Adrien Brody a livré le discours le plus long de l’histoire des Oscars dimanche, battant un record vieux de plus de 80 ans avec son monologue en acceptant la statuette du meilleur acteur. La star de The Brutalist a promis plusieurs fois d’être bref, mais a passé cinq minutes et 40 secondes sur scène. Soit dix de plus que Greer Garson, actrice britannique dont le record datait de 1943.
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C’est à cause d’elle que l’Académie avait créé des limites de temps pour les discours des lauréats, et instauré la coutume consistant à lancer la musique pour les inviter à quitter la scène. Mais dimanche, Adrien Brody a interrompu net l’orchestre. “S’il vous plaît, arrêtez la musique. J’ai déjà fait ça”, a lancé le comédien, déjà récompensé par le prix du meilleur acteur en 2003 pour Le Pianiste. “Je n’en suis pas à mon coup d’essai, mais je serai bref”, a-t-il promis, avant de poursuivre sa tirade pendant 90 secondes.
Son monologue a ainsi montré des similitudes avec The Brutalist, une vaste fresque de 3h30 avec entracte, réalisée par Brady Corbet, un cinéaste idéaliste et sans compromis. L’acteur y incarne un architecte hongrois survivant de l’Holocauste, qui tente de refaire sa vie aux Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale.
Adrien Brody a remercié plus d’une douzaine de personnes dans son discours, incluant notamment Brady Corbet, les autres stars du film Guy Pearce et Felicity Jones, ses parents et sa compagne Georgina Chapman. Avant de monter sur scène, l’acteur lui a confié son chewing-gum au dernier instant, en le lui laissant après s’être levé. Un moment étrange, sur lequel il est revenu lundi lors d’un entretien sur la chaîne ABC.
“J’ai oublié que je mâchais du chewing-gum”, a-t-il confié. “Il fallait que je me débarrasse de ça d’une manière ou d’une autre!”
Cela ne l’a pas empêché de conclure sa tirade sur une note politique, avec une allusion à peine voilée à l’offensive anti-immigration menée par Donald Trump depuis son retour au pouvoir. “Si le passé peut nous enseigner quelque chose, c’est de nous rappeler de ne pas laisser la haine s’exprimer sans contrôle”, a-t-il lancé.