Pourquoi tout le monde déteste toujours autant Emily in Paris, surtout dans sa dernière saison ?

Pourquoi tout le monde déteste toujours autant Emily in Paris, surtout dans sa dernière saison ?

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Emily et Alfie dans la S4 d’Emily in Paris @Netflix

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

Eh non, on ne parlera pas de ses looks aléatoires, on vous voit venir… Que vous êtes mauvais.

Attention, cet article inclut quelques spoilers sur l’intrigue de la série. Et sur les idées quelque peu bancales d’Emily dans son agence.

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La première partie de la saison 4 d’Emily in Paris est disponible sur Netflix depuis le 15 août dernier et les réactions vont plutôt toutes dans le même sens : c’est la cata. Et navrée pour la plus américaine des Parisiennes, mais cet article ne sera pas l’élément disruptif qui proposera un avis différent, loin de là. Mais au-delà d’une simple critique, gageons de mieux comprendre pourquoi la fiction rassemble autant de haine en si peu d’épisodes (cinq, au total).

La naïveté et l’optimisme d’Emily

L’aigreur est-elle uniquement parisienne, voire française ? Difficile à dire, mais beaucoup s’accordent à trouver Emily insupportable pour bien des raisons. Son éternel optimisme, flirtant souvent avec la naïveté, ainsi que ses phrases dignes d’un soap opera (confer son “rêve éveillé” dans une calèche) aspirent notre âme.

Les idées foireuses d’Emily (qui a lâché le game de l’influence ?)

Juré, on ne veut pas la bully (preuve en est, cet article n’évoque aucun de ses douteux outfits). Mais comment peut-elle être convoitée par plusieurs agences quand ses propositions stratégiques sont aussi… bancales ? Comme quand elle évoque un baiser avec Alfie via des avatars pour remplacer un smack in real life. Heureusement, cette fois-ci, les gens sont honnêtes avec elle (une fois n’est pas coutume) et lui disent cash que le plan est éclaté. Côté réseaux sociaux, où est passé le côté influenceuse d’Emily by the way ? OK, on a un petit clin d’œil meta en début de saison avec le frère de Camille qui l’assassine sur TikTok. Mais elle et ses photos de pain au chocolat instantanément virales, c’est passé où ? Dire qu’on la voyait déjà passer une tête dans les vlogs d’août de Léna Situations (non).

Emily en mode plus si influenceuse dans Emily in Paris @Netflix

Le faux triangle amoureux

Et encore, on ne parle pas du “ménage à quatre” que les scénaristes nous feintent avec Camille et Sofia d’un côté, Emily et Gabriel de l’autre. Non, on parle bien de la relation triangulaire Emily/Gabriel/Alfie. Ce dernier, aussi cute soit-il, n’avait absolument aucune chance dès le début. Et c’est un trope dans les séries aux intrigues romantiques particulièrement éreintant. Ou comment faire croire que l’outsider a vraiment ses chances de l’emporter face au crush présent dès le premier épisode.

@revistaclara Si ya has visto los nuevos capitulos seguro que lo tienes claro… o no #emilyinparis #alfie #gabriel #emily #netflix ♬ love song (hesitations) (sped up) - Lofuu & Shiloh Dynasty & dprk

Le développement du personnage de Camille

On ne comprend pas ce que les scénaristes ont contre Camille pour la rendre lunatique et hésitante à ce point. D’abord, elle sabote son propre mariage car elle ne supporte pas l’idée d’épouser un homme amoureux d’une autre, chose pourtant sous ses yeux depuis des siècles. OK, on ferme aussi les nôtres pour cette fois. Sauf qu’en fait, c’est elle qui est amoureuse de son amante, une artiste grecque. Bon, soit. Finalement, elle voudrait garder les deux sous le coude : l’un car il est le père de son enfant, l’autre car elle l’aime. Ça passe encore, même si ça sent un peu la toxicité à certains égards. MAIS (le plus gros spoiler de cet article) elle n’a finalement jamais été enceinte, et compte possiblement tout de même garder Gabriel dans sa vie tant elle a l’air quelque peu jalouse de sa romance cheesy qu’elle épie depuis sa fenêtre. Mais que veut-elle, au juste ? Et on ne vous parle même pas de la soirée bal masqué où elle dirige Alfie vers Emily alors qu’elle sait pertinemment que leur relation est dead à l’avance. Un peu cruel.

Mais arrêtez de parler anglais entre vous, bon sang !

C’est un écueil présent depuis la première saison, puis quelque peu gommé, mais qui est hélas revenu de plus belle dans les nouveaux épisodes : mais pourquoi tous les Français parlent autant anglais ? Quand ils ne sont qu’entre eux, ça va, ça pratique la langue de Molière. Mais dès qu’Emily se pointe, hop, on active la version “anglais sous-titré français” d’un coup de télécommande invisible. Ça n’a aucun sens. Ils devraient obligatoirement osciller entre les deux, ne serait-ce que pour se faire des private jokes (coucou “la plouc”, surnom de la première saison), puisque la jeune femme de Chicago ne bredouille toujours rien en français (ce qu’on ne lui reproche pas, tant on sait notre langue ardue).

Sylvie

On plaisante. C’est elle, ses punchlines cinglantes, son engagement et ses outfits à se damner qui sauvent le show. On t’aime, Philippine Leroy-Beaulieu.

La première partie d’Emily in Paris saison 4 est disponible sur Netflix.