. Bref, avec lui, on est en terrain connu, et c’est rassurant.

On connaît sa droiture, et on sait très bien que, s’il songe d’abord à se la jouer solo, il finit toujours par se rallier à quelques humains de confiance. Ses choix moraux sont du coup assez prévisibles (on en parle plus bas, dans les points négatifs), mais Daryl a toujours eu la faveur des fans et sa popularité n’a jamais faibli depuis le lancement de The Walking Dead. La stabilité, on vous dit. Cerise sur le gâteau en décomposition : comme il est peu bavard, impossible de nous étourdir avec des laïus barbants (oui, Rick Grimes, c’est à toi qu’on pense). Bref, on l’aime et on le suivrait jusqu’au bout du monde… ou au moins jusqu’au Havre, puisque c’est là qu’il doit se rendre cette saison.

+ De nouvelles règles chez les zombies

Si vous ne voulez vraiment rien savoir sur ce premier épisode avant de l’avoir vu, mieux vaut passer au paragraphe suivant, puisqu’on va parler d’une nouveauté majeure dans ce qui caractérise nos French zombies. Dans l’univers de David Zabel, le showrunner de ce spin-off, les Marcheurs français sont appelés les Affamés, et parmi eux, il y a les Brûlants. Daryl va vite le découvrir, ceux-là sont particulièrement fourbes. Il semble qu’ils exsudent une sorte d’acide qui non seulement brûle la chair (d’où leur nom) mais risque aussi de vous contaminer par simple contact. Voilà qui change sensiblement la donne et fait passer le risque de “te fais pas mordre” à “s’ils te touchent, t’es mort”. Bonne nouvelle en revanche, la façon de s’en débarrasser ne change pas : on vise la tête.

+ Nos régions ont du talent

Pendant onze saisons, The Walking Dead nous a baladés autour d’Atlanta. Onze longues saisons à voir toujours les mêmes forêts, les mêmes villes en ruines, les mêmes plaines désolées. On se souvient de l’enthousiasme ressenti en découvrant que Fear the Walking Dead se déroulait à Los Angeles et au Mexique (jusqu’à ce qu’on se lasse de la série elle-même). Ici, pas question de faire du surplace : la production a bien l’intention de profiter de chaque paysage que notre pays a à offrir en mettant son héros sur une quête qui lui fera traverser la France du sud au nord. Notre biker sans sa moto ne goûtera probablement pas à la gastronomie locale, mais à pied ou à cheval, il aura tout le temps nécessaire pour profiter de la vue. Même si, bon, s’il préfère se concentrer sur sa mission plutôt que de faire du tourisme, on comprend aussi.

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– Flemme.

Un premier épisode un peu mou du genou (mais la suite promet d’être bien plus passionnante) où on n’échappe pas aux poncifs du genre : on ne doit jamais faire confiance à la première personne que l’on croise, on se frotte très vite à la brute épaisse de la saison (mais pas le grand méchant, un rôle ici confié à une aspirante dictatrice qui fait froid dans le dos, Madame Genet), tout le monde parle anglais (alors que, lol, on est en France, c’est pas très réaliste). On sait surtout qu’on va se faire balader durant une heure, tout ça pour donner à la toute fin une raison suffisante à Daryl de s’allier avec la nonne campée par Clémence Poésy. Donc, d’un point de vue purement scénaristique, on connaît les ficelles. On espère que la suite saura s’en émanciper et nous proposer des dynamiques et intrigues inédites (et on ne doute pas qu’elle relèvera le défi).

– Oui oui baguette, les clichés

Hollywood a toujours eu une image assez figée de la France. Doit-on alors s’étonner que la série ait donné à ses personnages locaux des prénoms plutôt datés ? Prévisible, mais tout de même un peu risible. Les protagonistes français·es se retrouvent affublé·e·s de noms qui fleurent bon la France d’antan et nos aïeux, et on exagère à peine : Maribelle, Sylvie, Isabelle (pour des actrices entre 19 et 40 ans) pour ces dames, ou encore Laurent (pour un acteur de 12 ans), Michel, Philippe pour ces messieurs. No shade pour les gens qui s’appellent comme ça, mais disons qu’en 2023, ce sont plutôt nos parents, voire nos grands-parents, qui ont ce type de prénoms.

Ce qui n’aide pas non plus, c’est que Laurent, le garçon à la vocation messianique dont Daryl doit assurer la protection, parle comme un petit baron du Moyen Âge. Au moins, la série évite d’autres clichés et a le mérite de nous montrer autre chose de notre beau pays que la sempiternelle tour Eiffel (qui apparaîtra tout de même plus tard dans la saison) et fait un usage plutôt malin des baïonnettes, symboles de la Révolution, devenues armes redoutables contre les zombies.

The Walking Dead: Daryl Dixon est à retrouver sur Paramount+.

Article écrit le 13 septembre, mis à jour le 10 novembre.