Fatigue, peur, lassitude, résilience, absurdité, angoisse, distorsion du temps, autodérision et autodestruction. Voici les thèmes qui sont revenus lorsqu’on vous a demandé d’illustrer l’année 2021 avec une œuvre d’art. Une pléthore de mots pas franchement joyeux mais qui décrivent malgré tout ce qu’on a pu vivre durant cette année pas comme les autres. Voici vos réponses, en espérant que 2022 soit plus clémente.
À voir aussi sur Konbini
Pour commencer, bon nombre d’entre vous se sont tournés vers de grands classiques de la peinture. Entre Le Désespéré de Gustave Courbet qui incarne la détresse d’un oubli de pass sanitaire à l’entrée d’un bar, et le Cri d’Edvard Munch qui reflète les Français·e·s à chaque annonce d’un nouveau variant, les deux peintures représentent 2021 à la perfection.
Gustave Courbet, Le Désespéré, 1843-1845. (© Collection privée)
D’autres ont plutôt opté pour une année où le temps semblait distordu, à l’instar d’un internaute qui nous répond que son année 2021 a été à l’image de La Persistance de la mémoire (aussi connue sous le nom des “Montres molles”) de Salvador Dalí.
Il ajoute par ailleurs qu’il “a [eu] l’impression que ces deux dernières années ont été [mises] entre parenthèses et [que] notre notion du temps a été fortement perturbée”. On est complètement d’accord.
Pour certain·e·s d’entre vous, l’année 2021 a été rythmée par un mot d’ordre : l’absurde. Comme la Fontaine, l’urinoir de Marcel Duchamp, ou la très clivante sculpture Tree de Paul McCarthy. Parfois, mieux vaut ne pas trop chercher à comprendre ce qui nous arrive.
Dans la même lignée, d’autres ont plutôt opté pour la banane scotchée de Maurizio Cattelan, estimée à 120 000 dollars, ou bien, côté autodestruction, pour la Fille au ballon de Banksy. À l’instar de ces œuvres, 2021 est loin d’être une année sensée.
© Sebastian Gollnow/Picture Alliance via Getty Images
En commentaires, on a également retrouvé des œuvres phares qui ont marqué l’année 2021 à l’instar de l’Arc de Triomphe empaqueté de Christo et Jeanne-Claude. Une installation clivante qui a fait débat et qui témoigne, en fin de compte, des divisions qui agitent la France de 2021.
D’un autre côté, on a également retrouvé L’Ecce Homo, ou plutôt la restauration ratée du Christ de Borja d’Elías García Martínez, symbole du laisser-aller et du lâcher-prise causé par le télétravail et les différents couvre-feux.
Jeanne-Claude et Christo, Arc de triomphe empaqueté, 2021. (© Stéphane Cardinale-Corbis/Corbis via Getty Images)
Enfin, qui dit 2021, dit NFT. Ces jetons non fongibles ont eu le vent en poupe cette année. Dans les commentaires, on retrouve donc bien évidemment l’œuvre de crypto-art de Beeple vendue à près de soixante millions d’euros ou encore la collection des NFT Bored Ape.
Beeple, Everydays : The First 5 000 Days, 2021. (© Beeple/Christie’s)