Pourquoi la France pourrait sérieusement rêver d’une médaille dans une discipline sous-estimée aux JO 2024, le tir à l’arc

Nos Legolas en puissance

Pourquoi la France pourrait sérieusement rêver d’une médaille dans une discipline sous-estimée aux JO 2024, le tir à l’arc

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© Dean Alberga/Handout/World Archery Federation via Getty Images/AFP

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Par Adrien Delage

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Les Bleus et les Bleues ne cessent de s’améliorer depuis quelques années dans cette discipline qui demande précision, sang-froid et concentration.

Ce jeudi 25 juillet, plusieurs épreuves des Jeux olympiques de Paris débutent avant même le lancement officiel de la compétition ce vendredi. Parmi celles-ci, on trouve le tir à l’arc, qui se déroulera sur l’esplanade des Invalides, dans le 7e arrondissement de la capitale. C’est l’un des sports les plus vieux de notre civilisation, qui a fait son entrée aux JO au début des années 1900. Le tir à l’arc fait clairement partie des disciplines sous-estimées, voire oubliées, dans les Jeux, alors que nos athlètes français et françaises se sont drastiquement amélioré·e·s ces dernières années et peuvent même rêver d’une médaille en 2024.

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Pour la faire courte, les archers et archères doivent planter leur flèche dans une cible de 122 centimètres de diamètre, si possible le plus près du centre évidemment, alors qu’ils sont placés à 70 mètres de celle-ci. La discipline est découpée en cinq épreuves : deux compétitions individuelles, pour les femmes et les hommes, puis deux par équipe et une épreuve mixte, très récente, créée à l’occasion des derniers JO de Tokyo en 2021. Ce jeudi, les 64 compétiteurs internationaux du tir à l’arc s’affrontent sans risque de sortir de la compétition, mais pour se répartir dans les poules qui seront, elles, à élimination directe.

Des championnes et champions d’Europe aux JO

Jean-Charles Valladont pendant la troisième étape de qualification aux championnats du monde de tir à l’arc, à Antalya, en Turquie. (© Dean Alberga/Handout/World Archery Federation via Getty Images/AFP)

Si la France a une chance de remporter une précieuse médaille, c’est surtout en équipe et chez les femmes. Lisa Barbelin, Caroline Lopez et Amélie Cordeau, la benjamine du groupe, tout juste âgée de 18 ans, ont brillé cette année dans les compétitions internationales. Vous l’ignorez sûrement, mais l’équipe de France féminine de tir à l’arc est tout simplement championne d’Europe ; elle s’est imposée face à l’Italie à Essen, en Allemagne, en mai dernier. À l’été 2023, Lisa Barbelin, Caroline Lopez et Audrey Adiceom, qui a malheureusement manqué sa qualification aux JO cette année, ont aussi décroché la médaille d’argent aux championnats du monde de la discipline.

Du côté des hommes, c’est plus compliqué, même si nos Bleus font des progrès fulgurants depuis deux ans. Jean-Charles Valladont, Thomas Chirault et Baptiste Addis, qui est tout bonnement à 17 ans le plus jeune athlète de la délégation française cette année, auront leur mot à dire, puisqu’ils sont également les champions d’Europe en titre. Jean-Charles Valladont est même notre Legolas français, et s’est approché du graal en or en épreuve individuelle aux JO de Rio de Janeiro en 2016, où il est reparti avec la médaille d’argent.

La Corée du Sud, qui est historiquement l’équipe la plus titrée aux Jeux et reste favorite cette année, pourrait même trembler face à nos Bleus qui leur ont “emprunté” un coach légendaire : Oh Seon-tek, dit Monsieur Oh, qui a remporté pas moins de neuf médailles aux JO entre 2000 et 2012. Il est désormais le mentor de nos deux équipes hexagonales, et pourrait faire monter un athlète français sur le podium après l’échec cuisant à Tokyo trois ans auparavant.